Détenteur de la licence officielle Yu-Gi-Oh, Konami nous offre le troisième volet de la saga Power of Chaos. Après The Destiny et Kaiba The Revenge, voici donc Joey The Passion. Comme vous pourrez le constater grâce à ce test, Konami n’a toujours pas rectifié les erreurs des deux précédents volets ni comblé les manques ; le studio nous livre un nouvel add-on qui suffira tout juste à satisfaire les fans du célèbre jeu de cartes.
Pour commencer, faisons un rapide tour d’horizon. C’est avec un élan d’espoir que j’ai donc démarré le soft et la déception fut quasi-totale…
Konami n’a toujours pas implanté de mode Story, seuls deux modes de jeu sont disponibles : Duel unique et Match. Le mode Match étant une suite de Duels jouable en trois manches, on peut dire qu’il n’y a en réalité qu’une seule et unique manière de jouer. Toutefois, il semblerait que le studio japonais ait pris en compte la demande de nombreux joueurs en ce qui concerne le jeu en réseau. Ne sautez pas au plafond tout de suite car il n’est toujours pas possible d’affronter des joueurs des quatre coins du monde via le net, mais deux joueurs peuvent le faire en réseau local, petit cadeau des développeurs qui remonte un peu le niveau du jeu.
Un seul adversaire : Joey Wheeler
Il serait inutile et malvenu de comparer
Joey The Passion aux excellents titres sortis sur GBA ou à ceux un peu moins bons sur PlayStation 2 puisque
Power of Chaos est le seul moyen de s’adonner aux joies des duellistes sur PC, donc pas de réels points de comparaison. Le jeu possède des graphismes fins et soignés, Joey est très fidèlement représenté et il bénéficie également de la voix officielle du doubleur français de la série animée, un très bon point. Les duels sont rythmés d’images fixes (seule la bouche du personnage bouge) représentant les attitudes de Joey en fonction de ses propres actions et de celles du joueur. Si au départ ses attitudes distraient le joueur, on se rend vite compte qu’elles sont très limitées et répétitives à la longue, tout comme ses répliques qui ne sont pas très variées.
Débutants s’abstenir
Abordons à présent le cœur du jeu. Le joueur démarre avec un deck de 40 cartes. Pour en obtenir de nouvelles, il doit battre un seul et unique adversaire, Joey Wheeler, et c’est là un des points noirs du jeu. Il n’y a pas de challenge puisque pas de scénario et le seul but étant d’obtenir toutes les cartes du jeu, qui sont très, très loin des 1000 proposées par certains titres GBA. Toutefois, il faut savoir que l’on peut jouer à
Joey The Passion comme un jeu à part entière, mais installer les trois volets vous offrira une plus grande collection de cartes et un plus grand nombre de combos, de sacrifices ou encore de fusions. Et c’est en cela que
Konami montre son savoir-faire marketing. Le studio aurait très bien pu ne sortir qu’un seul jeu, riche et complet, avec un bon mode scénario permettant aux fans d’affronter tous les personnages de la série ; mais non, les trois titres se suivent et se ressemblent… Les principes du jeu sont toutefois saufs et l’interface est toujours aussi claire et bien réalisée. Il y a toutefois un autre point négatif : l’absence de tutorial. En effet, les novices qui souhaiteraient débuter avec
Joey The Passion auront bien du mal à comprendre toutes les subtilités du célèbre jeu de cartes. On trouve néanmoins dans la boîte du jeu un petit guide récapitulatif des règles de base qui s’avérera indispensable pour les débutants.