Bien qu'apparue tardivement en Europe il y a tout juste un an sur
Nintendo DS, la série
Gyakutensaiban s'est rapidement forgé une renommée dans nos contrées sous le nom
Phoenix Wright, après avoir fait ses débuts sur Game Boy Advance il y a déjà plus de cinq ans au Japon (fin 2001). Aujourd'hui, le quatrième épisode fait son apparition sur la console tactile de
Nintendo et met définitivement un terme à la trilogie dont
Phoenix Wright était le héros, laissant place à un tout nouveau personnage, le jeune Odoroki Hôsuke. Dans l'espoir d'une hypothétique sortie européenne dans quelques mois, voici donc nos premières impressions concernant cette version japonaise de
Gyakutensaiban 4.
Gyakutensaiban 4 marque un véritable tournant dans la célèbre série de
Capcom, étant donné que la trilogie menée par Naruhodo Ryuichi (
Phoenix Wright en Occident) s'est achevée à la fin du troisième épisode sur Game Boy Advance (sortie prévue en Europe sur
Nintendo DS à la fin de l'année). Dans ce quatrième opus, Naruhodo n'étant plus avocat de la Défense - on vous laisse le soin de découvrir pourquoi - c'est désormais Odoroki Hôsuke qui sera chargé d'éclaircir les mystères entourant certains meurtres et de démontrer ses compétences au tribunal afin d'innocenter ses clients. Ce ne sera pas une mince affaire, d'autant que le premier accusé qu'il devra innocenter n'est autre que Naruhodo Ryuichi en personne ! Comment le plus doué des avocats aurait-il pu devenir un criminel ? Qu'est-il arrivé à Naruhodo après toutes ces années ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles le jeune Odoroki devra trouver des réponses, tout en faisant ses premiers pas en tant qu'avocat de la Défense dans le monde impitoyable de la justice. Son associée, une jeune magicienne dont nous vous laissons le soin de découvrir le nom, lui sera d'une grande aide, notamment pour lui faire prendre conscience de son pouvoir lors des premières heures du jeu.
Un nouveau héros, de nouveaux pouvoirs
Fondamentalement, le déroulement du jeu est exactement similaire à ce que la série nous a offert lors des trois premiers épisodes, à savoir une alternance entre les phases d'investigation à la recherche d'indices sur les lieux du crime et les audiences au tribunal, beaucoup plus intenses, lors desquelles se dessinent le plus souvent les grandes lignes d'un procès. Les premières n'ont pas changé d'un gramme, mise à part l'apparition de quelques nouveaux petits gadgets, comme la possibilité de recouper des traces de pas avec leur propriétaire via deux ou trois interactions avec l'écran tactile. En revanche, la vraie nouveauté de ce quatrième épisode s'intègre dans les phases de procès. En effet, notre nouveau héros se découvrira très rapidement un nouveau pouvoir que
Phoenix Wright ne possédait pas : la faculté de percer les mensonges ! Concrètement, il est possible, pendant que la personne qui est à la barre effectue son témoignage, de zoomer avec le stylet sur son visage ou ses mains notamment, dans le but de saisir des tics ou tracas, révélateurs d'un témoignage mensonger. Ces phases de jeu autorisent le joueur à s'y reprendre autant de fois qu'il le désire jusqu'à déceler précisément quels mots du témoignage sont mensongers, en se fiant à ces gestes parasites du témoin. Un œil qui cligne, un doigt qui bouge ou une attitude inhabituelle et Odoroki saisira l'opportunité de presser le témoin afin de lui soutirer la vérité. Un pouvoir qui aurait bien rendu service à ce cher Naruhodo…
C'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes
Graphiquement, les joueurs ne seront pas dépaysés puisqu'ils retrouveront le style graphique et le character design des épisodes antérieurs. D'anciens personnages referont surface de temps à autre, et le jeu regorge de clins d'œil aux épisodes précédents. On retrouvera notamment l'increvable juge en maître de cérémonie dans sa salle d'audience, ou encore l'avocat Auchi (Boulay en français), qui représente toujours l'accusation lors de la première enquête. Et l'on y croisera de nombreuses autres têtes connues. Musicalement, ce quatrième épisode est doté de nouveaux thèmes exceptionnels, et l'humour omniprésent inhérent à la série est bel et bien de retour (originalité des noms, situations absurdes, etc.). Avec des enquêtes encore plus longues, bien huilées dans leur structure et leur rythme, ce
Gyakutensaiban 4 promet de nous offrir de longues heures de bonheur, s'il daigne arriver chez nous rapidement.