Après un Call of Duty premier du nom qui a complètement révolutionné notre manière de voir les FPS portant sur la seconde guerre mondiale, Call of Duty 2 va avoir la lourde tâche de faire mieux. Mission réussie soldat.
Mes oreilles sifflent, je n’entends plus rien. Du sang encore tiède coule le long de ma nuque. Je ne sais pas si c’est le mien ou celui de l’un de mes camarades. Un soldat au loin me fait signe de le couvrir le temps qu’il recharge son arme. Pas de chance, je n’ai plus de munitions lorsque je tente d’abattre un allemand qui le tient en joue. Il meurt, une balle dans la poitrine et une autre dans la tête. Pendant quelques secondes, je me dis que c’est ma faute, que cette putain de guerre est en train de tous nous tuer. Puis je reprends mes esprits et ramasse une mitraillette apparemment abîmée par une grenade ou quelque chose comme ça. Un nazi surgit derrière moi et me frappe à la tête avec son arme. Le salaud, il va payer. Allongé sur le ventre, je me retourne et lui envoie une rafale de balles là où ça fait mal. Il tombe par terre en hurlant ce que je devine être des insultes. Je le regarde droit dans les yeux et l’achève avec une nouvelle rafale au niveau de son cœur. Je vois alors arriver vers moi une vingtaine de soldats alliés. Je suis soulagé, ils pourront me soigner. Un obus leur tombe en plein dessus. Un bras me heurte la jambe. C’est une véritable boucherie et je commence à avoir de sérieux vertiges. Qui va me sortir de ce merdier ? Personne. Une balle me transperce l’épaule. Une autre la cuisse. Je tombe sur les gravats. Je vois rouge, c’est la fin. Heureusement, ce n’était qu’un jeu vidéo.
Il est de retour
Vous l’aurez compris à la lecture du premier paragraphe,
Call of Duty 2 a conservé l’ambiance incroyable du premier opus. Une atmosphère hors du commun dont il faut chercher la source au niveau de la réalisation du soft. Premier constat :
Call of Duty 2 fait bel et bien partie de ces jeux nouvelle génération aux graphismes époustouflants. La modélisation des soldats impressionne par sa précision, les textures sont riches et les divers effets spéciaux en mettent plein les mirettes. Pourtant, pas besoin d’avoir une configuration dernier cri pour en profiter puisque le soft a été relativement bien optimisé. On regretta simplement que le
frame-rate ne soit pas si stable que ça et que certaines scènes riches en scripts mettent le moteur du jeu à genoux. En revanche, du côté de la bande-son,
Call of Duty 2 réalise le sans-faute. Les musiques épiques sont à nouveau au rendez-vous et rendent l’action plus grandiose que jamais. Les bruitages sont quant à eux d’une légèreté et d’une puissance rare, si bien que l’on a sans cesse envie de monter le son pour se plonger un peu plus dans cette ambiance terrifiante de réalisme. A noter également que l’on entend distinctement les ennemis communiquer entre eux. Effrayant.
Call of Duty 2 ne propose pas moins de trois campagnes différentes, chacune dans la peau d’un soldat aux origines respectivement russes, britanniques et américaines. Vous débuterez dans un
Stalingrad en état de siège avant de vous envoler pour les déserts africains, lieux inédits dans la série. Le final aura lieu en Normandie, lors d’un Débarquement on ne peut plus impressionnant. Malgré l’apparente platitude du
gameplay du jeu, force est de constater que l’on ne s’ennuie jamais. Alors oui, l’ambiance y est pour quelque chose, mais les situations rencontrées sont tout de même plutôt variées et nous poussent bien souvent à ne pas lâcher la souris. On pourra par exemple se retrouver à bord d’un tank, effectuer un raid nocturne dans le camp ennemi ou encore traverser un pipeline situé tout juste au dessus des lignes allemandes. La progression dans le jeu n’est de ce fait jamais ennuyante.
« Un monde sans guerre est un monde sans humain »
L’architecture des niveaux s’est vue légèrement retouchée pour ce second épisode. Il en ressort ainsi une avancé plus simple et plus logique, mais aussi et surtout, une plus grande liberté d’action. Ne croyez pas pour autant que l’on peut aller où l’on veut, le jeu demeurant toujours très scripté, mais l’impression de confinement et de linéarité qui émanait du premier
Call of Duty s’est quelque peu dissoute. Dans un autre registre, l’intelligence artificielle des ennemis a été elle aussi retravaillée. Les soldats ont dorénavant des réactions plus humaines : ils tremblent quand il fait froid, ramassent une grenade tombée près d’eux pour la relancer sur l’ennemi et scrutent vos moindres déplacements et s’adaptent en fonction. Bien sûr, on est encore très loin de l’intelligence des personnages de
F.E.A.R. mais il s’agit là d’un atout non négligeable qui rend le jeu plus immersif. Au rayon des nouveautés, on remarque l’apparition des grenades fumigènes, idéales pour semer le trouble dans les lignes adverses, mais aussi la disparition de la barre de vie et des kits médicaux. Lorsque votre santé est faible, l’écran devient rouge. A vous alors de vous mettre à couvert pour récupérer. Inutile de s’étendre plus sur le sujet,
Call of Duty 2 remplit aisément sa mission et s’impose comme l’un des meilleurs FPS disponibles sur PC.