On ne compte déjà plus les jeux de courses sur PSP. Cependant, il est judicieux de remarquer que les derniers titres en date ont su apporter leur lot d’originalité : Burnout a apporté le fun, Need For Speed : Underground la richesse de personnalisation… quant à Pursuit Force, qui a essuyé un retard d’un peu plus d’un mois, il amène un style original, basé sur les Driver-like. Zoom sur un titre pour le moins attendu.
A force de jouer aux jeux de course, on finit par tourner en rond. Le but étant par définition de franchir la ligne d’arrivée le premier, on ne trouve plus finalement notre compte dans ce genre de soft. C’est pourquoi il faut faire preuve d’originalité, dans bien des domaines, dans le système de jeu, mais aussi dans le
gameplay, les deux aspects fondateurs d’un jeu digne de ce nom. C’est pourquoi les développeurs sont sans cesse en train de se gratter la tête, pour trouver la faille encore inexploitée, lorsqu’ils ne s’adaptent pas à la concurrence.
Un concept original mais…
C’est ainsi qu’est né
Pursuit Force, un mélange entre la course et un titre comme Driver. En effet, dans un futur proche, votre mission sera d’arrêter le malfaiteur lancé à pleine vitesse sur des parcelles d’autoroute, ou bien dans les airs, et même sur les vagues. Pour cela, deux moyens sont mis à votre disposition. Le premier consiste à canarder les bolides côté gangster afin de les mettre hors d’état de nuire. Le second vous autorise à vous éjecter de votre propre véhicule et à bondir sur ceux des adversaires, puis à les liquider les uns après les autres, et enfin de prendre le contrôle de leurs véhicules. Vous devrez donc faire preuve de rapidité, de maîtrise et de sang-froid… de beaucoup de sans froid. En effet, le niveau de difficulté présenté dans le mode carrière est tout simplement très élevé. On ne vous parle pas ici de challenge progressif, le niveau se trouvant corsé dès le début de l’aventure. Votre première mission consistera à mettre un indic, répondant au nom de Leone, en lieu sûr. Pour cela, vous devrez l’aider à quitter l’état en l’emmenant à l’aéroport et le livrer aux fédéraux. Durant ladite mission, vous devrez, en plus de protéger la vie de ce Leone, faire la fête à des mafieux à qui il doit des comptes. A la fin de cette dernière, vous recevrez l’appréciation de votre chef, si bien sûr vous avez rempli avec brio vos objectifs. Une note, comme à l’école primaire, vous sera octroyée. A sera la meilleure, C la moins bonne. Et autant vous le dire d’emblée, vous récolterez plus de C que de A. A contrario, si vous foirez l’objectif qui vous a été confié, en plus de recevoir un sérieux savon par votre supérieur, vous serez recalé et devrez recommencer la mission dès le début.
A la fin des missions que vous aurez correctement exécutées, vous recevrez quelques bonus, comme de nouveaux véhicules et pistes à utiliser en modes course et contre la montre. Dans ce premier, vous devrez, comme son nom l’indique, faire la course avec les forces de l’ordre, comme dans la mission d’origine, dans laquelle vous devez fuir avec votre voiture militaire munie à l’arrière de barils de produits toxiques. Vous devrez alors vous tirer la bourre avec la police, à travers le trafic routier. Dans le deuxième mode cité, vous devrez tout simplement finir une course en exécutant le meilleur temps. Il est donc primordial de finir les missions du mode carrière pour réellement bien vous amuser dans les autres catégories du jeu. Mais comme les développeurs ont pensé aux amateurs d’art, vous débloquerez par la même occasion tout un tas d’artworks et de vidéos, qui seront disponibles dans la galerie du jeu.
Une ambiance générale correcte
Graphiquement, sans être de la trempe d’un
Ridge Racers,
Pursuit Force a bien été chouchouté par les développeurs de chez
Big Big Studios. C’est propre, les cinématiques sont de toute beauté, mais le tout souffre notamment de quelques ralentissements lorsque trop d’éléments sont affichés simultanément à l’écran. C’est dommage, mais cela ne gêne en aucun cas le plaisir de jeu, qui se révèle en tout point jouissif, particulièrement grâce à la jouabilité qui ne souffre elle, d’aucune faille. Chaque catégorie de voiture se conduit de la même manière, mais manier un bateau demandera en revanche beaucoup plus de précision. Par contre, si vous êtes habitué à la conduite de jeux comme
Burnout ou
Ridge Racers, il faudra sévèrement revoir votre copie,
Pursuit Force demandant de la douceur dans vos mouvements. Côté sonore, c’est d’une qualité sans reproche. Les autoroutes, les rivières et les aires de jeu sont vivantes, il y a de l’affluence, les dérapages, les bruits des armes et des crissements de pneus sont fidèles au possible. Et histoire d’en rajouter une couche, les doublages des voix ont été repris en français, ce qui vous évitera de lire constamment les briefings des missions. De plus, votre supérieur hiérarchique n’hésitera pas à vous assister dans vos missions, et à vous vanner dès que l’occasion lui en sera donnée, ce qui rend le jeu terriblement immersif. Dommage que cette difficulté dantesque vienne occulter une grande partie du plaisir de jeu.