Que l’on aime ou pas le film de 1999, impossible de nier son statut culte, surtout grâce aux talents des marketeux qui sont parvenus à offrir l’une des campagnes virales les plus mémorables de l’histoire du cinéma. Et c’est donc 20 ans plus tard, avec une trilogie de survival-horror sur PC en cours de route, que débarque une nouvelle adaptation qui a su attirer quelques regards depuis son annonce, déjà parce que c’est plutôt joli (malgré de gros soucis de frame-rate sur One) et qu’un petit trip horrifique n’est jamais de refus, surtout dans le thème de cette licence.
Si comme moi, vous avez suivi la communication d’un simple œil, vous avez alors pensé que nous avions affaire à un simple walking-simulator à ambiance dans les tréfonds de Black Hill. Et c’est vrai d’une certaine façon puisque l’essentiel du gameplay consiste à marcher et que coté ambiance, c’est assez réussi avec une forêt parfaitement retranscrite à l’écran, mais pas vraiment en terme de level-design. En fait, on s’attendait simplement à une adaptation fidèle à son sujet. Quelque chose d’assez brutale dans la mise en place, nous laissant totalement libre de nos mouvements, perdus dans les bois à la recherche dont ne sait quoi, laissant le jeu et ses scripts faire doucement monter la pression. Et ce n’est aucunement le cas car on a affaire à un titre diablement linéaire où les graphismes cachent une grossière ligne droite qui use et abuse de ficelles, dont certaines malvenues.
L’introduction se fait dans la douceur mais est plutôt réussie, où l’on s’enfonce doucement dans les bois accompagné de son chien, équipé de son talkie-walkie pour garder contact avec une connaissance de la police (également sur les lieux, mais pas au même endroit), auquel s’ajoute une lampe torche, un sac à dos pour y mettre surtout des objets random de collecionnites (photos et statuettes) et un téléphone portable style Nokia 3310, donc forcément très résistant et permettant de passer des appels quand il y a du réseau (c’est à dire quasiment jamais), de recevoir quelques SMS de votre ex-conjointe, et même si vous le souhaitez de jouer au mythique
Snake, ce qui ne sert absolument à rien mais on appréciera forcément le soucis du détail.
Après quelques minutes de recherche, les choses se mettent vraiment en place et on se retrouve donc de nuit complètement paumé à coté de ce qui semble être un campement de fortune. De multiples chemins s’offrent à nous, tous nous ramenant à notre point de départ, ce qui surprend au départ, moins avec le temps, surtout quand l’œil avisé remarque de légers bugs de textures dans le fond signifiant qu’on vient d’amorcer une boucle. Puis on découvre une cassette nous montrant l’enfant que l’on est censé retrouver (c’est pour ça qu’on a mis les pieds dans cette forêt maudite) et son apparent ravisseur. Et là on ne va pas tartiner davantage sur le sujet et vous parler directement de l’un des éléments centraux du gameplay : votre caméscope a le pouvoir de faire remonter le temps. Rien que ça.
Concrètement, pour prendre en exemple l’une des nombreuses séquences du genre, sur une des vidéos, l’enfant fait tomber une balle qui est de suite ramassée par le ravisseur. Hors, si vous vous placez à l’endroit où a été tournée cette vidéo, que vous faîtes pause au moment où la balle tombe par terre et que vous coupez la caméra, pouf, la balle apparaît devant vous comme par magie car il est du coup considéré qu’elle n’a jamais été ramassée. Well… Alors ce n’est pas inintéressant comme mécanique on peut l’avouer, mais on se demande ce que ça fout dans une adaptation de Blair Witch où même si l’on fait face à du paranormal, l’œuvre de base s’est justement démarquée par la suggestion des phénomènes et non par des éléments incongrus comme un caméscope magique.
