Et bien voilà qui est fait : Mario est sur GameCube ! Ayant laissé l'entrée en piste à son frère Luigi, avec Luigi's Mansion, le célèbre plombier moustachu arrive dans sa version 128bits. Après des années de disettes, sa Majesté Mario est de retour…
Problèmes de tuyauterie...
Apparu pour la première fois en Arcade en 1980 dans 'Donkey Kong', et après être passé dans plus de 70 jeux, après une existence de bons et loyaux services, Mario décide de se reposer un peu. Il existe une île paradisiaque perdue sous les tropiques, un véritable petit coin de paradis (non, ce n'est pas Tahiti). Un soleil de braise, une mer d'huile, c'est l'île Delfino. Mario décide donc d'y passer ses vacances, en compagnie de la famille Toad et de la princesse Peach. Tranquillement installés dans l'avion, nos héros arrivent paisiblement en vue de l'île, quand soudain, l'avion doit faire un atterrissage forcé en début de piste. Un sagouin déguisé en Mario barbouille, sans vergogne, le tarmac de l'aéroport à l'aide d'une peinture gélatineuse. Les insulaires mécontent accusent notre plombier préféré, et le jette en prison ! Jugé, le vrai Mario sera mis en liberté surveillé, sans avoir le droit de quitter l'île, l'obligeant à faire un grand nettoyage de printemps. En effet, cette peinture boueuse fait fuir les soleils, source de vie sur l'île Delfino. A vous de faire le ménage, et de ramener les soleils.
Chui plombier, ct'un beau métier...
Vous voilà donc affublé d'une sorte de pompe à eau nommée J.E.T, ustensile qu'il faudra d'abord apprivoiser. Plusieurs buses pourront s'adapter sur J.E.T, la buse simple, permettant de nettoyer et de vaincre les ennemis. L'aéorubuse, qui permet de voler quelques instants, la catabuse, qui vous projète violemment vers le haut, et la turbobuse, qui comme son nom l'indique vous accélère. Mario dispose également d'une bonne dizaine de mouvements spéciaux qui permettent au joueur d'évoluer librement et intelligemment pour atteindre des endroits souvent difficiles d'accès. On retrouve la plupart des mouvements de Mario 64 comme le fameux saut périlleux arrière, la charge au sol, le triple saut ou le rebond contre les murs, et l'on oublie rapidement l'absence du saut en longueur compensée ici par la glissade. Concrètement, il suffit de se projeter sur un terrain mouillé, plat ou en pente pour dévaler à toute vitesse certaines portions de terrain. Un pur bonheur ! A présent, a vous de parcourir les neuf mondes merveilleux de l'île Delfino, et de ramener les soleils à leurs place. Tout ça et bien beau, mais seulement voilà, les ennemis seront nombreux et tenteront tous de vous barrer la route, et de vous engluer aussi. Au cour de séance de plate-forme à l'ancienne, ou en 3D, de courses de Calmar géant, à dos de Yoshi, ou de recherche, vous trouverez toujours les pièces jaune (chère à David D. et Bernadette C.) qui donnent une vie après en avoir collectée cent, mais aussi des bleues et des rouges… Les tuyaux d'égout sont également de la partie, mais leur fonction est tout autre, puisqu'il s'agit plus de liaison dans les niveau, évitant ainsi de refaire une phase délicate, seulement lorsque l'on a découvert l'entrée.
Et Dieu créa Mario...
L'atmosphère qui se dégage de ce soft reste très enfantine, des couleurs chatoyantes : Vert-fluo, mauve, jaune-Pikachu... Des graphismes et des animations délirantes, bourrées de détails rigolo. Les habitants de Delfino, coiffés de palmiers, ne font pas de la figuration, il vous faudra parfois leur venir en aide, et ils vous fourniront ainsi des informations bien utiles à votre progression. Le rendu de la mer et tout simplement bluffant, supplantant les simulations de jet-ski. La caméra reste libre pivotant à 360° et zoomant, vous pourrez donc choisir l'angle de vue qui vous convient pour les passages délicat, le jeu offre une distance d'affichage énorme et, en hauteur, on arrive facilement à englober d'un seul coup d'œil l'ensemble d'un niveau, pourtant gigantesque, et on peut bouger la caméra comme on l'entend autour du héros, sans déceler de clipping d'aucune sorte, même si parfois elle bloque un peu contre les murs, rendant Mario difficilement visible, ce qui est parfois très gênant. Ce Super Mario Sunshine nous montre de quoi le GameCube est capable. On saluera tout de même, dans cette version française, la présence du choix entre 50 et 60Hz, et la traduction des éléments à l'écran. Les musiques et les bruitages à base de 'Youhouuu, Yipee, Chpoinnng' peuvent paraître un peu saoulant, mais bien dans l'ambiance et très rigolo. Les anciens apprécieront la présence des vieux thèmes de la série remixés spécialement pour l'occasion. Mais ne vous y trompez pas, derrière ces allures enfantines, se cache un soft à la difficulté redoutable, que seul les Hardcore Gamers apprécieront à sa juste valeur. Il est clair que les jeunes joueurs attirés par l'aspect du jeu, seront vite déroutés par une gestion des sauts au pixels près. Enfin bref, du grand Mario… Merci Nintendo !!
9/10