Atelier Iris 3 : Grand Phantasm marque la fin de sa trilogie (pour le moment) et débarque en Europe plus d'un an après la sortie japonaise, non localisé malheureusement même si ce point est devenu une habitude pour la série. On ne va pas se plaindre même si ce détail pourra se montrer une fois de plus préjudiciable au niveau des ventes mais
Koei en a décidé ainsi. Ceux ayant apprécié les deux précédents opus peuvent par contre s'attarder sur ce troisième épisode qui n'est, on l'aura deviné, pas une perle d'innovation. En effet, le jeu n'a guère évolué techniquement mais possède toujours un charme aujourd'hui oublié avec un paquet de couleurs pastels absolument ravissantes, offrant des décors souvent magnifiques et accrocheurs pour peu qu'on adhère à ce genre d'esthétisme bien évidement. Dommage par contre que les problèmes d'animation en déplacement (bouh, je flotte sur le décor de fond) et de pixellisation des personnages n'ont pas été corrigés depuis le temps. Pour suivre avec cet univers enchanteur, le chara design et le scénario sont réussis dans leurs genres, même si le tout paraîtra trop niais et simplet pour beaucoup. Tout est une question de goût, tout comme le désir des développeurs de changer l'aventure classique habituelle en espèce de donjon-RPG, où les deux acteurs principaux évolueront dans une ville centrale immense en n'en sortant que pour accomplir les différentes quêtes de la guilde. Le reste tourne au classicisme avec de l'alchimie à tout va pour créer toutes sortes d'objets, des combats qui manquent de rythme mais qui proposent néanmoins un certain degré de stratégie et enfin une durée de vie convenable (une trentaine d'heures en ligne droite, le double pour finir le jeu de fond en comble). Rien de nouveau à l'horizon, là réside donc le principal problème de cette nouvelle aventure sympathique.