L'industrie vidéoludique est en plein retour aux sources, avec de nombreuses séries qui s'offrent même des reboot total pour satisfaire de nouveaux fans. En attendant le prochain Deus Ex et DMC (Devil May Cry), voici Need for Speed Hot Pursuit, qui va tenter de faire oublier les derniers épisodes grâce à un nouveau départ.
Cela faisait quelques années que la marque NFS traverse sa crise d'adolescence, se cherchant chaque année une nouvelle identité. Passé les succès surprises des
Underground, la série a ensuite enchaîné avec du bon au moins bon (
Most Wanted,
Carbon,
Undercover), le tout développé en un temps record. Conscient de ses erreurs et du trop plein de titres,
Electronic Arts a décidé d'arrêter de développer un jeu par an… pour en sortir maintenant deux dans le même temps ! On a donc maintenant droit à la série
Shift, plus axé simulation,
Need for Speed World sorti sur PC et basé sur le jeu en ligne, et toujours la partie arcade qu'on pensait maintenant réservé à la Wii et la DS. C'est sans compter sur l'éditeur qui confie le nouveau projet à
Criterion games (auteur des
Burnout), sous-titré
Hot Pursuit pour marquer le retour aux sources, du temps où l'intérêt principal de la série résidait dans les courses poursuites entre conducteurs fous et forces de l'ordre.
Ne boudons pas notre plaisir,
Hot Pursuit version 2010 offre tout simplement des barres de plaisir et d'adrénaline, avec vitesse, rage et réflexe. Insistons d'ailleurs sur la vitesse pour annoncer qu'il n'y a aucune chute de frame-rate, les développeurs ayant réussi à rendre le tout le plus fluide qui soit. Ca speed donc, et ça envoie dans tous les sens. Le titre nous propose d'intégrer des bolides pouvant monter jusqu'à plus de 300 km/h pour dévaler les circuits tortueux des routes ressemblant à la côte ouest américaine. Au choix vous pourrez semer les flics ou les incarner et arrêter ces fous du volant de manière simple et courtoise : en faisant généralement en sorte que leur véhicule soit complètement HS.
NFS Hot Pursuit ne fait pas dans la dentelle et c'est la foire à la tôle froissée.
Le jeu comporte une bonne grosse dose de véhicules, allant de la Gallardo à la Porche en passant par les allemandes de chez BMW ou avec les célèbres Mustang Shelbe où les monstrueuses Dogde. Un choix conséquent, avec explication détaillé pour chaque bolide, chose pas forcément indispensable vu le genre mais bon. Coté circuits, fini les milieux urbains des derniers épisodes et nous revoilà à respirer l'air pur de la campagne et des grands axes autoroutiers de l'Amérique. On joue de jour comme de nuit, de chaussée sec ou humide, sur du bitume comme sur de la terre et par temps sec comme pluvieux. On retrouve avec plaisir des tracés tortueux et une maniabilité très arcade, parfois un peu trop où certains véhicules sont un peu trop lourds lors des dérapages. Ne manquons pas de notez l'IA toujours cheatée, qui ne vous laissera aucun répit, et si c'est parfois rageant, ça amène le suspense et le combat jusqu'au dernier moment de la course.
Le jeu se compose de plusieurs niveaux, autant pour le raceur que pour le flic, des grades qui se gagnent grâce à l'expérience obtenue par vos statistiques et performances en course. Lors de ces dernières vous allez pouvoir utiliser plusieurs objets qui vous permettront de fuir ou d'arrêter vos adversaires suivant le camp choisis. On retrouve chez les flics les célèbres herses de sécurités qui se déploient après votre passage, les barrages, le suivi par hélicoptère et l'IEM (Interception Electro Magnétique) qui aura pour effet d'immobiliser quelques instants un fuyard et d'endommager son bolide. Chez les raceurs on retrouve l'IEM, la herse et on découvre le brouilleur pour disparaitre des recherches des flics, ainsi que le turbo pour les semer dans la circulation. Mais cette classe de joueur dispose aussi d'un autre atout lors de certaines courses, ils peuvent se planquer dans les tunnels et effectuer des demi-tours. Petit détails amusant vous pouvez aussi éteindre vos feux et gyrophare pour vous faire oublier et surprendre les autres joueurs. S'ajoute au gameplay une gestion des dégâts, ainsi qu'une jauge de NOS, qui pour cette dernière se remplira quand vous allez provoquer la circulation, comme rouler à contre sens ou frôlez les véhicules civils et éviter de peu l'accident. Une fois votre voiture détruite, la course s'arrête donc gardez un œil assez souvent sur cet indicateur, car si les poursuites sont plutôt cools au début, elles deviennent progressivement enragées au fur et à mesure de votre avancée.
Ce
Need for Speed Hot Pursuit joue aussi à fond la carte du réseau social, en proposant une interface très poussée sur le online. Comme beaucoup de jeu maintenant, il propose un code pour accéder à ce service, qui n'est disponible que dans le jeu neuf et où il faudra donc débourser quelques sous en plus pour y accéder si lors d'un achat en occasion. L'autolog, c'est le nom du réseau social du titre qui va vous permettre d'afficher vos exploits et voir ceux de vos ami(e)s. Une multitude d'options y est disponible pour profiter et trainer sur le lobby. Si on parle purement et simplement du jeu multijoueurs, il sera possible d'y jouer jusqu'à huit en ligne dans des modes classiques (courses, flics/raceurs…) et on déplorera l'absence d'option en local.
Pari réussi pour Electronic Arts qui à su enfin redonner ses lettres de noblesse à cette saga mythique. Il est d'ailleurs appréciable que les développeurs de Burnout ne se sont pas fourvoyés pour n'offrir qu'un clone de Burnout. Le titre manque encore un peu de finition coté interface et présente par moment une certaine lourdeur, sans pour autant devenir trop gênante pour le joueur. Grisant et décoiffant, ce Need for Speed Hot Pursuit plaira aux nostalgiques comme aux nouveaux-venus.