Gros succès au Japon, Monster Hunter 3 se fait déjà attendre en Europe avec une sortie annoncée pour courant 2010. En attendant la date fatidique, voici le résumé de nos premières heures de jeu.

Faisant parti des nouveaux gros succès softwares au Japon, la saga Monster Hunter a surtout commencé à s'imposer dans les mœurs avec les deux épisodes PSP, tous deux millions sellers à l'heure actuelle. La raison de ce succès assez inattendu (Monster Hunter 2 sur PlayStation 2 avait mis du temps à dépasser les 500.000) vient de la possibilité pour quatre possesseurs du jeu de se rencontrer dans des espaces prévus afin de s'y organiser quelques sessions de chasses, chose devenue monnaie courante sur l'archipel. Le retour sur console de salon, la Wii en l'occurrence, fera-t-il bon effet chez les fans ? Face aux ventes, certes en deçà des prévisions de Capcom, on peut dire que oui mais qu'en est t'il vraiment du jeu en lui-même ?



Galette insérée dans la console, le titre nous mène rapidement à un menu de sélection de départ qui proposera trois options. Le premier, c'est un peu le point central du titre puisqu'il s'agit tout simplement de l'aventure principale. Nous allons y revenir (forcément). Juste en dessous, le mode Arena qui permet d'effectuer des petites missions aussi secondaires que linéaires et qui a au moins le mérite de se jouer à deux en local, donc en écran splitté. C'est d'ailleurs le seul proposant cette option : vous pouvez donc remballer votre espoir de faire l'aventure en coop local comme à la bonne époque de Phantasy Star Online sur GameCube. Dernier choix, une galerie pour admirer des artworks en tout genre. Sans perdre de temps, on bifurque directement dans le mode principal qui nous donne lui aussi accès à trois sessions (décidément !). Les options classiques tout d'abord, permettant de régler les détails comme la luminosité, le son, le choix du pad, la présence ou non de sang ainsi que le choix du format écran (4:3 ou 16:9). On y trouve aussi le mode online difficile d'accès pour les joueurs autres que japonais, et enfin le mode solo. C'est évidemment sur ce point que nous nous sommes attardés.

Pas de surprise puisque jeu axé multijoueurs oblige, on se doit de se créer un avatar dès l'introduction. Les choix sont suffisamment nombreux pour éviter de batailler online avec des rescapés de la guerre des clones. Sexe du combattant, couleurs et coupes de cheveux, vêtements, yeux, cris de guerre et autres détails. On arrive ensuite au village Moga où on se rendra rapidement compte de l'aspect « minuscule du scénario » : l'ancien du village est inquiet face à l'arrivée en masse de monstres dans les alentours, sans parler d'une nouvelle espèce qui s'amuse à détruire les embarcations des pécheurs. Il décide alors de faire appel à un chasseur. Oh wait ! C'est justement vous. Après avoir échangé quelques paroles, on vous offre vos deux premiers cadeaux d'envergure en ce début d'épopée : 1500z (monnaie locale) et une petite planque où vous pourrez entres autres vous reposer, sauvegarder, décorer la pièce ou même stocker votre surplus d'objets. Bref, le village de pécheurs vous servira également à acheter de l'équipement, des objets et même à forger de nouvelles armes et armures. Préparez-vous bien car dehors, les ennemis ne vous laisseront pas de répits.



Malgré qu'il soit compatible avec la plupart des pads Wii, c'est naturellement avec le combo Nunchuk/Wiimote que nous nous sommes tournés. La prise en main n'est peut être pas immédiate de par le nombre d'actions possibles et le peu de boutons disponibles, mais on finit par manier son hunter à merveille en balançant des combos de plus en plus dévastateurs selon la façon que vous tenez la Wiimote. Pari réussi pour Capcom en tout cas, tout comme au niveau technique puisque Monster Hunter 3 s'affiche comme l'un des plus beaux jeux de la console de Nintendo. Certes, les textures ne font peut être pas parti des plus belles qu'on ait pu voir en ce bas monde et les bugs de collision sont présents en assez grand nombre, mais les développeurs ont su se rattraper sur la qualité du design et l'animation tout simplement excellente des différents ennemis. C'est bien simple : plus l'ennemi est gros, plus sa façon de se déplacer semble naturel.

Prenez tout de même garde à ne pas trop vous extasier devant ces géants car la barre d'HP a tôt fait de se retrouver à vide après quelques méchants coups. Ah, et n'oubliez pas : cette fois, les ennemis qui vous poursuivent n'ont aucun mal à passer d'une zone à l'autre. La vigilance est donc de tous les instants, surtout que les bestioles ont une fâcheuse tendance à ne pas hésiter à vous attaquer en groupe. Heureusement, vous aurez largement de quoi vous défendre avec les différentes armes blanches (épée géante, lance…) ou à feu. La jouabilité manque certes un poil de souplesse mais on finit rapidement par devenir une machine de guerre. En revanche, comme souvent pour les jeux du genre, l'intérêt principal restant la quête de l'équipement, attendez vous à des quêtes un poil répétitives. Du genre aller chercher x objets/minéraux/végétaux ou aller buter quelques créatures dans des zones précises d'un niveau. Pas de quoi faire peur aux fans, déjà bien habitués.

Après quelques missions demandant surtout d'envoyer dans l'autre monde des créatures se faisant de plus en plus grosses, le premier avis se fait sympathique, et il nous tarde de voir arriver le titre chez nous pour pouvoir profiter du jeu à 100%. Pour l'heure, il s'agit d'un des titres plus ambitieux de la Wii, qui devrait plaire aux amateurs de chasse qui aiment éviscérer des ennemis en masse dans le but de trouver des armes toujours plus puissantes, qui serviront de toute manière à tuer encore plus de monstres dans d‘autres niveaux. Barbares !