Développé par Cavia, studio spécialisé dans le jeu moyen de gamme, Beat Down : Fist of Vengeance a pour lourde mission de remettre au goût du jour le genre du Beat’em All, qui n’a pas retrouvé ses lettres de noblesse depuis l’ère 16 bits.
Le titre de
Capcom met en avant un groupe de cinq criminels dirigés par le sanguinaire Zanetti. Votre terrain de jeu, Las Sombras, une ville malfamée, idéale pour vos activités mafieuses. Alors que la petite bande se rend dans un hangar pour une énième mission d’assassinat crapuleux, les choses vont mal tourner. Zanetti soupçonne l’un des membres du groupe d’être une taupe opérant pour les services d’un autre gang. Encerclés par une véritable petite armée répondant aux ordres de Zanetti, Jason, Gina, Lola, Aaron et Raven arrivent de justesse à prendre la fuite et à esquiver les quelques balles qui tentaient de mettre fin à leurs jours. Non sans une certaine panique, les membres du groupe se séparent aux quatre coins de la ville. Il n’y a plus d’amitié, plus de confiance, seule la vengeance compte dorénavant. C’est à ce moment précis que vous entrez en jeu, en choisissant l’un des cinq gangsters. A noter que le déroulement du soft ne change pas particulièrement selon le personnage mis à part quelques missions çà et là.
Et je tape, tape, tape
Elément central du titre, les combats ont le mérite d’être plutôt péchus et bien pensés. La prise en main est relativement rapide et les coups sortent aisément après quelques minutes seulement. Dans
Beat Down : Fist of Vengeance, il y a deux types bien distincts de combats : les duels, contre les boss, et les batailles classiques, contre plusieurs maffiosi. Ces dernières se rapprochent des
Beat’em All classiques et l’on a d’ailleurs tendance à faire un peu tout et n’importe quoi, la caméra ne se plaçant pas toujours idéalement. Les duels prennent, quant à eux, une allure semblable aux jeux de baston classique, grâce à une caméra qui vient se placer de profil par rapport aux protagonistes. Ces combats nécessitent une concentration bien plus importante, car vos adversaires ne seront autres que de grosses pointures, armées jusqu’aux dents.
Histoire de casser un peu la monotonie inhérente à tous jeux de combat,
Beat Down met en avant quelques éléments repompés vulgairement sur
Grand Theft Auto : San Andreas. Décidément, la série désormais culte de
Rockstar Games n’en finit plus de faire des émules. Tout d’abord, sachez que vous n’évoluez pas dans un circuit fermé. A la manière de Carl Johnson et de ses compères, vous êtes plus ou moins libre d’aller où vous le souhaitez. En théorie seulement, car on se rend rapidement compte que tout ceci n’est que de la poudre aux yeux. Les temps de chargement sont extrêmement fréquents et la taille des environnements est tout bonnement ridicule si bien que l’on a plus envie de se taper la tête contre le mur que de poursuivre l’aventure. Toujours dans le registre du « j’ai pas d’idées, donc je copie sur mon voisin », on trouve la possibilité d’habiller de la tête aux pieds son protagoniste en achetant de nouveaux vêtements dans des magasins. Ce passage est par ailleurs obligatoire puisque vous êtes contraint à changer de fringues régulièrement pour éviter que la police ou les autres gangs ne vous repèrent trop facilement. Oui, à Las Sombras, les flics ne regardent pas la tronche des gens, mais uniquement leurs habits.
Une bien molle vengeance
Outre des notions de discrétion finalement complètement inutiles tant le jeu s’avère bourrin,
Beat Down intègre également un système d’évolution des personnages. En gros, plus vous terrassez d’individus (qu’ils soient de simples passants ou de dangereux malfrats), plus vous gagnez de points à distribuer dans l’une de vos trois compétences. Terriblement classique. En revanche, ce qui l’est un peu moins se situe au niveau de vos possibilités de conclure un combat : racket, recrutement dans votre groupe, obtention de renseignement ou encore Beat Down, furie dévastatrice qui réduira le visage de votre ennemi en bouillie. Rien de plus à se mettre sous la dent du côté des innovations, ce qui fait tout même bien maigre pour un titre de
Capcom. Techniquement, le constat est également décevant. Au niveau des textures, rien de bien flatteur ne vient caresser nos pupilles. Seule la modélisation des personnages, juste correcte, sauve l’ensemble graphique du soft.