Après avoir impressionné tout le monde à l’E3 2005 puis avoir été récompensé quelques mois plus tard au salon Game Convention, Peter Jackson’s King Kong est disponible depuis peu dans les magasins. Il nous a fallu du temps pour amadouer le gorille, mais voici quand même notre verdict sur ce jeu sorti des studios montpelliérains d’Ubisoft.
Comme son nom l’indique, Peter Jackson’s King Kong est adapté du film de Peter Jackson qui débarquera le 14 décembre dans les salles obscures. L’histoire prend place sur Skull Island, une île non répertoriée sur les cartes, Carl Denham et son équipe sont sur place pour y tourner un nouveau film qui pourra peut-être relancer la carrière du cinéaste. L’arrivée sur l’île ne s’est pas faite dans la dentelle, l’équipe étant séparée, seules 4 personnes dont Carl, Jack et la jolie Ann sont sains et saufs. Nos quatre compères partent alors à la recherche des autres membres sur cette île mystérieuse tout en s’arrêtant de temps à autre pour filmer quelques plans. D’ailleurs, il ne faudra pas attendre longtemps pour se rendre compte que cette île regorge de monstres, voire éventuellement plus… L’aventure s’annonce périlleuse.
Une île préhistorique
Peter Jackson’s King Kong nous propose deux gameplay différents. Le joueur contrôlera Jack à la manière d’un FPS et plus tard, Kong, dans une vue, cette fois-ci, à la troisième personne. Bien que Kong soit la vedette du jeu, une grande partie du temps, il faudra contrôler Jack. Le jeu se déroule sous forme de petites missions vous demandant d’aller d’un point à un autre. Jack pourra bénéficier d’armes à feu disséminées dans des caisses sur l’île pour se défendre, ou utiliser des lances, bouts de bois et os de squelettes qu’il sera possible d’enflammer pour occasionner plus de dégâts sur les ennemis. Un bestiaire redoutable d’ailleurs puisque Jack fera la rencontre de vélociraptors assoiffés de chair humaine, de vautours coriaces, de crocodiles ou encore, de mille-pattes géants. Sans compter des indiens sauvages et plusieurs T-Rex qui rôderont dans les parages, bien décidés à se remplir la panse. Pour en venir à bout, plusieurs techniques seront recommandées, il sera alors possible de brûler l’herbe autour de vous, de se mettre à l’abri dans des ruines ou de tuer un rapace pour que le T-Rex aille le déguster, ce qui permettra de lui fausser compagnie un court instant. Signalons qu’il n’y a aucune barre de vie, ni d’indicateur visuel à l’écran et encore mieux, pas de temps de chargements.
L’action est plutôt rythmée et interdiction de se reposer, mais malheureusement, chaque jeu a ses défauts. Si l’île est vaste, il faut savoir que Peter Jackson’s King Kong ne nous laisse aucune liberté, le chemin est déjà tracé et il est impossible de se perdre, d’autant plus que le jeu ne comporte aucune énigme. On avance donc dans ces décors qui se répètent un peu, entre les cavernes souterraines, les traversées de lacs et les escapades dans les rocheuses, le terrain commence à être connu. Par contre, Ubisoft nous prouve une nouvelle fois son talent avec des environnements magnifiques, certaines phases de jeu sympathiques notamment lors du passage de diplodocus et surtout l’attaque des deux T-Rex. Les développeurs ont pris leur temps pour nous proposer un jeu détaillé qu’ils en ont même oublié de régler les quelques problèmes de framerate.
L’amour d’un gorille
Pauvre chômeuse avant d’être prise comme actrice dans le film, Ann aura bien fait de venir sur l’île puisqu’elle va y rencontrer l’amour. Le gorille a en effet un faible pour la jeune femme et il va devenir son protecteur, son ange gardien. Ainsi, il faudra donc faire très attention à bien protéger Ann contre les prédateurs. Kong pourra porter Ann dans sa main et courir sur les falaises ou sauter, tel Tarzan, de branches en branches pour la sauver d’une mort certaine. Quelquefois, ce sera au tour de Ann d’aider Kong en faisant brûler des amas de bois empêchant la bête de monter au sommet des rocheuses. Lors des combats, le gorille peut se mesurer à n’importe quel monstre, que ce soit du simple vélociraptor au gros T-Rex. Pour cela, quelques volées suffisent pour les allonger, en revanche, les duels face au T-Rex seront bien plus difficiles. Kong peut mettre par exemple un coup d’épaule dévastateur ou ramasser un tronc d’arbre pour assigner un bon coup à l’ennemi. Certaines attaques sont assez spectaculaires, il arrivera parfois de voir le T-Rex essayer de vous bouffer le cou et il faudra tapoter un bouton pour le contrer alors que pour les tuer, votre coup fatal sera de briser la nuque, ou encore de casser les reins de l’adversaire. La fin du jeu, sans vous la révéler, vous permettra enfin de changer de décor étant donné que ce sera à New York qu’il faudra tenter non pas de sauver Ann, mais de survivre à l’assaut de la police et de l’armée.
Hélas, tous les défauts cités dans le paragraphe précédent sont également les mêmes, que l’on joue avec Jack ou Kong. Deux gameplay différents, mais relativement similaires au final. Sans pour autant dire que Peter Jackson’s King Kong est mauvais, loin de là, on s’attendait quand même à mieux. Chose également importante, le jeu nous propose deux personnages jouables, mais la durée de vie est bien courte. Les acharnés n’auront aucun mal à finir le jeu en une seule journée.
7/10