Le mois de mars 2023 marquera, déjà, le sixième anniversaire de notre bonne vieille Nintendo Switch qui s’est déclinée sur trois pôles distincts.
Citons en premier lieu une optimisation des spécificités initiales pour une ‘V2’ qui bénéficie d'une meilleure autonomie; suivie d’une ‘Lite’ mettant l'accent sur la portabilité quitte à sacrifier des features considérées comme essentielles par certains, notamment les joycons détachables et la possibilité de jouer sur un téléviseur.
Pour le dernier axe parlons de l'apogée que demeure l'itération OLED mettant, comme son patronyme le laisse supposer, principalement l'accent sur un écran aux contrastes élevés et aux dimensions accrues pour un confort de jeu sans pareil.
N'oublions pas un support ajustable digne de ce nom pour le mode "sur table", une mémoire interne doublée, et un dock pouvant voir l’apport d’un câble ethernet histoire d'ajouter d'autres arguments afin de convaincre les premiers possesseurs de repasser à la caisse. Suffisant ? Pour le grand publique, à coup sûr oui, mais le hardcore gamer lui reste quelque peu sur sa faim.
Car pour les non-néophytes du domaine vidéoludique, les caractéristiques techniques méritaient assurément une mise à jour d’une toute autre ampleur. Une puissance brute majorée ainsi que la possibilité d’un affichage 4K demeurent les deux sujets sensibles des principaux plaignants.
Nintendo restant une entreprise qui maîtrise son sujet (selon les générations tout du moins, d’où le besoin essentiel de se réinventer), il était hors de question de scinder toute une communauté de joueurs et de compliquer davantage la tache des développeurs pour des résultats commerciaux qui n’auraient sans doute pas eu un impact plus important que ce que le modèle OLED a apporté jusqu’ici.
Ce dernier a su insuffler - ou tout du moins fait perdurer - une dynamique des ventes qui ne déclinent que légèrement. 2022 s’avère la troisième meilleure année en terme de ventes hardware pures. Pas mal mais la tendance à la baisse sera sans aucun doute beaucoup plus sensible pour le prochaine exercice fiscal prenant effet au mois d’avril 2023.
Á moins d’une communication qui, lentement mais sûrement, se concentrera sur l’après Nintendo Switch ? N’allons pas trop vite en besogne ! L’année qui se profile offrira encore pas mal de pépites d’un point de vue software. Et le titre fédérateur qu’incarne The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom sera le point culminant d’une carrière menée tambours battants, sans véritable fausse note. Serait-ce le chant du cygne d’une console à bout de souffle techniquement parlant et dont l’argument du CLOUD pour certains titres tiers majeurs ne fait que repousser une échéance certaine ?
Voyons plutôt le chemin d’une cohabitation en devenir. Car non, Nintendo ne va pas claquer la porte aux 140 millions de consommateurs (terme un peu réducteur, je consens), un nombre que j’avance approximativement et que chacun pourra extrapoler à sa guise.
Les titres actuellement en développement, dont TloZ : Tears of the Kingdom, Pikmin 4, Metroid Prime 4 et d’autres encore non annoncés, joueront sur plusieurs plans. Un peu à la manière de ce que fait avec brio Sony pour la transition délicate du publique PlayStation 4 vers sa remplaçante en alimentant les deux hardwares avec quelques licences phares. Cela ne dure qu’un temps mais cela permet de fédérer un vivier de joueurs énorme et les inviter à se préparer à dépenser leurs précieux deniers s’ils veulent continuer de profiter des différents univers qu’ils affectionnent tant. Et dans des conditions promises comme meilleures.
S’il y a bien quelque chose qui ne trompe pas, ce sont les chiffres. Et ceux concernant le domaine de la R&D (recherche et développement) explosent chez la firme au plombier moustachu. Signe annonciateur qu’un nouveau chapitre s’apprête à démarrer. Et cela devrait vraisemblablement débuter très prochainement. L’année fiscale 2023 s'annonce riche en révélations. Cela se fera t-il aux prémices dudit exercice ? Misons plutôt sur quelques mois d’attente supplémentaires, car il faut toujours continuer à vendre le hardware actuel pardi ! Et cette poule aux œufs d’or perdurera selon toute vraisemblance jusque 2025. L’exercice pour Nintendo est délicat et la cohabitation tout à fait inédite. La rupture se fera en douceur, assurément.
Nvidia nous a, à ses dépends, déjà apporté de précieuses informations sur la suite des événements. Nouvelle architecture Ampere, puce gravée en 8 nm, DLSS 2.2, RayTracing...etc... Des caractéristiques non exhaustives et sujettes à modifications. Et puis pour l’entreprise nipponne, bien qu’une mise à niveau technique s’avère logique et nécessaire, cela ne sera aucunement l’atout majeur du projet. Personnellement et pour des raisons évidentes d’autonomie et de coût pour le prix de vente final, la prochaine console offrira des capacités graphiques légèrement supérieures à une PlayStation 4 avec des assets modernes qui colleront aux outils de développement actuels. Ça n’est que mon humble avis, je le répète.
Un nouveau gimmick sera mis sur le devant de la scène et se révélera comme l’axe de communication principal. Ce qui fait la force de la Switch c’est sa facilité d’utilisation et son concept diablement efficace mettant en exergue une polyvalence rare dont rêve encore de mettre en œuvre d’autres sociétés, peu importe le domaine concerné. Nintendo a à cœur d’utiliser des technologies ayant déjà fait leurs preuves pour les tourner de façon inédite et l’amener au grand public de manière inattendue. Cet élément de surprise sera décisif quant à la tournure commerciale que prendra ce nouveau support hardware.
J’y vais de mes propres supputations. Cette nouvelle Switch - ou autre patronyme qui aura été mûrement réfléchis - utilisera des technologies éprouvées comme je l’ai préalablement avancé. La définition des écrans OLED adoptera toujours le 720p pour une autonomie préservée. Et oui, des écrans, dont les dimensions devraient êtres identiques pour chacun et avoisinant les 5.25 pouces. Un système de clapet mais dont le rebord extra-fin donnera l’illusion d’un seul et même grand écran accentuant alors un côté tablette. Des manettes amovibles s’inviteront à la fête et bénéficieront de vibrations ‘HD’ plus poussées, un peu à la manière de ce qu’offre le fabuleux paddle de la PlayStation 5. Celles-ci disposeront en outre de boutons entièrement configurables pour offrir le meilleur confort de jeu possible et coller à chaque profil de joueur. Un stylet avec retour haptique parachèvera la partie gameplay et apportera des sensations inédites. La 3D sans lunettes fera son come-back pour une immersion accrue mais restera évidemment désactivable pour les quelques réfractaires. Je pense sincèrement que la clef sera le nombre de configurations possibles (manettes paramétrables, ajout d’un écran supplémentaire pour certaines utilisations, visuel 3D possible, portabilité ou jouer confortablement sur son canapé devant son écran 4K flamboyant…).
L'argument décisif, outre l’accessibilité, est la flexibilité. Plaire au plus grand nombre est loin d’être chose aisée. Mais quoi qu’il en soit, Nintendo nous surprendra et sera là où on ne l’attendait pas !