Watch Dogs 2 a échappé à l'E3 2015 malgré quelques rumeurs sur son évident chantier. En attendant une future annonce officielle, Yves Guillemot (Président d'Ubisoft) en profite pour revenir sur le premier épisode, et plus précisément sur le coup de l'indéniable downgrade technique, toujours dans un soucis de rédemption avec les multiples polémiques qui ont touché l'éditeur l'année dernière.

Pour les nouveaux joueurs datant de la dernière pluie, on rappelle que Watch Dogs fut présenté à l'E3 2012, une époque où ni la PlayStation 4 ni la Xbox One n'étaient officiellement dévoilées. Un titre qui s'est avéré être THE surprise du salon devant un rendu des plus impressionnants sur la totalité des aspects. Problème, deux ans plus tard, le jeu était bien loin du résultat initial, aussi bien sur les consoles de nouvelle génération que sur PC. La faute au coup du « show bullshit » avec un produit tournant sur des PC de la NASA, facile à faire pour un simple aperçu vidéo, et déjà plus compliqué quand il s'agit de faire un produit complet.

« C'est un véritable défi de créer ce type de jeux. Lorsqu'ils sont lancés, et particulièrement quand il s'agit du premier épisode d'une saga, ils ne sont pas parfaits sur tous les points. Nous pensons tout de même avoir lancé un titre d'une certaine qualité, surtout pour de nouvelles consoles. »

« Ce fut néanmoins très complexe. Un multijoueur inédit, une connexion avec les tablettes & smartphones… C'était peut-être trop pour un simple premier épisode. »

Un sous-entendu sur le fait que les équipes auraient eu plus d'intérêt à s'attarder sur le rendu technique (et les bugs) plutôt que de tenter de voir trop large dès le premier jet, surtout pour des features totalement annexes par rapport à l'histoire principale. Un choix d'ailleurs adopté par Assassin's Creed Syndicate qui fera fi de toutes sortes de multi et de la compagnon-app.

« Pour l'E3 2015, nous nous sommes dits qu'il fallait faire en sorte que les jeux soient jouables et qu'ils étaient bien montrés sur les machine actuelles. C'est cela que nous avons pu retenir de Watch Dogs. Si nous ne présentons pas un jeu pouvant tourner sur les supports dédiés, c'est un gros risque à prendre. »

Et effectivement, tous les jeux montrés durant la conférence Ubisoft ne sentaient pas le bullshit et si certains ont encore des réserves pour le cas Ghost Recon Wildlands, Yves Guillemot donne RDV à la Paris Games Week pour une présence sur les stands.