Le nouveau titre de Phantagram est l’adaptation de Kingdom Under Fire, sorti sur PC en 2001. Mais si son grand frère était un RTS sympathique aux allures de RPG, The Crusaders n’est pas un simple portage, c’est bel et bien un titre à part entière qui mélange action, stratégie et RPG.
Kingdom Under Fire était un bon jeu de stratégie sorti sur PC il y a déjà un bon moment,
The Crusaders se classerait plutôt dans les jeux d’action même si les aspects stratégie et RPG n’ont pas été laissés de côté. Le scénario est très basique mais l’univers
heroïc-fantasy est cohérent et tout fonctionne bien. Les humains sont en guerre contre la légion noire et le joueur peut choisir le camp qu’il désire. Deux campagnes sont disponibles au début de l’aventure, chacune correspondant à un niveau de difficulté ; les humains sont représentés par Gérald, la campagne « Facile » et la légion noire par Lucretia, la campagne « Normale ». Il faut terminer ces deux campagnes pour en débloquer deux autres. Chacun des deux camps dispose de ses propres unités, ainsi, les humains rassemblent archers, paladins et cavaliers tandis que la légion noire compte goules, mammouths et autres scorpions.
Que la guerre commence
Une fois le camp et son héros choisi, le joueur peut participer à de grandes batailles qui ne sont pas sans nous rappeler les combats épiques de Braveheart. On peut déplacer ses troupes de plusieurs manières, entendez par là le type de formation (resserrée, élargie) ; ces déplacements ne sont néanmoins utilisés que comme prétexte à se plonger dans la bataille et leur présence n’est là que pour renforcer le côté stratégie. Heureusement, la stratégie ne se ressent pas que dans les déplacements massifs de troupes, elle est utilisée lors des combats eux-mêmes et il faudra placer judicieusement ses groupes d’unités pour espérer remporter la bataille ; il faudra par exemple placer ses archers correctement pour protéger l’infanterie ou encore protéger l’artillerie avec des lanciers.
Stratégie, environnement et action !
L’aspect stratégique est va plus loin que la simple bonne organisation des troupes, puisqu’il faut également tenir compte de l’environnement qui tient une place essentielle. Par exemple, si des archers sont postés dans une forêt, il se pourrait très bien que leurs flèches n’atteignent pas les cibles à cause des branches des arbres ; autre exemple : la lumière du soleil peut aveugler nos unités et si cela peut agacer, cela s’avère des plus réaliste et c’est un vrai bonheur que de voir ses ennemis éblouis ; on peut aussi tout à fait décider d’enflammer une forêt pour débusquer l’ennemi. Une fois que les troupes sont bien placées et que l’on est prêt à attaquer, il suffit de s’approcher de l’ennemi et le jeu passe en mode bataille. Pendant les combats, on ne dirige que son avatar, le héros représentant la campagne que l’on a choisie. Les animations des personnages sont plutôt agréables mais ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver parmi toute cette foule. Le héros de notre troupe dispose de deux attaques de base et de la possibilité de contrer les attaques adverses. Le côté RPG entre alors en jeu : notre personnage prend de l’expérience, du niveau et peut ainsi acquérir de nouvelles compétences.
Les attaques se déroulent un peu comme dans les jeux de combat et des combos sont disponibles, on pourrait même dire que KUF ressemble un peu à un
Dynasty Warriors. Pour augmenter nos chances de remporter la victoire, mieux vaut détruire le chef de la troupe ennemie en priorité, toujours facilement repérable mais qui ne se laissera pas faire si facilement. Une fois une mission accomplie, le joueur se retrouve sur la carte du monde. Il peut choisir de passer à la mission suivante ou d’aller à la caserne dans laquelle il pourra obtenir des équipements pour ses unités et pour son héros. Au fil des missions, de nouvelles unités et nouveaux généraux se joindront à notre cause, très bon point puisque la répétition des missions qui peut sembler inévitable avec ce type de jeu est ici contournée. Un autre bon point, la manette de la Xbox est utilisée à la perfection, les commandes sont très intuitives et les développeurs ne se cachent d’ailleurs pas le fait que c’était pour eux un point d’honneur. Un petit défaut réside dans la bande sonore du jeu : les doublages en Français sont assez désastreux et l’on ressent clairement le manque de conviction de certains doubleurs. Les musiques typées rock/métal plairont sûrement à certains mais d’autres auraient probablement préféré des thèmes épiques à la hauteur des batailles proposées.