Lorsque nous avions abordé la version 360, et PSP dans une moindre mesure, tout laissait penser au retour tonitruant de
Crash Bandicoot, toutes consoles confondues. Toutes ? Non, car une certaine
Nintendo DS subit encore et toujours les coups dans le dos de certains développeurs désireux d'engranger de l'argent facile. Le jeu est loin d'être mauvais, ne le cachons pas, et les fans de la première heure risquent de prendre un plaisir initial dans cette aventure qui reprend la recette des premiers opus sur PSone. Le scénario est toujours aussi simplet, le personnage toujours aussi frivole et les niveaux incroyablement exigus, si bien qu'ils dépassent rarement les cinq mètres de largeur. On avance, on fracasse un maximum de caisses et on castagne les misérables ennemis se présentant sur notre route en usant de nos différents membres tel un karatéka énervé. Le principal changement interviendra après le court niveau d'introduction, lorsque vous récupérerez votre masque qui cause tout le temps, avec qui vous pourrez prendre le contrôle de la totalité des ennemis se présentant à vous, à condition de les assommer juste avant. Chaque adversaire, une fois chevauché, propose quelques variantes dans le
gameplay et dans votre façon de jouer : si la plupart se joue d'une manière classique avec des attaques spéciales, d'autres demandent d'utiliser les fonctionnalités tactiles de la machine, voire même le micro. Ce dernier est d'ailleurs une bénédiction tant l'utilisation du stylet est assez délicate dans le jeu. En effet, le
gameplay utilisant l'intégralité des boutons, on doit parfois stopper notre action pour toucher de nos gros doigts l'écran tactile, quitte à se prendre quelques coups durant ce laps de temps ; un problème qui intervient également durant les phases de jeu secondaires aux commandes de l'ennemi (une bonne idée en soi) puisque l'on doit à de nombreuses reprises 'recharger' une espèce de pistolet en faisant des cercles sur l'écran tactile avant de reprendre le jeu. Rien de pire pour casser le rythme mais, fort heureusement, les développeurs ont dû s'apercevoir de leur 'léger' problème et ont permis d'exécuter l'intégralité de ces actions en appuyant simplement sur B. Pourtant accrocheur, le titre s'entache de défauts supplémentaires comme des passages à dos d'animaux moins jouables qu'à l'époque et une durée de vie rachitique, quatre heures à tout casser. Décevant face aux autres versions.