Ce que je vais dérouler dans les lignes suivantes peut sembler être des évidences pour certains néanmoins j'ai jugé bon de lister ces choses afin d'avoir vos avis sur le jeu dont je sais qu'ils ne sont pas que dythirambiques.
Alors que Nier automata vient de passer le cap des 5,5 millions de copies vendues, on pourrait être tenté de croire qu’il s’agit d’un évènement absurde pour un jeu sorti en 2017 (en mars cela fera 4 ans pile poil) ou un boost de ses ventes due à des soldes agressives.
D’autres diront que c’est l’effet Xbox Gamepass bien que l’édition Become as Gods est en libre service pour les abonnés du service depuis début 2020 (en mars cela fera 1 an pile poil).
Nombreux sont encore en attente d’une version Switch qui paraitra au prochain Nintendo Direct (ou Vasectomie Direct pour ceux qui ont perdu leur libido lors du dernier en date) qui devrait propulser le jeu au-dessus de la barre symbolique des 10 millions d’ici fin 2021 : C’est pas moi qui le dit mais les spéculateurs
Enfin, on pourrait croire à l’impatience des fans hardcore de Yoko Taro incapables d’attendre la sortie du Remake de Nier Replicant au 23 Avril de cette année et qui auront jeté leur dévolu au moins pour la 2nd fois sur le Graal.
Si l’on mettait de côté toutes ces hypothèses et autres conjonctures liées aux ventes pour se pencher sur des raisons intrinsèques au contenu du jeu.
Qu’est-ce qui fait de Nier Automata un chef d’œuvre vidéoludique ?
1) Un gameplay fluide et nerveux en même temps
Platinum Games nous a toujours habitué à des systèmes de combat qui envoient du pâté et se renouvelle dans sa formule sans jamais céder aux sirènes de la casualisation.
Le dernier exemple en date étant Astral Chain qui aura su donner des sueurs froides à ceux qui souhaitaient y jouer en dilétante tant lâcher le jeu 1 mois suffit à nous faire retomber à l’état de noob tant la prise en main demande de la patience et de la répétition pour être apprivoisé.
Sur ce dernier point, Automata en partage la même logique en se rendant étrangement accessible à n’importe quel féru de jeu d’action mais dissimulant soigneusement aux plus hagard la profondeur des possibilités de combos qu’il est possible de réaliser.
Et ce n’est pas pour rien qu’un célèbre vidéaste britannique Sunhi Legend (qui s’illustre sur des jeux comme DMC, Bloodborne, Sekiro ou encore Monster Hunter) nous rappelle à régulièrement que l’on n’a pas joué au même jeu tant les combos qu’il est possible de sortir confine à l’élitisme vidéoludique.
Sans parler de la variété des phases de jeu proposés alliant du BTA (Beat’them all) nerveux, du piratage sans pitié et du Shoot’em up interdit aux épileptiques où l’on ne sait jamais où la caméra va se placer pour nous offrir une phase de jeu mémorable. Tantôt en vue 2D, tantôt vue du dessus quand on n’est pas sur de la TPA classique.
Sans parler des ennemis qui bien qu’il aurait pu bénéficier d’un bestiaire plus garni ne déçois jamais dans ses attaques souvent frénétique, kamikaze ou faisant dans la polyvalence avec des projectiles, des attaques frontales et du hacking afin que l’on comprenne bien qui sont les boss dans ce monde post-apocalyptique.
2) Une ambiance à part entière
Austère est le monde de Nier Automata.
On est dans un univers où le monde a été ravagé par une forme de vie intelligente comment il pourrait en être autrement. Ville délabrée, côté maritime en dentelle, parc d’attraction abandonné, château englouti par la forêt, désert… désert ? Chaque lieu nous raconte via ses éléments de décors ce qu’est devenu ce monde au silence dérangeant suite à la guerre et un level design qui n’a pas peur d’accorder sa verticalité avec les notions de « lumières » et de « ténèbres ».
La philosophie de jeu voulant que chaque ville soit une oasis illusoire et que l’on ne s’y attache pas trop au risque de nous faire vivre une quête de soldats sans terre de retour, ni alliés fixes.
Le tout ne fonctionnerait pas sans une bande-son dont quelques pistes ayant leak avant l’heure sur la toile étaient déjà devenu mythique alors que le jeu n’était même encore dans les bacs de nos magasins.
Après tout on parle ici du bébé de Keiichi Okabe qui a un CV aussi long que mon bras en ce qui concerne la composition.
Inutile de tergiverser dessus, un son de l’album vaut mille mots :
3) Des thématiques universelles, des choix difficiles et des personnages « humains »
Ce qui fait certainement la force de Nier automata c’est bien évidemment la quête mélancolico-tragique de 2B, 9S et A2. Bien qu’ils n’aient pas de nom à proprement parlé, on retient malgré tout ce qui constitue l’identité de ces personnages, leur caractère, leurs envies, leurs questions existentielles et leur volonté de découvrir la vérité sur leur condition mais aussi un monde vierge de toute règle, de tout ordre. On vit à travers eux des interrogations légitimes même pour des androïdes et qui font étrangement échos à des questions que l’on se pose au quotidien :
> Pourquoi fonde-t-on une famille ?
