Les différents épisodes des
Mario VS Donkey Kong font parti de ces petites séries pondues par
Nintendo pour lesquelles on a bien du mal à débourser une quarantaine d'euros mais qui possèdent pourtant un certain charme. Prenez donc
Pagaille Mini-Land!. C'est sans grande impatience qu'on insère le jeu dans notre console pour ensuite faire face à la première « cinématique » du jeu, affichée sur les deux écrans. Comme d'habitude, les images de synthèse en images fixes sur l'écran du haut font preuve d'un manque de moyen (radinerie ?), tandis que les petites animations en 2D sur l'écran du bas sont aussi old-school que mignonnes. Bref, le tout met en place le scénario tonitruant de cette troisième aventure, que nous allons vous décrire de suite.
Mario et Pauline ont fondé un parc d'attraction (avec les Toads mais personne n'y fait attention à ceux-là) et les deux sont bien entendu présents pour l'inauguration de ce dernier. Histoire de faire le buzz, Mario offre à ces premiers clients une petite poupée à l'effigie de Pauline. La demoiselle incarnant probablement un véritable fantasme pour
Donkey Kong, celui-ci ne tarde pas à se présenter pour récupérer son exemplaire. Les stocks étant vides, la vile bête se rabat sur la Pauline réelle, bien plus appétissante, et s'enfuit avec. Vous devrez donc la sauver, aidé évidemment par toutes une tripotée de robots mini-Marios. Joli synopsis non ? Kojima doit déjà prendre des notes pour le prochain ZOE.
Pourtant, ce « petit jeu » est capable de nous happer pendant de bonnes minutes sans qu'on puisse voir le temps passer. Ce n'est pas non plus du même domaine qu'un
Picross mais presque. Le genre de jeu qu'on démarre une première fois « juste pour jeter un œil » pour refermer la console une ou deux heures plus tard, souvent parce qu'on a franchi un cap dans la difficulté. Pour ceux qui n'auraient jamais touché au concept, disons qu'il reprend la forme d'un
Lemmings : en gros, vous devez aider une poignée de personnages (ici les mini-Marios) à atteindre un certain point dans le niveau sans qu'ils chutent ou se fasse toucher par un adversaire, le tout sous un certain timing (assez large d'ailleurs, et qui sert surtout pour le high-score). Évidemment, vous ne les contrôlerez jamais. Il suffit de les toucher une première fois pour qu'ils filent tout droit et sont donc à la merci des différentes aides (mur, pont, trampoline...) que vous aurez placer sur leurs chemins.
On a donc droit à huit mondes (un par thème), avec à l'intérieur huit niveaux, Les premiers seront surtout l'occasion pour prendre le jeu en main et comprendre l'utilisation de chaque objet et ou situations. On remarque d'ailleurs que ces stages d'initiation sont finalement très petits, et donc parfaits pour les nouveaux-venus. En vrac, on parlera donc de ponts qu'il faudra créer, de timing à gérer, de porte qui s'ouvre avec une clé (la clé étant généralement porté par le robot en queue de file, il faut trouver l'astuce pour que celui-ci passe devant), les tapis roulants, les trampolines de différentes couleurs, les robots-Toads qui possèdent leurs propres portes, les tuyaux, la gravité, etc. Mine de rien, cette arrivée progressive de nouveaux éléments de gameplay offre un parfait renouvellement au fit des 64 niveaux, qui sont évidemment de plus en plus difficiles. Et n'oubliez pas : un mini-robot perdus (trou, ennemi...) revient à recommencer le stage à zéro.
A chaque fin des huits niveaux que compose chaque monde, vous affronterez
Donkey Kong dans un stage proche de l'épisode arcade de l'époque. On doit toujours créer un chemin pour ses robots mais, cette fois, il s'agit d'atteindre certains points en hauteur (interrupteur et autres) pour vaincre le gorille qui ne restera pas impassible. En bref, il vous balancera quelques tonneaux de temps à autre et s'amusera à détruire vos ponts. Ces « boss » sont étrangement beaucoup plus difficiles que les autres niveaux et il est probable que vous ayez à vous y reprendre plusieurs fois avant de réussir. Parlons enfin du contenu du jeu qui ne se contente pas de ses 64 niveaux (hors boss). Le plus important reste le fait de récupérer différents objets bonus dans chaque stage et de tenter de taper un bon score pour débloquer des mini-jeux bonus, mais également des stages secrets beaucoup plus difficiles que la moyenne (notons la présence du Super Guide au cas où), mais aussi et surtout des pièces utilisables dans le mode construction, On pourra y créer les niveaux que l'on souhaite pour ensuite les échanger en local ou en ligne.
Ce troisième épisode des Mario VS Donkey Kong n'est pas vraiment le genre de jeu à acheter en top priorité sur Nintendo DS, surtout à plein pot. A moindre coût, il pourra en revanche satisfaire les amateurs de réflexion qui trouveront là un titre au contenu plus riche qu'il n'y paraît aux premiers abords.