Véritable succès à l'époque de la Dreamcast et petit bonheur lors de la sortie de l'épisode Game Cube, la série des Phantasy Star Online s'est ensuite effondrée avec un troisième opus hors sujet et une première véritable suite nommée
Universe qui, sans être révolutionnaire, est parvenue à en satisfaire quelques uns. Premier
add on de ce renouveau,
Phantasy Star Universe : Ambition of the Illuminus débarque dans le but de mettre tout le monde d'accord. Ce ne sera pas le cas, loin de là même. Une bonne nouvelle pour commencer tout de même, il n'est pas utile d'avoir acheté le
Phantasy Star Universe original pour goûter au titre, sauf pour ceux qui souhaitent connaître le scénario comme il faut et ressentir quelques émotions lors du retour de têtes connues. Soit. D'emblée, le jeu élimine l'un des principaux défauts de l'épisode précédent : le héros principal au charisme d'huître. On peut en effet créer son personnage de toutes pièces même si, à l'heure actuelle, les choix peuvent paraître légèrement restreints, mais on s'y fait. Débute ensuite le scénario où, largué dans une ville à quatre étages assez impressionnante, on tente tant bien que mal de faire ses premiers repérages de magasins, mais aussi et surtout du comptoir à missions. Ces dernières sont découpées en deux parties : les premières liées directement au scénario qu'il faudra enchaîner en « admirant » de temps à autre quelques cinématiques assez ridicules par leur mise en scène, et les secondes, facultatives, que l'on pourra effectuer à condition d'avoir avancé dans l'histoire (et qui se débloquent donc au fur et à mesure, vous l'aurez compris). Rien de révolutionnaire, il faut le dire, mais c'est au niveau du
gameplay que l'épisode force dans le classique. C'est simple : ou vous êtes fan, ou vous détesterez. Point. Les niveaux sont incroyablement carrés, mous, répétitifs. On enchaîne les mêmes salles en frappant les mêmes types d'ennemis pendant des heures à la recherche de nouvelles armes ou d'une pièce d'armure inédite qui fera des envieux. Le tout en faisant bien sûr du
level up au maximum pour survivre dans les missions difficiles. C'est tout. C'est simple, mais c'est tout. C'est aussi le genre qui veut ça, et les amateurs apprécieront même si certains défauts restent assez contraignants. On pense notamment aux graphismes désuets pour une machine qui nous a offert bien mieux, un manque de doublages, une jouabilité qui pose parfois problème, mais surtout, et là c'est moche, l'impossibilité de transférer son avatar dans les parties online, ces dernières (excellentes au demeurant) se livrant avec un autre personnage créé uniquement pour cela. On le répète, les fans jubileront de nouveau, mais on espère vivement que
Sega sortira l'artillerie lourde pour le prochain opus.