> Qu’est-ce qui constitue notre identité ? Est-ce nos souvenirs ? La vision qu’on les autres de nous ? Est-ce que c’est les missions et tâches que l’on nous as attribué ? Un objectif que l’on s’est fixé comme crédo ?
> Qu’est-ce qui se passe après la mort ? A quel moment meurt-on ? Lorsque l’on n’existe plus dans les mémoires ou lorsque notre âme quitte notre corps ?
> Mentir pour donner un sens à la vie d’un autre est-il un acte vil ou un acte de charité ?
> Qu’est-ce que cela signifie avoir la foi ? Être heureux ? Vivre indépendamment des autres ?
Bref, je pourrais en compiler encore deux pages tant la lecture de l’œuvre est dingue dans son propre microcosme, alors que l’on sait que le jeu est dans la continuité d’un univers plus large et plus complexe lorsque l’on pense aux Drakengard, Nier Replicant et Gestalt et autres scripts/LN/roman audio.
Je pense que pour ceux qui auront eu le courage d’aller au bout des divers New Game + qui font parti intégrante de la trame principale et de l’arborescence narrative, il y a bien une problématique qui surplombe toutes celles citées plus haut et qui je pense est au cœur de jeu comme Undertales (pour ne citer que celui-ci), c’est notre rapport à nous joueurs avec les jeux vidéo.
Est-ce un défouloir ? Une cure psychanalytique ? Un moment de convivialité que l’on vit avec ses proches ? Une manière d’oublier le monde ingrat qui nous entoure ? Un lieu de rencontre même pour les plus extraverti avec l’altérité d’un inconnu ? Ou encore un moyen de prouver notre humanité ?
Quoi qu’il en soit, Yoko Taro nous amène à plusieurs reprises à nous positionner sur la balance morale avec des dilemmes qui font mal et qui nous rappelle qu’un jeu n’est pas qu’un jeu mais aussi un miroir distordu de notre propre personne.
Conclusion
:
Lors de sa sortie en 2017, Nier n’était déjà pas passé inaperçu. Disons qu’il avait constitué le premier régiment de sa fanbase qui allaient permettre sur le long terme de soutenir une notoriété qu’il n’aura pas usurper contrairement à certain Zelda Breath of The Wild sorti quelques jours plus tôt ( je rigole, pas taper ).
Des écueils, il en a comme un framerate pas forcément stable à sa sortie, des graphismes au cul pris entre la chaise du AA et du AAA, une difficulté parfois déconcertante, une narration nébuleuse pour les moins assidu ayant loupé le coche du NG+ et d’autres tares qui auront eu raison des plus exigeant.
Mais nous sommes en 2021 et comme on le dit souvent, ce qui ne vieillit pas devient mythique.
Même du fait d’une famine au niveau du calendrier de sortie (pas si vide que ça), on peut aisément comprendre ce qui fait d’Automata une œuvre qui bouscule les codes. Que ce soit par son absurde construction, son incontestable prise de risque et sa volonté de nous faire réfléchir durablement.
En attendant la sortie de sa suite qui permettra à de nombreux esseulé de la version originale de savoir si Automata n’était que la petite sœur surdoué sortie d’une famille de gueux ou la preuve que les « gènes du génie » ne sont pas qu’une construction fantasque ( oui je suis eugéniste aussi ).
D’AILLEURS, QUEL EST POUR VOUS LE MEILLEUR JEU DE 2017 ? ET POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI NIER AUTOMATA ?
Beaucoup de branlette sur cet opus en particulier sur son scenario qui n'a rien de si original, apres ça reste un excellent jeu avec une pure ambiance donc... je prefere qu'un jeu comme ça se vendent a 5,5M qu'un Animal Crossing a 30M
J'ai adoré le jeu, mais j'aurais pas cité le gameplay en première force perso.
Quand tu viens de Bayonetta, ça choque un petit peu de voir que sur cet aspect tout est assez simplifié, et finalement les combats se montrent assez vite répétitif, ou au moins sur la première partie du jeu.
nigel Je l'ai mis en premier car c'est souvent ce que l'on oublie. Perso, j'ai jamais réussi à maitriser le gameplay de Bayonneta, là où dans Astral Chain et Metal Gear Rising j'avais la sensation d'exploiter ce que les dev' proposaient niveau combo.
Je t'invite à regarder la vidéo de SunhiLegend que j'ai mis dans l'article, elle montre bien qu'il y a à faire de ce côté dans Automata (et encore j'en ai choisi une light et courte).
