Après Grim Grimoire, un jeu de stratégie temps réel à la sauce japonaise assez réussie, voici
Odin Sphere, le titre phare de
Vanillaware. Remercions d'ailleurs
Square Enix d'éditer le titre en Europe, qui plus est entièrement traduit et en 60hz, une aubaine malheureusement encore suffisamment rare pour être signalée.
Odin Sphere, donc, est un action-RPG dans le sens simple du terme. Certains seront même tentés de lui enlever l'annotation RPG tant le titre est unique en son genre, tout en gardant un système d'expérience construit et intéressant. Explications. Le jeu se compose de six chapitres avec, dans les cinq premiers, une histoire à part entière avec un héros différent à chaque fois mais l'avancée dans le scénario vous montrera que le tout est relié et incroyablement cohérent. Une fois le jeu commencé, on ne comprend pas de suite ce qu'il y a de RPG là dedans. En effet, les niveaux se parcourent sur un axe 2D où vous vous débarrasserez de nombreux ennemis rapidement tel un beat-em-all. Chaque monde est découpé en plusieurs stages reliés par une ou plusieurs portes, donnant un sentiment de non linéarité et la possibilité de s'attaquer aux endroits les plus faciles avant de prendre son courage à deux mains pour détruire les ennemis les plus difficiles pour terminer enfin par un boss gigantesque. Petit défaut qui se présente rapidement : on refait souvent les mêmes niveaux au fur et à mesure des chapitres, voir les mêmes boss. Un aspect donjon-RPG assez présent donc qui ne plaira pas forcement à tout le monde. Heureusement, le titre a quelques qualités en poche pour faire passer ce problème. Techniquement tout d'abord, nous faisons face à l'un des plus beaux titres en 2D depuis la création, le tout soutenu par un design incroyablement réussi. Très original en plus de ça, le jeu se permet de mettre en place un nouveau système d'expérience qui consiste à devoir se nourrir pour augmenter de niveau. Ainsi, il faudra faire pousser des fruits pour les consommer rapidement avant qu'ils ne pourrissent mais également mettre sa toque de cuisinier pour mijoter quelques petits plats bien plus efficaces. Une fois de plus, si ce principe pourra plaire aux amateurs de nouveautés, il rebutera ceux qui souhaitaient un système plus classique. En bref, le soft n'est finalement pas à mettre dans toutes les mains mais mérite d'être essayé à tout prix, ne serait-ce que pour apprécier l'un des derniers gros titres de la machine pour une petite cinquantaine d'heures de jeu.