Le nouvel épisode de la série des Chroniques de Riddick n'est pas le seul à faire l'actualité de Vin Diesel dans le paysage du monde vidéoludique.
Plus ou moins bien mis en avant par l'éditeur,
Midway en l'occurrence,
Wheelman incarne pourtant la nouvelle licence de Vin Diesel, au cinéma (pour cette année) comme en jeu vidéo. Pour en comprendre le principe, prenez une bonne tartine du Transporteur et mettez dessus quelques couches de Driver, vous obtiendrez un bon petit titre qui, malheureusement, déçoit un peu face à une concurrence de plus en plus acharnée.
Carambolage de parcours
Vous incarnez donc monsieur muscle, renommé ici Milo Burik, véritable chauffeur bourrin qui applique son permis probablement gagné dans un
Burnout en plein cœur de la ville de Barcelone, modélisé ici en deux temps, trois mouvements pour laisser avant tout de grands axes, préférables pour les courses urbaines où on se rentre dedans à tout va. Bref, notre héros, comme tout bon anti-héros américain qui se respecte, va faire justice lui-même en utilisant son hobby (ici la conduite, vous l'aurez compris) pour infiltrer rapidement un grand groupe de méchants et arriver à ses fins que vous découvrirez vous-même si vous en avez le courage. Un scénario ultra classique, que les fans apprécieront grâce à une bonne modélisation des personnages et une mise en scène potable, sans plus. Seulement voilà, rien de mieux pour se mettre dans l'ambiance que d'offrir des graphismes de dernière génération. Et là, c'est fort loin d'être le cas puisque hormis les deux détails précités, le jeu peut être considéré comme techniquement mauvais. Ça aurait pu être tout simplement moyen si les développeurs s'étaient contentés de leurs textures moches et du sérieux manque de détails dans la ville (dur après l'énorme GTA IV) mais s'il n'y avait que ça ! Bugs de collision, clipping… Les tares s'accumulent, laissant le joueur las. Reste le gameplay.
Ou pas. Puisque même là, les mauvais points d'importances sont en tel surnombre qu'ils ont du mal à se faire rattraper par les quelques bonnes idées. Le jeu propose du fun avant tout, avec une accessibilité voulue et surtout une jouabilité ne posant pas de réel problème. En voiture, hormis foncer à travers la ville, on aura droit à une poignée de choses originales comme faire des takedowns bien plus brutaux que dans un
Burnout, ou encore ralentir le temps pour shooter les ennemis devant vous voir, bien classieux, effectuer en bullet time un 180° quelle que soit la vitesse ou vous rouler pour tuer les ennemis à la base derrière vous et, une fois cela réglé, vous remettre en ligne droite pour repartir de plus belle. L'autre point à retenir, déjà vu dans quelques séries dont les deux
Pursuit Force sur PSP (et PS2), c'est la possibilité de passer rapidement d'un véhicule à l'autre en sautant directement de l'ancien au nouveau afin de prendre la place du chauffeur, un moyen comme un autre lorsqu'on a un véhicule presque HS qui évite de devoir marcher. Une nouvelle d'autant plus appréciable que les phases à pied sont tout simplement exécrables, que ce soit dans les déplacements comme dans les phases de tirs, pire que dans Driv3r pour ainsi dire.
Clairement déconseillé pour la plupart, le titre pourra toujours plaire aux personnes pas trop exigeantes, surtout fans du bonhomme et qui veulent se lancer dans une petite aventure à fond la caisse (le grand public en somme). Seulement, même pour ceux là, on prévient tout de même que le titre ne vous tiendra devant votre console plus de dix heures, quinze à la rigueur en s'attardant sur les missions secondaires (courses, taxi, etc.), et que le titre est dénué de replay value, surtout par l'absence injustifiée de mode multijoueurs. Bref…