Assez présent sur la génération précédente grâce à des titres comme
Baldur's Gate : Dark Alliance ou encore
Champions of Norrath, le hack&slash a fini par disparaître de la circulation, pour revenir timidement avec
Sacred 2. A l'heure actuelle, les choses commencent à s'accélérer, probablement grâce au futur hit de Blizzard, et alors que
Sacred 3 est d'ores et déjà annoncé et qu'on attend
Dungeon Siege III dans les jours à venir, c'est maintenant une nouvelle adaptation de
Dungeons & Dragons qui déboule sur le
Xbox Live Arcade. Les petits canadiens de
Bedlam Games offriront-ils de quoi patienter jusqu'au différents titres précités ?
Bon, disons les choses simplement, le titre n'est pas extraordinaire. Le genre d'entrée façon salade-tomates bon marché et sans assaisonnement avant le véritable plat qui arrivera plus tard. Pourtant,
Daggerdale avait bien les cartes en main pour nous pondre un bon petit jeu : quatre classes de personnage, de l'expérience, des points de compétences à refiler à chaque niveau, du loot à gogo pour s'équiper comme un dieu ou se faire des burnes en or en revendant la plupart au marchant, des couloirs mal famés, des boss... Du très classique mais ne cachons pas que pour le genre, on n'en attend généralement pas plus. Non, l'ennui, c'est qu'une masse de défauts viennent s'incruster en cours de route et n'allez pas dire que la faute revient au support (le dématérialisé en l'occurence) vu qu'un
Dark Alliance, bien plus intéressant, n'aurez aujourd'hui aucun mal à tenir sur notre disque dur. Pris comme ça, on se demanderait même si les 1.200 points demandés ne sont pas un peu abusés.
Le premier problème, qui se remarque rapidement d'ailleurs, est que le jeu est d'une laideur pas possible. Rien ne flatte la rétine, tout est terne, les héros n'ont aucun charisme, la modélisation générale est faite à l'arrache et le soft n'a surtout aucune identité propre. Ne parlons pas du scénario misérable qui essaye de placer de grandes phrases mystiques alors que le tout se résume à : un grand méchant est de retour, on est les élus, on doit lui broyer la face. Mais revenons le voulez-vous à l'aspect technique. Quand un jeu est laid, c'est déjà un problème, mais quand en plus il se permet de ramer méchamment (même durant les cinématiques !), de proposer du tearing à gogo et qu'il ne propose aucune mise en scène ou même encore un vrai doublage (on a ici droit à des voix façon yaourt à la
Zelda), on se demande finalement s'il y avait un budget derrière ce jeu. C'est
Donjons & Dragons quoi...
On continue le lynchage (désolé) avec la masse de bugs, qui on l'avoue seront peut-être corrigés à la longue via patchs mais en attendant, on se tape des freezes et de véritables problèmes comme un marcha nd qui n'a soudainement plus rien à vendre ou encore une de nos compétences qui disparaît. Décidément. On terminera tout de même par une note positive. Contrairement à
Torchlight (qui reste de toute manière bien mieux), le jeu propose de la coopération à deux sur le même écran et à quatre en ligne, ce dernier point étant tout de même à proscrire pour le moment vu que le tout rame encore plus qu'à l'accoutumée. On conseille tout de même le multi en raison d'une assez grande difficulté en début de partie. Ah oui, et terminer le jeu ne vous prendra pas plus de huit heures, avec le level 10 comme plafond. Gageons que tout un tas de DLC bien chers arrangeront tout ça.
Conclusion : Il y a quelques années, Daggerdale aurait mérité l'achat (et encore) en raison d'une très grande famine chez les fans du genre. Aujourd'hui, la concurrence est bien plus rude en boîte comme en dématérialisé et il est donc difficile de conseiller ce titre clairement en dessous de la moyenne, la faute en partie à de nombreux bugs et un manque de contenu. Alors oui, on peut s'attendre à de nombreux patchs et DLC pour embellir un peu le tableau mais dans combien de temps et surtout à quel prix?