E3 2017. Déçu comme un peu trop souvent, on ressort de la conférence
Electronic Arts avec cette sensation que les shows de ce constructeur se suivent et se ressemblent un peu trop. Des jeux de sports qu’on connaît évidemment, un
NFS Payback qui faisait déjà craindre le pire (et pas à tort :
review13339_need-for-speed-payback.html), un
Star Wars Battlefront II qui envoyait du lourd (sans savoir à l’époque que…). Routine en somme, si l’on oublie justement
A Way Out, la grande surprise sur le moment qui eut l’occasion de s’illustrer plus en détails durant les dernières Game Awards, incluant la fameuse prestation de Josef Fares dont tout le monde se souviendra. Surtout Geoff Keighley d’ailleurs.
En dépit de quelques trailers qu’on doit reconnaître assez burnés,
A Way Out n’a finalement pas grand rapport avec un
Uncharted ou un autre jeu d’action/grimpette du même genre, ni même avec un escape-game sous thème
Prison Break. On nous dit que EA n’a pas l’intention de toucher un dollar avec ce jeu, qui leur sert juste pour l’image (officiellement du moins), mais on sent quand même d’où vient la communication car dans les faits, non seulement la cadre « prisonnier » représente à peine un tiers du jeu, donc en gros moins de deux heures, mais en plus, il faut bien comprendre qu’on parle ici d’un pur jeu narratif façon
Quantic Dream ou
Telltale. Et pourquoi pas tiens.
Et la grande force du jeu, c’est bien évidemment son format split-screen où l’on sent d’ailleurs que le jeu a été pensé pour être avant tout joué en local plutôt qu’en ligne (même si c’est possible, et le deuxième joueur n’a même pas besoin de payer pour vous rejoindre). Car franchement, il faut y jouer à deux sur un canapé rien que pour le délire et les petites choses qui dans un jeu solo ne vous donneront aucune sensation (prendre une bière dans un frigo, déplacer des trucs…) mais qui en coop peuvent être sujet à se marrer sur du rien. Rien que le coup de la guitare en est la preuve. Seul, on essaye avant de remballer devant ce rythme-game du pauvre mais à deux, impossible de ne pas penser compétition et ainsi vouloir faire mieux que l’autre. Et les occasions du même genre ne manquent pas.

C’est tout ces petits détails qui font la différence et qui font passer le temps sans ennui, surtout que le jeu a le bon goût de varier assez bien les situations entre moments de calme, action en QTE, un peu de course poursuite, etc. Après on ne va pas cacher que si vous prenez chaque phases indépendamment les unes des autres, ce n’est pas terrible. Rien que l’infiltration, voilà quoi. Mais pris comme un jeu narratif, ça fonctionne assez bien et le seul vrai point qui fâche réellement… c’est la narration. Et ça, c’est forcément plus problématique. Car si on ne reprochera pas trop l’absence de vrais choix (hormis à la toute fin, et quelques uns en cours de route juste pour sélectionner une « façon de faire »), c’est le scénario plus globalement qui est digne d’un film de série B qu’on retrouverait sans mal dans des bacs Lidl aux cotés du dernier Nicolas Cage et d’un vieux Seagal.
Même si le rythme est bon et les situations suffisamment variées pour le genre, les principaux rebondissements se devinent à l’avance, le méchant est une ôde à la caricature et les dialogues sont des plus banales (mais pas « ratés » non plus), en plus d’être uniquement en VO. On aime la VO, mais dans ce genre de jeu coop, on avoue qu’on aurait préféré la VF. Et par manque de budget et le besoin d’aller vite, on sent surtout que les situations ont eu besoin d’être expédiées un peu trop rapidement. Rien que le passage dans la prison fait l’objet d’un tel enchaînement de situations qu’on a à peine retenu le nom des « héros » qu’ils sont déjà potes et sur le point de s’évader. Pour le coup, un format épisodique avec 5 chapitres de 2h n’auraient pas été de trop pour mieux mettre en place les choses et avoir le temps de davantage travailler sur la psychologie de chacun. Pour la prochaine fois ?
Excellente expérience pour ma part même si trop court
La narration est très bonne, graphiquement ça passe aussi très bien et pourtant je suis "que" sur PS4 de base (une slim).
Le défaut en plus du manque de gameplay, c'est le fait qu'il n'y ait pas de système de recherche de joueur donc vous êtes obligé de jouer avec quelqu'un que vous avez invité donc si votre pote n'est pas là et bien soit vous jouez avec quelqu'un d'autre que vous aurez invité, soit vous l'avez dans le cul car le jeu ne vous proposera pas de trouver quelqu'un via un système de "matchmaking" (un comble pour un jeu jouable uniquement en ligne). Heureusement qu'avec 1 jeu, on peut inviter en illimité n'importe qui même quelqu'un qui n'a pas le jeu
On y perdrait quand même en intérêt avec un inconnu :V
Déjà que, comme je dis, c'est encore mieux en local.
c'est en faisant les cons que t'as la meilleure experience sur un jeu pareil