Scarface, c'est le film d'une génération. Le rêve cubain en somme, ou comment une petite frappe du nom de Tony Montana va grimper les échelons pour atteindre le statut intouchable du prince de la dope, et ce jusqu'à sa mort. Du moins, c'était le cas jusqu'à ce que l'équipe de
Radical Entertainment (qui commence à bien percer dans le milieu) décide de changer le culte avec un héros blessé, mais tout de même survivant du carnage du manoir. Le principe du jeu s'apparente sans surprise à du
GTA, à quelques différences près comme des innocents immortels, quand ce n'est pas Tony qui refuse carrément de presser la détente lorsqu'ils sont en ligne de mire, et des modifications de gameplay pour le meilleur (se plaquer contre les murs, actionner une jauge de furie) ou du mauvais (impossible de sauter). Pire, la version Wii a subi quelques dégradations dans son système de visée et la caméra a tendance à s'affoler rapidement quand ce n'est tout simplement pas le réticule qui se bloque si vous bougez la Wiimote trop rapidement. Les plus persévérants s'y feront malgré tout après quelques heures et on parvient à prendre un plaisir minimum à arpenter les rues de la métropole en écoutant des tubes mythiques de l'époque, au volant d'une voiture bien entendu '
empruntée'. Malheureusement, le titre sombre rapidement dans le répétitif avec un ensemble de missions qui n'auront rien d'original et on a souvent l'impression de jouer à un énième add-on de la série phare de Rockstar, le replay value en moins. A conseiller donc aux fans du film qui retrouveront un Montana aux traits ressemblants et au doublage de grande qualité. Les autres attendront mieux, si mieux il y a, mais on peut tout de même souligner l'arrivée de titres de cette trempe sur la dernière de
Nintendo.