Il y a de ces jeux qui marquent à jamais une vie, ceux qui nous laissent plein de rêves au plus profond de notre matière grise et qui deviennent par ailleurs LA référence future du genre.
Myst fait partie de ceux-là. Mais il y a aussi de ces jeux qui vieillissent comme ce n'est pas permis et qui, pour le joueur lambda (casual ou pas) qui y touche pour la première fois bientôt quinze ans après, arrivent à passer du statut de mythe à celui d'étron vidéoludique.
Myst fait aussi partie de ceux-là, enfin presque. Petite piqûre de rappel, le titre en question fait partie des ambassadeurs du genre
Point & Click, ce qui veut dire, certains l'auront compris, qu'il suffit d'arpenter des décors à la recherche d'informations ou d'objets afin de passer à l'étape suivante, et ainsi de suite… Joué à la première personne,
Myst permet au joueur de se plonger sans trop de mal dans l'ambiance, du moins à l'époque puisque aujourd'hui, ça fait tout de même bizarre de voir des plans de vue s'enchaîner image par image sans transition. Traduction : si vous êtes en plein milieu d'un parc et que vous pointez vers la fontaine à plusieurs dizaines de mètres, votre personnage s'y rendra en l'espace d'un millième de seconde, donc sans le voir marcher. De quoi s'y perdre, à moins de dessiner un plan à la main comme à la bonne vieille époque. Mais ce qui fait le plus mal est l'absence totale d'améliorations, à l'instar de la version PSP. Ca a techniquement vieilli, d'autant plus sur DS, la faute à la résolution des écrans, et les bruitages sont loin d'être fameux. Rajoutons à cela une console sous-exploitée avec un deuxième écran inutile dans 80% des cas, et un stylet finalement bien moins efficace qu'une souris (mais un peu plus qu'un joystick, c'est vrai). Que reste-t-il donc alors ? Un
background réussi, un scénario qui en marquera plus d'un et des énigmes à nous retourner la boîte crânienne. Mais quitte à jouer pour ces mêmes qualités, autant se procurer la version PC, plus intéressante et disponible pour quelques euros.