Critiqué par les uns, adulé par les autres, le premier épisode de la série Drakengard avait le mérite de lancer Cavia, sous l’égide de Square Enix, dans un genre auquel il n’était pas habitué jusqu’alors : le beat'em all de masse dans la veine de Dynasty Warriors. Voyons si ce second opus saura enfin mettre tout le monde d’accord.
20 ans après les événements opposant Caim à Manah, la guerre entre l’Union et l’Empire continue de faire rage. Angelus, dragonne millénaire du premier épisode, est devenue symbole protecteur de l’humanité. En tant que tel, elle est maintenue prisonnière via des sceaux que la garde impériale, composée de soldats d'élite, se charge de protéger. Votre personnage fait justement parti de cette troupe : Nowe, 18 ans, a été élevé par un dragon bleu, Legna, et a pour principal but de détruire l’Union. A première vue classique, l’intrigue replongera à nouveau le joueur dans la noirceur de ce monde à feu et à sang…
Les mêmes, en mieux.
Fini le jeu découpé en chapitres et autres versets nous permettant de reprendre la partie où l’on le souhaitait : l’aventure se déroule désormais de manière classique (d’une seule traite), ce qui permet, malgré la perte d’originalité du premier système, une meilleure compréhension du scénario globale. Pour le reste, on garde les mêmes recettes, à savoir des niveaux gigantesques blindés d’ennemis qu’il faudra se charger d’exécuter, que ce soit à pied, avec vos compagnons (désormais personnages jouables à part entière) ou à dos de dragons. Notez que vos adversaires sont maintenant réellement dispersés et non placés en bloc de 10 à travers la carte. Enfin, les développeurs ont gardé les missions secondaires, principales sources de
Level Up lorsque la difficulté se fait sentir.
C’est au niveau du
gameplay que l’on remarque le plus d’améliorations. Tout d’abord, les personnages se contrôlent plus aisément, on peut se mettre à courir à n’importe quel moment (même si l’on perd en contrepartie le coup puissant que l’on pouvait assener aux groupes d’ennemis) et la caméra est bien plus efficace que dans le premier opus où l’on devait attendre quelques secondes avant que cette dernière ne se décide enfin à se replacer automatiquement. Notons aussi qu’une simple pression du bouton R2 permet de se relever plus rapidement, toujours utile. Comme dit précédemment, les compagnons ne sont plus simplement des « bonus » : chacun a ses propres points d’expérience, caractéristiques et types d’armes. En effet, il est désormais impossible d’équiper chaque type d’arme aux héros, et il faudra faire intervenir le personnage adéquat si vous voulez tester le dernier bâton que vous venez de trouver. Quant au dragon, sa palette de mouvements s’est également enrichie avec entre autres la morsure et le vol en surplace. Grosse nouvelle à ce propos : votre personnage ne tombe plus de sa monture après quelques flèches. Ce petit détail peut paraître anodin pour les non-initiés et pourtant, il suffit d’avoir connu les champs de bataille du premier épisode pour sauter de joie.
Vides, mais pas ternes.
Voilà comment l’on pourrait qualifier les graphismes de
Drakengard 2. En effet, les décors, désormais bien plus variés, gardent la patte de la plupart des
beat-em-all du genre, à savoir vides, simples et au clipping ultra présent (même si l’on dénote une sensible amélioration entre les deux opus). Heureusement, les nombreux à cotés rattrapent le tout : modélisation de chaque protagoniste, sang à foison, effets spéciaux de hautes volées… Dans le même ordre idée « un bien pour un mal », signalons les nombreuses cinématiques, aussi classes que belles, qui côtoient les scènes en temps réél dont la mise en scène rivaliserait sans mal avec Star Wars : Knight of the Old Republic. L’OST, qui sera probablement bien mieux mise en valeur lors du test Pal, est tout simplement magnifique. Signalons enfin une durée de vie qui s’annonce similaire à son prédécesseur, à savoir entre 20 et 30h pour la quête principale et bien plus pour afficher les 100%.
Drakengard 2 s’annonce d’ores et déjà comme le digne successeur de son grand frère. Espérons que cette fois, le scénario, l’ambiance dark, l’incroyable bande-son et la durée de vie importante parviennent à nous faire oublier le côté répétitif de l’ensemble, ce qui semble plutôt bien parti.