Après un passage sur toutes les plates-formes de salon, sans oublier la petite GBA, c’est tout naturellement sur Nintendo DS que l’on retrouve Super Monkey Ball via cet opus intitulé Super Monkey Ball Touch & Roll.
Si les amateurs de la série ont déjà pu s’extasier devant les précédents épisodes parus sur GameCube, PS2 et Xbox, certains réfractaires quant à eux ne comprennent toujours pas l’intérêt propre à la série. En effet, incliner un terrain de jeu, afin de faire rouler un singe enfermé dans une boule transparente, de manière à le faire rallier un point précis sur une map, en évitant les nombreux pièges, tout en ramassant un maximum de bananes, peut paraître assez déroutant. Sans compter que tout cela se déroule sous la pression du chronomètre et que les niveaux de jeu sont parfois d’une difficulté sans égale…Y a pas à dire, certains aiment se faire du mal dans le monde du jeu vidéo, et ce n’est pas ce
Super Monkey Ball Touch & Roll qui nous fera dire le contraire.
Singe qui roule, me casse les…
C’est donc tout naturellement que nous retrouvons les singes Gongon, Meemee, Baby et Aiai, toujours prisonniers de leurs bulles, et c’est à vous que va incomber la lourde tâche de traverser la centaine de niveaux proposés, en récoltant un maximum de bananes et en évitant si possible de vous faire pousser, coincer, ou expulser par les nombreux pièges parsemés par les développeurs. Le soft propose donc un mode défi, divisé en dix niveaux contenant chacun une dizaine de stages à accomplir. Cependant, seuls 3 niveaux seront accessibles en début de partie, et il vous faudra déjà venir à bout de ceux-ci avant d’espérer pouvoir vous lancer dans les niveaux ultérieurs. Comme dans les opus précédents, le but est bien sûr de rallier l’arrivée, mais prenez le temps d’amasser un maximum de bananes au passage, celles-ci vous permettent d’obtenir de précieuses vies supplémentaires, un avantage plus qu’inestimable lorsque vous atteindrez certains niveaux particulièrement ardus. Prenez garde toutefois à bien gérer votre temps, car lorsque celui-ci expire, vous êtes bon pour recommencer le niveau. A noter également qu’en cas de GameOver, vous devrez recommencer le niveau depuis le début, ce qui est particulièrement rageant lorsque l’on perd ses 8 vies dans l’avant-dernier stage, vous en conviendrez.
Niveau maniabilité, le soft vous donne le choix d’évoluer avec le stylet sur l’écran tactile, ou encore par le biais de cette bonne vieille croix directionnelle. Autant le dire de suite, le jeu demandant un tel niveau de précision et de sang-froid, il sera bien plus judicieux de faire évoluer ses petits singes avec la croix directionnelle. D’autant plus que la caméra se révèle parfois particulièrement gênante, celle-ci ayant la fâcheuse tendance à sans cesse vouloir nous coller d’un peu trop près. Ceci est extrêmement gênant dans les niveaux où vous devrez vous arrêter quelques instants pour analyser la situation, la caméra se faisant alors un malin plaisir à vous empêcher de voir l’obstacle, ce qui vous fera perdre de nombreuses (et précieuses) secondes. En ce qui concerne la jouabilité en elle-même, cet opus DS se révèle assez plaisant à jouer, et la croix directionnelle s’avère finalement assez précise pour passer des niveaux pourtant insurmontables à première vue. On regrettera toutefois que les 4 singes qui vous sont proposés au départ n’aient aucune différence d’un point de vue compétences. Il aurait été intéressant d’avoir 4 personnages différents (vitesse, précision, stabilité par exemple) afin d’appréhender chaque niveau avec le singe ayant les capacités requises, mais il n’en est rien. Enfin, il est à noter que chaque fois que vous finirez un niveau (c'est-à-dire chaque fois que vous viendrez à bout des dix missions), vous aurez droit au même générique de fin qui, en plus de durer relativement longtemps, ne pourra absolument pas être zappé. Chaque niveau ayant une durée de vie moyenne de dix minutes, vous aurez donc le plaisir d’admirer ce même générique toutes les dix minutes environ. A la rédaction, on a presque fini par le connaître par cœur c’est vous dire. A noter également que vous pourrez interagir sur ce même générique, mais je vous laisse la surprise de la découverte.
Un pour quatre, quatre pour un !
Mais que serait
Super Monkey Ball sans son précieux mode multi ? Pas grand-chose en fait. Et c’est ainsi que
Super Monkey Ball Touch & Roll propose six mini jeux spéciaux (Golf, Bowling, Fight, Race, Hockey et Monkey Wars) jouables à quatre avec une seule cartouche de jeu. ‘Génial’ ! s’exclameront les fans, et bien pas tant que ça finalement. En effet, outre proposer des mini-jeux déjà vus (sauf deux), ce mode impose l’utilisation de l’écran tactile au détriment de la croix. Vous n’aurez donc pas le choix et devrez impérativement vous servir du stylet pour les six mini jeux. Si le stylet convient plutôt bien au mini golf par exemple, il constitue un véritable obstacle au Monkey Race par exemple, ou même au Monkey Fight, dans lesquels il faut user du stylet et des touches L et R. Dommage que les développeurs aient à tout prix voulu utiliser l’écran tactile, tant son utilisation est rédhibitoire ici. On en vient donc rapidement à rallumer sa console de salon pour profiter d’un vrai mode multijoueur, bien plus jouable et complet.
Pour finir sur l’aspect technique du soft, force est d’admettre que la 3D affichée, bien que relativement vide dans l’ensemble, est parfaitement maîtrisée et se paie même le luxe de jouir d’une distance d’affichage des plus correctes. L’action se déroule sur l’écran du haut tandis que l’écran du bas vous affichera une illustration du singe en action, le temps restant, les bananes accumulées, votre vitesse et enfin le nombre de vies restantes. Un soft sympathique l’espace de quelques minutes donc, mais dont la durée de vie rachitique, la difficulté exacerbée (et accentuée par des contrôles moins précis qu’un stick analogique) et un mode multi malheureusement assez anecdotique auront vite de le renvoyer au fin fond des étalages des magasins spécialisés. Dommage.