Alors qu'une première extension vient tout juste de voir le jour pour la version PC, voici que F.E.A.R. débarque enfin sur Xbox 360. Mais pour quel résultat ?
Paru il y a de cela un peu plus d'un an sur PC,
F.E.A.R. a su se forger une solide réputation dans le monde vidéoludique, et outre son moteur physique impressionnant, les ‘pécéistes' avaient également pu apprécier son ambiance toute particulière. En effet, le soft nous place dans la peau d'une jeune recrue du
F.E.A.R. (First Encounter Assault Recon), une escouade très spéciale envoyée sur des affaires très…spéciales également. Notre mission : localiser et neutraliser Paxton Fettel, un maniaque adepte de la télépathie, de la torture et accessoirement cannibale à ses heures perdues. Toutes lumières éteintes, home cinéma tourné à son maximum, l'expérience
F.E.A.R. peut débuter.
La peur a un nom
Un maniaque sadique, des corps en décomposition, des hallucinations macabres, des voix qui résonnent dans notre tête, et cette petite fille mystérieuse qui marche tranquillement au milieu des flammes qui l'entourent et que l'on ne cessera de croiser au gré de l'aventure. Pas de doute,
F.E.A.R. a bel et bien pris possession de notre Xbox 360. On évolue donc timidement, arme à la main, prêt à frémir à la prochaine apparition. Evidemment,
F.E.A.R. reste un FPS pur et même si l'ambiance rappelle un certain Condemned, l'action y est toutefois nettement plus présente. Les soldats et autres agents de sécurité n'hésitent ainsi pas la moindre seconde à ouvrir le feu sur notre pauvre agent. Toutefois, en tant qu'agent surentraîné, on dispose de réflexes améliorés en activant le fameux effet Bullet Time via la touche LB. Dès lors, on dispose de la faculté de se mouvoir nettement plus rapidement que nos adversaires, si bien que ceux-ci semblent littéralement se déplacer au ralenti. L'effet est parfaitement retranscrit à l'écran, et voir les balles sortir de son canon avec un tel réalisme procure un vrai sentiment de puissance et permet de prendre l'avantage sur un groupe d'ennemis trop rageux. De même, on appréciera l'incroyable effet provoqué par une explosion en mode ralenti, ainsi, une grenade, un bidon d'essence ou encore détruire un extincteur donnera lieu à de superbes effets de lumière, de dégradation, sans compter le ménage que cela peut également faire dans les rangs adverses. Outre ses armes, notre héros dispose également d'une panoplie de coups au corps à corps, et peut ainsi effectuer une glissade, donner un coup de pied retourné ou simplement un bon vieux coup de poing à l'ancienne.
Point de vue technique, même si l'on sent parfois que le soft commence légèrement à dater, son côté avant-gardiste de l'époque lui permet encore aujourd'hui d'offrir une expérience de jeu intense, bien que les environnements soient finalement assez inégaux dans l'ensemble. Ainsi, certaines textures semblent avoir été laissées à l'abandon, tandis que l'on hallucinera sur le sublime effet de lumière provoqué par le balancement d'une ampoule, provoqué par une explosion trop proche. Bizarre. Les différents protagonistes sont correctement modélisés, même si l'on n'atteint évidemment pas le niveau de perfection d'un
Gears of War, ou même d'un
Rainbow Six Vegas dans ce domaine. L'IA est en revanche très convaincante, avec des ennemis qui se cachent de manière judicieuse, et qui n'hésitent pas à lancer une vilaine grenade assassine lorsqu'ils nous sentent acculé dans notre coin. Certains affrontements relèvent littéralement de l'épique puisque outre des soldats, on affrontera évidemment divers adversaires qu'il serait dommage de vous dévoiler ici. Il faudra donc user intelligemment de l'arsenal mis à notre disposition, et toujours garder en mémoire que notre agent pourra transporter trois armes différentes. Il sera donc judicieux d'opter pour un trio composé d'une arme légère de type Uzi, d'une mitraillette plus consistante genre fusil d'assaut et évidemment du classique fusil à pompe qui fera littéralement voler les ennemis, voire parfois les scinder en deux, voire carrément les faire exploser dans un bain de sang qui nous rappelle que le jeu est loin d'usurper sa classification +18.
Reçu 0 sur 5
Si l'on ne peut décidément rien reprocher à
F.E.A.R. niveau ambiance, on regrettera toutefois que le mixage du son n'ait bénéficié de davantage de soin. Pas au niveau des armes et autres effets
in game qui sont pour leur part très réussis, mais davantage au niveau des dialogues difficilement audibles, et notamment nos supérieurs hiérarchiques qui communiquent avec nous via notre oreillette. Le discours est très saturé et finalement quasiment incompréhensible. A noter toutefois que le jeu est intégralement doublé en français. Dans un même registre, on déplorera également une police d'écriture résolument trop petite pour certains textes, notamment ceux qui nous présentent nos interlocuteurs sur le HUD, qui se révèlent quasiment illisibles, même sur un affichage haute définition. Dommage. Le
gameplay est pour sa part assez classique et les habitués du FPS prendront le coup de main en quelques secondes. Outre son mode Campagne, le soft offre également la possibilité de jouer une partie rapide dans laquelle on sera confronté à de très nombreux ennemis, et dont le score final pourra être uploadé sur
Xbox Live pour se comparer à la crème des joueurs du monde entier. Bien sûr, le soft offre également un mode multijoueurs qui permet de s'affronter via différents modes assez classiques dans l'ensemble, mais dont la frénésie et le dynamisme seront appréciés par de nombreux joueurs.