Comme chaque été maintenant, Le
Xbox Live lance l'opération
Summer of Arcade, avec un gros titre à télécharger par semaine (cinq en tout) :
Limbo,
Hydro Thunder Hurricane,
Castlevania : Harmony of Despair,
Monday Night Combat et
Lara Croft and the Guardian of Light. Chacun de ces titres demandera 1.200 Points, soit environ 14€ pour la version complète mais comme pour l'année dernière, une offre est mise en place par
Microsoft avec un remboursement de 1.200 Points si vous achetez les cinq jeux avant le 31 août, et 400 Points si vous en achetez au moins trois. Cette première partie du dossier servira à tester les trois premiers titres.
1) 21 Juillet : Limbo
Avec
Limbo, l'édition 2010 du
Summer of Arcade démarre de la meilleure manière qui soit, au point placer le titre comme une des plus belles perles du
Xbox Live Arcade. Tout en noir et blanc mais doté d'un charme incontestable au point de parler de véritable poésie, le titre nous propose d'incarner un petit être à la recherche de sa sœur. Antithèse parfaite des jeux à cinématiques multiples narrant des histoires pas forcément intéressantes, le bébé de
PLAYDEAD n'offre pas de scénario dans la forme où on l'entend. On évolue sans savoir quoi faire ni où on se trouve, en rencontrant même parfois quelques autochtones qui veulent nous faire la peau sans qu'on comprenne pourquoi, et si certains rechigneront face à cet aspect, surtout arrivé à la fin, d'autres n'y verront qu'un nouveau point important au mystère et à l'ambiance qui englobe l'aventure, d'autant plus renforcé par un aspect sonore juste impeccable.
Jeu de plate-forme en progression 2D,
Limbo rappelle certains jeux d'il y a quelques années comme
Heart of Darkness ou
Oddworld, tous deux sur PSone, avec un nombre conséquent d'énigmes, assez souvent retorses mais toujours logiques car demandant avant tout une certaine observation du décor et des objets utilisables pour progresser, comme une simple caisse ou un piège à déplacer pour pouvoir en éviter un autre. Toujours comme les deux jeux précités, la mort arrivera souvent, très souvent même, et généralement de manière assez brutale. Parfois parce qu'on n'a pas assez bien maîtrisé une situation, et souvent parce qu'on ne pouvait tout simplement rien y faire, à moins d'avoir des réflexes de demi-dieu. Exemple simple : le piège qui vous attend en bas d'une pente que vous êtes en train de dévaler ou alors le piège que vous évitez pour vous en prendre un autre à peine le pied posé. Syndrome de la progression par l'échec, preuve avec l'absence d'écran de Game Over et les checkpoints tous les dix mètres mais qui ne dérange pas vraiment. Bref, une expérience délicieuse, assurément trop courte avec seulement quatre heures au compteur même si certains pourront toujours tenter le succès de finir le jeu en évitant de mourir plus de cinq fois, mais qui mérite d'être vécue par le plus grand nombre, même à ce prix.
Note : 9/10
2) 28 juillet : Hydro Thunder Hurricane
Second titre de notre dossier,
Hydro Thunder Hurricane est une aubaine pour les amateurs de courses sur l'eau, le genre étant bien rare et vu que
Nintendo semble avoir oublié sa licence
Wave Race, tout nouveau titre est bon à prendre, surtout quand il se montre réussi comme notre intéressé. Suite de l'épisode Dreamcast, le jeu de
Vector Unit vous proposera de prendre en main quelques gros bolides qui se montreront finalement assez simples à manier, offrant une jouabilité arcade très prenante faite de boost, sauts, raccourci et accélération en restant derrière les concurrents. Résultat, les parties s'enchainent rapidement, la faible difficulté aidant un peu au grand damne des amateurs de challenge, tout en gagnant de nombreux crédits pour chopper de nouveaux véhicules et circuits dans les quatre modes de jeu proposés.
