Ne le cachons pas, le temps où nous attendions la sortie d'un nouvel opus de Tony Hawk est révolu depuis belle lurette et ce n'est pas l'arrivée d'un certain
Skate qui arrangera la chose. Heureusement pour le faucon, le bébé d'
Electronic Arts n'a pas trouvé utile pour l'heure de poser sa planche sur la portable à double écran de
Nintendo. Champ libre donc. Retournant aux sources de American SK8land, l'excellent épisode en
cel shading qui posa avec
Mario Kart DS les bases du Wi-Fi sur la machine, Proving Ground ne surprendra personne dans l'approche de son cheminement : une poignée de villes que l'on traduira par des niveaux assez vastes où l'on devra accomplir des objectifs plus ou moins variés et connus des fans comme les différents
high scores, la récupération des lettres SKATE ou COMBO, ou encore la fameuse cassette toujours aussi inaccessible à première vue. Rajoutons à cela quelques autres petits défis comme des figures imposées à certains endroits, et on obtient une durée de vie satisfaisante... qui n'est pourtant que la phase cachée de l'iceberg. En effet, en plus du mode classique précédemment décrit, on trouve le mode scénario avec possibilité de créer son propre personnage (et lui offrir sa propre voix via le micro) pour faire face à des missions bien plus difficiles qu'à l'accoutumée. Mais le plus gros du jeu reste le multijoueur Wi-Fi qui garantit quelques bonnes parties de plaisir avec ses nombreux modes, allant de l'affrontement entre clans au un contre un classique en passant par la mise en place des statistiques des différents joueurs. Quelques défauts surviennent cependant ici, comme tout d'abord une communauté assez petite (pour le moment), engendrant de longs moments d'attente à la recherche d'un adversaire, ainsi qu'un découragement pour les ‘newbies' qui écarquilleront les yeux en voyant certains records de points là où les leurs les placent facilement à la 600ème place. Bien entendu, les amateurs de simulation peuvent fuir les bras en l'air tant l'essence d'un Tony Hawk se fait dans l'arcade et uniquement dans l'arcade : sauts de plusieurs mètres, multi-figures,
tricks sur tous les éléments du décors, etc. Pour conclure, un petit mot sur l'aspect graphique pour indiquer le manque d'esprit des développeurs d'avoir abandonné le
cel shading pour une 3D classique et sommaire faisant davantage ressortir les défauts, particulièrement les visages qui nous rappellent les pires moments d'un Goldeneye 64.