Franchement, c'est un jeu Japonais foutrement bien foutu avec un super Chara design et une sacrée ambiance... sans oublié les musiques, je dis juste OUI.
Pour ma part, Je n'ai pas réussi à aimer le jeu, même s'il reste un excellent jeu.
Ceci dit, certaines choses comme les personnages, 2B en tête, m'ont intéressés. L'ambiance et l'ost sont uniques aussi.
guiguifBeaucoup de branlette sur cet opus en particulier sur son scenario qui n'a rien de si original
C'est clair, les jeux se permettant d'aborder des thèmes aussi variés et poussant le joueur à la réflexion de manière intelligente y en a des tonnes. Vraiment Taro aurait pu nous éviter la ribambelle habituelle de clichés véhiculés par les jrpg.
sonilka On a deja eu cette discussion il me semble, donc je vais pas y revenir. Il y a plein de choses cool dans le jeu mais desolé l'histoire m'en a touché une sans faire bouger l'autre et j'ai tres vite grillé les tenants et aboutissants qui ressemblent beaucoup a un certain film sorti en 2013.
Donc tres bien si le scenario t'as touché, moi j'ai trouvé ça deja vu et qu'il soit jap ou non n'est pas une raison
Il faut savoir que même sur PS4 (slim, pas joué sur Pro), c'est pas la joie non plus.
Sinon, je n'ai plus grand chose à dire sur ce jeu: c'est avec Bloodborne les 2 meilleurs jeux "made in japan" sur PS4.
Pour une suite dont le succès n'était pas assuré (notamment à cause du bide sur PS360 de Replicant/Gestalt), ils ont été très généreux.
Je le dis souvent: 5 millions pour un jeu pareil, c'est pas ouf (surtout quand on voit que le très controversé FFXV tape 8 millions easyé, mais bon lui, c'est un FF).
guiguif que tu ais vu venir le déroulement du scenario pourquoi pas mais moi je te parle du reste et de tout ce qu'on pourrait qualifié de sous texte et pousse le joueur à réfléchir. Tout ce dont tu as fait fi puisque l'histoire t'en a touchée une sans faire bouger l'autre. Donc pas d'investissement perso pour aller au delà. Dire que c'est du déjà vu n'apporte rien à la discussion puisque tout a déjà été vu ou presque et cela bien avant que le jv n'existe que se soit via le cinéma, le théâtre et surtout la littérature. Après si ton propos consiste à simplement dire "c'est de la branlette" alors excuse moi de t'avoir notifié, ca n'en valait effectivement pas la peine.
Oui et pour moi il mérite plus. Mais tant mieux d'un côté, on sait ce que devient un jeu trop vendu après -> marketing à la con, des suites dégueulasses etc
Jeu de niche, pas pour tous. Dommage pour ceux qui ne l'ont pas kiffé car perso je me suis pris une énorme gifle
Quand tu viens de Bayonetta, ça choque un petit peu de voir que sur cet aspect tout est assez simplifié, et finalement les combats se montrent assez vite répétitif, ou au moins sur la première partie du jeu.
Je t'invite à regarder la vidéo de SunhiLegend que j'ai mis dans l'article, elle montre bien qu'il y a à faire de ce côté dans Automata (et encore j'en ai choisi une light et courte).
https://youtu.be/DMKbZy6sQZQ?t=112
J'ai pas "reconnu" le morceau que tu as posté.
Bien trouvé la ref'
Ceci dit, certaines choses comme les personnages, 2B en tête, m'ont intéressés. L'ambiance et l'ost sont uniques aussi.
A Beautiful Song, Amusement Park, Copied City et j'en passe... des purs morceaux
C'est clair, les jeux se permettant d'aborder des thèmes aussi variés et poussant le joueur à la réflexion de manière intelligente y en a des tonnes. Vraiment Taro aurait pu nous éviter la ribambelle habituelle de clichés véhiculés par les jrpg.
Donc tres bien si le scenario t'as touché, moi j'ai trouvé ça deja vu et qu'il soit jap ou non n'est pas une raison
Sinon, j'aurais tellement aimé (histoire de ne pas jouer le rôle de l'éternel anti Nintendo) voir Xenoblade Chronicles atteindre un tel score.
Il faut savoir que même sur PS4 (slim, pas joué sur Pro), c'est pas la joie non plus.
Sinon, je n'ai plus grand chose à dire sur ce jeu: c'est avec Bloodborne les 2 meilleurs jeux "made in japan" sur PS4.
Pour une suite dont le succès n'était pas assuré (notamment à cause du bide sur PS360 de Replicant/Gestalt), ils ont été très généreux.
Je le dis souvent: 5 millions pour un jeu pareil, c'est pas ouf (surtout quand on voit que le très controversé FFXV tape 8 millions easyé, mais bon lui, c'est un FF).
Jeu de niche, pas pour tous. Dommage pour ceux qui ne l'ont pas kiffé car perso je me suis pris une énorme gifle