
Michel Ancel revient sur la mauvaise gestion du développement de Beyond Good & Evil 2
Lors d'une nouvelle interview relayée par VGC, Michel Ancel a bien voulu revenir sur le cas Beyond Good & Evil 2 et particulièrement l'attente envers un projet annoncé en 2017 (et même 2008 sans prendre en compte le total reboot).
Des propos qui ont directement dédouanés les développeurs eux-mêmes, toute la faute revenant comme d'habitude aux dirigeants dont lui-même comme il l'avoue sans détour :
« La passion est une fabuleuse énergie, mais elle peut aussi conduire à des conflits entre passionnés. Sur Beyond Good & Evil 2 par exemple, il y avait trop de problèmes entre les dirigeants. Le directeur artistique voulait constamment tout recommencer, le directeur de jeu voulait un projet à base de donjons générés aléatoirement et moi je rêvais d'une aventure spatiale. Nous n'arrivions pas à nous mettre d'accord et le directeur de jeu a pris d'autres directions. »
« Dans ce genre de situation, les équipes sont ballottées et ne savent même plus qui dirige et qui prend les décisions. Le producteur est censé remettre de l'ordre dans la situation, mais cela n'a pas été le cas. Yves Guillemot a même dû descendre à Montpellier pour mettre les choses en ordre mais ça n'a pas suffi. »
Même s'il est de nouveau aux côtés d'Ubisoft pour le remake de Rayman (en statut de consultant), Ancel ne sait probablement pas où en est exactement le chantier BG&E2 mais aux dernières nouvelles, selon lui, les principaux responsables ont été licenciés et le projet a maintenant « un certain équilibre ».
Pour le reste, Michel Ancel ne se détourne pas de sa part de responsabilité, reconnaissant qu'il aurait dû être plus présent et plus à l'écoute pour corriger les problèmes, mais a déclaré s'être « étouffé » en lisant dans Libération qu'il était le principal responsable et que c'était lui qui dirigeait les choses (dans les faits, il n'était que directeur créatif).
publié le 09/12/2024 à 11:24 par
Gamekyo