Et le problème, c’est que la majorité du jeu tourne autour de ce genre de délires. Les développeurs n’ont tout simplement pas compris ce qu’était
Blair Witch qui misait énormément sur le mystère, l’inconnu et la perte de repères. Une simple ligne droite où s’entrecoupent « séquences boucles » avec le caméscope, des moments où l’on fait reculer des sortes de démons invisibles avec notre lampe torche, et une foire au script car, on a oublié de le dire, le héros est un ex-soldat et pour ne pas faire dans l’originalité, ce dernier est victime du syndrome post-traumatique (Irak ou Afghanistan, on n’a pas trop fait gaffe), donc l’occasion de nous refiler encore plus de HS où la forêt prend pendant quelques secondes des allures de champ de bataille où il faut fuir des mini tornades de feuilles mortes (…).
On s’ennuie clairement, car au milieu de quelques rares séquences comme la découverte de l’arbre maudit, on a finalement toujours l’impression de faire la même chose sans parvenir à avancer dans un scénario qui n’a de toute façon pas grand-chose à raconter, ni ressentir de tension car on a vite compris qu’il n’y a aucun réel danger. L’expérience aurait pu être un véritable drame si la toute dernière heure (entre 6 et 8 selon votre façon de progresser) ne relevait pas enfin le niveau avec la mythique baraque où même si ce n’est pas parfait et que l’on garde les délires de caméra, on trouve enfin ce que l’on cherchait dans cette adaptation : la folie, les jumpscare et tout simplement un minimum de peur.
J'ai un bon casque maintenant et j'ai bien dit que je félicitais l'ambiance sonore.
Mais me suis fait chier
Je sais que c'est très difficile d'adapter un sujet comme Blair Witch en JV mais avec du talent, y a moyen de faire quelque chose d'intéressant. Là, on sent que les mecs n'ont pas su par quel bout prendre une licence qui tourne autour de la suggestion donc ils ont usé de facilité en prenant des features de leurs anciens jeux, et vas-y que je te pique aussi un peu de Silent Hills P.T. pour le final.
Après si ce n'était pas fidèle mais néanmoins bon, on aurait fait avec. mais je n'ai pas trouvé que c'était le cas. Pi un jeu horrifique qui ne fait pas peur, tout de suite, tu pars d'un mauvais pied.
Un peu dommage mais bon je ne comptais pas dépenser des ronds dessus donc osef
Bien sûr, il faut y jouer dans les conditions, seul, dans le noir et casque, surtout que la bande sonore est top.
Un très solide 13/20 perso.
Le fait qu'il soit "gratuit", Gamepass, me rend moins exigeant forcément, mais même sans ça je mettrai un 13.
Par contre GK qui fou un 4 et un 7 à Layers of fear 2 j'ai pas compris...
"Pas de tension,pas de peur".... ça dépend surtout du joueur devant l'écran je dirais.
"Frame rate instable" ça se corrige avec une maj.
Crois moi que niveau flippe, je suis un gros fragile
Donc si moi je dis que la peur n’y est pas...
Pas de flippe, pas de jeu pour ma part
Il est très réussi pour ma part. Autant sur le plan visuel que sonore. L'histoire est très simpliste au premier abord je te l'accorde, mais côté personnage et ambiance de manière général, ça me fait penser à un mix entre outlast et hellblade pour le côté folie du personnage qui se développe avec le temps et surtout l'absence du chien.
Il n'y a certes que peu de moment de flip (mais je ne suis pas très sensible à ça), en revanche il est du niveau maitre quand à mettre la pression...
Je me suis senti opprimé durant toute mes phases de jeu (ou presque, le début ça compte pas
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Quand tu te retrouve à nouveau dans cette foret après avoir été trainé par le ravisseur et qu'il te demande d'aller chercher ce qu'il veut... La manière qu'il à de te parler et de te faire réagir en fonction de tes actions, j'ai trouvé ça très bien.
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Maintenant ce n'est pas un jeu à mettre entre toutes les mains c'est clair.
Mais il est dans la trempe d'un "layers of fear", Outlast (ce jeux aussi joue sur la pression plus que sur la peur....) etc.
deaconnc > C'est ballot pour vous c'est pourtant un excellent jeux qui est sous noté AMHA