Généralement acclamée par la critique, la série
Burnout a fait les beaux jours des amateurs de vitesse folle et de crashs majestueux qui donneraient au carambolage un véritable aspect d'art à part entière. Premier volet exclusif aux consoles de nouvelle génération,
Burnout Paradise s'engage ouvertement dans une brèche ouverte par de nombreux concurrents avant lui (
Midnight Club et
Need For Speed en tête) au grand dam des fans de la première heure qui seront peut-être surpris d'une telle décision. Car la liberté, c'est bien, mais à quel prix ? En apparence, le titre garde la même formule qu'auparavant : on se met au volant de sa première voiture complètement cabossée pour se tirer la bourre dans les parcours dédiés, sauf que cette fois, pas de passages rapides dans les menus. En effet, chaque recoin de la ville abrite une épreuve potentielle, allant de la course simple au contre-la-montre, en passant par les habituelles parties Takedown où il faut culbuter un maximum de concurrents dans le temps imparti. Rajoutons à cela la survie qui, comme son nom l'indique, demande de survivre jusqu'à la ligne d'arrivée face aux assauts répétés de certains concurrents. La différence majeure de cet ensemble est qu'il faudra vous rendre par vos propres moyens jusqu'aux épreuves voulues, et ce malgré un oubli de taille de la part d'
Electronic Arts : l'absence de GPS. Résultat, on se doit de stopper constamment le jeu pour regarder la carte, même si certains se plairont à arpenter la ville librement à la recherche de bonus comme des sauts cachés, des pancartes à traverser ou une des 400 barrières à défoncer. Mais c'est surtout une fois l'épreuve en question commencée que le drame arrive. Radar peu fiable et carte illisible rendront les parcours difficiles au possible, à moins de connaître la ville par cœur, car chaque seconde représente un risque de défaite : un tournant qu'on a oublié de prendre, un autre qu'on n'aurait justement pas dû emprunter, un raccourci potentiel qui nous offre finalement un détour, etc. Nous n'en sommes pas à vouloir réclamer des jeux trop faciles, mais couplé aux dangers de
Burnout (crash contre une voiture, Takedown surprise d'un adversaire, etc.), le titre se tire une balle dans le pied face à un second oubli purement inacceptable de la part des développeurs : la fonction recommencer. Ainsi, même en voyant que la course sera inéluctablement perdue, il vous faudra la terminer les sourcils froncés. Un problème qui s'accentue de plus en plus, au point d'avoir raison de notre patience. Le titre reste pourtant complet, long et doté d'un mode multjoueur très réussi (uniquement online) mais malheureusement doté de défauts impardonnables. A réserver aux plus patients. Quant aux fans de la série d'origine, ceux qui y voyaient un parfait représentant de courtes sessions pour des épreuves enchaînées d'un point A à un point B sans détails annexes, ce nouveau volet peut-il leur être conseillé ? Clairement non.