Beaucoup se disent très déçus de ce que propose la console Nintendo Wii. De par une communication orientée grand public, bon nombre de «gamers» s'estiment en effet délaissés... A tort ?
- Une vraie Révolution.
Avant toute chose, l'argument maître visible à travers toutes les publicités tourne autour du terme «accessibilité». Une télécommande en guise de manette ? Bouger pour jouer ? Une formule gagnante brillamment mise en exergue par la célèbre entreprise japonaise. Exit les paddles remplis de boutons où tout paraît si éphémère... Place au naturel !
Dotés d'accéléromètres dispensant l'utilisation des touches, les néophytes ne peuvent que se laisser tenter pour un divertissement surprenant. Car avant toute chose, le but premier du jeu-vidéo se veut d'amuser une personne afin de la tenir happer le plus longtemps possible.
Mais vient un moment où l'ennui nous guette d'où une réaction immédiate qu'effectue la firme au plombier moustachu. Afin d'éviter de faire retomber le soufflet, quoi de mieux que d'offrir une pluralité de dérivés en tout genre ? Ainsi, quitte à surfer sur la vague de «j'interagis directement avec le jeu», autant rendre cela utile.
Devant l'obsession continue d'une cible soucieuse de sa propre image, WiiFitness est la solution toute trouvée. Du sport sans bouger de chez soi, une activité disponible à tout instant. Le rêve ! Bye bye les abonnements aux tarifs abusifs des salles de sports, les contraintes pour s'y rendre, le regard des autres... L'effort physique est désormais possible au sein de son propre salon avec un suivi à la carte. Cependant, à travers ce marasme commercial, où se trouve la place des joueurs, les «vrais» ?
- Un enthousiasme partagé.
Un look sérieux, une rétro compatibilité intégrale avec la GameCube, un service de téléchargement tourné vers les softs d'antan... Lors de cet E3 2005, Nintendo change de ton. Qui plus est, le mystère entretenu sur une interface de jeu inédite vient turlupiner grand nombre de fans et attrape l'attention des concurrents.
Enfin ! On y est ! L'argument premier de la console se met sous les feux de la rampe et provoque un véritable buzz. Tout le monde fantasme sur ses possibilités pendant des mois. Quelque chose manque pourtant à l'appel : le software. Ce qui excitait autrefois les passionnés, l'essentiel de ce qui fait la renommée d'une marque se voit reléguer au second plan. Premier véritable coup de génie rondement mené par l'entreprise nippone.
Mi-2006, le regretté salon américain débute. Nintendo fait son show et retient l'intérêt de tous. La presse s'en mêle, l'engrenage s'emballe. On change drastiquement de registre où la Wii se mue en un objet markéting sans précédent. Le lancement s'effectue à la fin de cette même année avec un immense succès au rendez-vous. Ruptures de stocks répétées, matraquage publicitaire, encensement de divers magazines... Les dés sont jetés. Personne ne peut passer outre le phénomène Wii. Les demandes ne cessent d'augmenter sans que la capacité de production ne suive.
En parallèle, la gronde des joueurs s'amplifie. Les spécificités du contrôleur demeurent loin de leurs espérances, les «purs» jeux manquent à l'appel... 2007 fût en effet assez pauvre en hits. Seuls une poignée de softs s'y sont démarqués.
2008 semble changer la donne. Les éditeurs apportent enfin des projets crédibles, la cadence des sorties s'accélère sans omettre les licences phares de Nintendo pour la plupart déjà sur le marché. De plus, l'add-on Wii MotionPlus risque de faire son effet de par ses possibilités promises.
L'année prochaine se dessine comme étincelante. Une nouvelle génération de jeux s'apprête à voir le jour. En clair, pour les dénommés «gamers», 2009 verra naître ce qui nous avait fait tant rêver. LA Wii.