Les développeurs tentent tant bien que mal de dissimuler la chose à coup d'excuses en carton, mais la réalité est simple à comprendre : le passage d'une génération à l'autre ne se fait pas sans accroc et certaines des plus grandes franchises se cassent littéralement les dents en abordant la dernière console du moment. Fifa et NBA Live font partie de ceux-là, et si la série footballistique est enfin parvenue à percer, si fort qu'elle a embroché en même temps la série de
Konami, il reste du boulot avant que le basket-ball made in
Electronic Arts puisse parvenir au niveau de la série de
2K Games. Il faut pourtant l'avouer, la licence redore quelque peu son blason avec cette saison 2008 et, à ce propos, s'impose facilement comme une référence pour les non initiés au genre. Ces derniers prendront rapidement le soft en main grâce à une jouabilité axée arcade mais proposant suffisamment de réalisme pour ne pas faire face à un
NBA Jam nouvelle génération. Les premières parties s'enchaînent donc avec un certain plaisir et on finit par maîtriser en une poignée de quarts de temps la quasi totalité des commandes. Passe, tir, dunk, lay up, défense, sprint... Rien de nouveau à l'horizon même si on remarque diverses surprises comme la possibilité de faire apparaître un cercle quadrillé près du panier adverse qui déterminera de manière plus ou moins aléatoire vos chances de réussir à marquer à partir d'une certaine distance. Une aubaine pour les amateurs de 'trois points' même si, on le répète, les chances ne sont jamais de 100%, loin de là. Côté contenu, on ne s'étonnera pas de retrouver un paquet de modes de jeux assurant une durée de vie solo de plusieurs dizaines d'heures, mais le principal intérêt se trouve dans le multijoueur. A quatre autour de l'écran chez vous ou jusqu'à huit avec le
Xbox Live, les soirées endiablées auront de grandes chances d'être monnaie courante. Bien sûr, les puristes rechigneront face à quelques détails comme le fait que le jeu ne penche pas assez vers la simulation, mais quand on se retrouve entre copains autour de la console à hurler pour la victoire dans les dernières secondes alors que le grondement de la foule grimpe dans nos enceintes, que les commentateurs s'emballent au maximum et que l'adrénaline explose en nous, on n'en demande pas plus. On s'éclate. On se tait.