Le premier, classique, propose des circuits à seize où on commencera évidemment à la dernière position. Rien de difficile comme dit précédemment, encore moins dès le moment où on commence à connaître les raccourcis. Le Slalom arrive en seconde position, mode qui demandera de passer aux travers de chaque anneau sur le terrain en un minimum de temps, et ce afin de maintenir sa jauge de boost au maximum. Chaque anneau raté remettra cette dernière à zéro et vous fera perdre de précieuse seconde. Le Derby garde le principe du contre-la-montre, mais les anneaux sont cette fois remplacés par des barils explosifs placés à des points stratégiques qu'il faudra à tout prix éviter pour ne pas finir avec une carcasse fumante. Quant au dernier, le mot Championnat résume assez bien la situation. Notons que chaque mode est jouable à plusieurs, jusqu'à quatre en écran splitté et en ligne, en prenant en compte que jouer en multi vous permettra également de gagner des crédits supplémentaires. De quoi faire, sauf qu'un joli point noir vient un peu gâcher la fête : seulement huit circuits en tout et pour tout, et si certains se montreront clairement réussis de par leur ambiance et les événements en courses (éboulements, explosions, etc.), ça reste vraiment peu. A conseiller tout de même pour les fans du genre, probablement en manque.
Note : 7/10
3) 4 août : Castlevania Harmony of Despair
Si le nouveau
Castlevania faisait assurément parti des titres les plus attendus de l'événement, la déception une fois le jeu en main n'en est que plus grande. Faire un nouvel épisode proposant de la coopération jusqu'à six est une bonne chose, mais lorsque ce dernier choix est une obligation tant le solo est nullissime, n'ayons pas peur des mots, on a de quoi l'avoir en travers de la gorge. Pas de scénario évidemment et on se retrouve donc avec quelques grandes stars de la saga comme Alucard et Soma Cruz dans des décors évoquant les derniers épisodes 2D, bestiaire compris. Coté graphismes, difficile d'être ébahi donc devant des sprites qui datent mais on restera impressionner lorsque, après avoir joué du stick droit, on fait face à une immense map où chaque ennemi évolue en temps réel, avec un immense boss dont les attaques peuvent parfois toucher un joueur à l'autre bout du terrain.
On a donc une trentaine de minutes par cartes (six en tout) pour atteindre la salle du boss et le vaincre. Seulement, de nombreux pièges et ennemis se dresseront sur notre route, et il faudra surtout connaître chaque recoin pour créer des raccourcis et donc gagner quelques précieuses minutes en évitant des détours inutiles tout en récupérant les coffres les plus importants. C'est d'ailleurs de là que vient l'aspect clairement
relou du solo puisque, sans coéquipier, c'est à vous de tout faire vous-même et il sera difficile d'arriver à l'objectif du premier coup. Heureusement, recommencer ne signifie pas forcément tout perdre puisque, à défaut d'expérience, vous garderez l'argent et l'équipement déjà récupérés en route, ainsi que les pouvoirs propres à chacun des aventuriers. A six, et pour peu que vous jouiez bien du chat vocal, on prend un réel plaisir à évoluer avec des potes qui peuvent vous créer de nouvelles voies en étant plusieurs étages au dessus de vous, sans parler des attaques spéciales contre certains boss qui doivent parfois être actionné dans une salle à l'autre bout de la carte. Toujours pour suivre dans la coopération, vous ne mourrez pas directement si vous jouez à plusieurs ! Certes, jouer un squelette n'a rien de glorieux mais ça permettra toujours de lancer quelques petites attaques en attendant qu'un ami vienne vous ressusciter. Espérons maintenant que la communauté reste présente un petit moment (pas de multi en local) et que
Konami nous abreuve de nouvelles cartes pour que le titre ne finisse pas par moisir au fond de votre disque dur. Bref, à essayer impérativement avant d'acheter.
Note : 6/10
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Dedans pour moi ça sera Limbo