Après deux épisodes de Untold Legend aux critiques mitigées, la PSP accueille enfin un hack&Slash digne de ce nom dont la réputation sur PC n'est plus à faire.
S'il y a bien un nom à retenir dans toute cette histoire, c'est bien celui de Chris Taylor, grand joueur mais surtout créateur de hits comme Total Annihilation qui, malheureusement, n'ont pas rencontré le succès espéré (même si nous sommes très loin de parler de flop) face à une concurrence on ne peut plus acharnée. C'est également le cas pour sa série Dungeon Siege qui, si elle brillait par ses nombreuses qualités à l'époque comme l'absence de temps de chargements et un moteur 3D au top niveau, n'a pas su rallier la totalité des fans de Blizzard, ceux-ci préférant rester dans les bras d'un certain Diablo 2 certes moins joli mais à la communauté bien plus importante. La licence arrive aujourd'hui sur un terrain où le genre se fait moins important, autant dans la demande que dans la concurrence. De quoi se reposer sur ses lauriers avec un titre vite bouclé ? Apparemment non.
Classico Diablo-Like
La plupart des hack&slash se contente souvent de placer un scénario aux allures de fin du monde, généralement dû au réveil d'une quelconque entité ou à la dégénérescence d'une personne voulant régner sur notre misérable monde, et
Dungeon Siege : Throne of Agony est loin d'y faire exception. L'histoire évolue d'ailleurs assez peu au cours de l'aventure et ce n'est pas faute au manque de dialogues vu l'abondance de ceux-ci que ce soit pendant les briefings des nombreuses quêtes ou lorsque l'on aborde les quelques PNJ qui traînent en ville. Bref, un monde à sauver et l'on s'en contentera aisément. Comme souvent dans le genre, une nouvelle partie nous impose un choix de personnage pour partir à l'aventure et comme d'habitude dans les versions consoles, le choix s'avère restreint là où le PC affiche des titres offrant la possibilité de créer son avatar de toutes pièces. Bien entendu, on ne s'attend pas non plus à retrouver ici des personnages torturés ou originaux comme un elfe jaune des collines de l'est ou un gnome obèse : un barbare au muscle d'acier, un puissant mage et une sorte de rôdeur spécialiste de l'arc. Rien de plus, rien de moins et impossible malheureusement de débloquer de nouvelles classes, ce qui aurait pourtant donné un grand boost à la durée de vie.
Une fois n'est pas coutume, on commence l'aventure non pas dans un village paumé mais plutôt dans une forêt verdoyante et déjà peuplée de viles créatures que vous aurez tôt fait de vous débarrasser. L'occasion d'emblée de regretter l'absence d'une véritable carte, au lieu d'un minuscule radar, en raison de nombreux embranchements et de décors assez larges. Après quelques coups d'épée, la ville s'offre à nous avec ses classiques magasins (armes, armures, potions) ainsi que l'espèce de prêtre spécialiste dans les soins divers et la résurrection des personnages tombés au combat. Les fans du genre s'y retrouveront donc sans mal, d'autant que le cheminement est tout aussi simple et emprunté au références du genre avec des PNJ nous offrant quêtes principales comme secondaires afin de pouvoir découvrir le monde petit à petit. Notons d'ailleurs que votre journal pourra enregistrer plusieurs quêtes simultanément dont certaines se rejoignent. Il est également courant de ne plus savoir où donner de la tête donc prenez garde à ne vous consacrez qu'à une tache à la fois, le jeu notant en rouge les quêtes ne pouvant être résolues de suite. Pour la progression principale, même si le monde est immense et offre souvent de multiples endroits à visiter, votre route se créera uniquement en constatant la difficulté des ennemis : si un ennemi vous bat en deux coups, c'est qu'il vaut mieux aller fouiller ailleurs pour le moment.
Et tu tapes, tapes, tapes…
Il est dur de parler de gameplay dans un Diablo-Like tant l'essence est un reflet de l'intelligence primaire de l'espèce humaine : frapper, et ce jusqu'à plus soif. On appuie donc comme un forcené sur le même bouton durant 80% du temps, les 20% restant servant soit à se ressourcer en ville avec tout ce que ça importe (= revendre son surplus d'équipement pour en racheter du nouveau bien plus fort), soit à profiter des nouvelles capacités qui nous sont offertes chaque fois que nous augmentons de niveau. Car, bien entendu, votre personnage gagne de l'expérience à chaque ennemi battu ou quête résolue pour passer un niveau une fois un seuil atteint. Hormis la répartition de points supplémentaires dans vos statistiques (force, vitesse, etc.), vous gagnerez de nouvelles techniques de combats, qu'elles soient actives ou passives. Active dans le sens où vous pourrez l'assigner à une touche de raccourci et qui peux correspondre à une attaque physique ou de soins, passive pour dire qu'elle est toujours en marche comme la régénération plus rapide des points de magies ou l'immunité contre certaines attaques. Afin de rendre ces divers pouvoirs plus puissants, chaque niveau acquit vous donnera droit à trois points de techniques que vous pourrez attribuer à ceux-ci. Motivant donc, surtout que le titre propose deux paliers de job pour chaque personnage une fois qu'ils ont atteint les niveaux 30 et 60, rendant alors celui-ci bien plus puissant dans une classe (physique ou magique) et lui octroyant un bon paquet de techniques supplémentaires.
Réfractaires de l'aventure en solo, réjouissez vous d'office. Le titre propose un mode multijoueurs de très bonne qualité même si jouable uniquement à deux en local avec qui plus est un UMD par joueur. Heureusement, si vous n'avez pas d'ami proche possédant la machine et le jeu, sachez que le titre vous propose en début de partie un compagnon, une entité dirigée par l'IA qui permet de compléter les capacités de votre héros. En bref, si vous avez prit un guerrier, vous aurez le choix entre un compagnon expert dans les magies offensives alors que l'autre jouera sur les soins. Au contraire, si vous avez prit un mage, les compagnons seront de véritables boules de muscles sans cervelles. Sachez également que, quel que soit le choix fait en début de partie, vous pourrez revenir sur votre position en choisissant votre préféré via le menu approprié ou en recruter d'autres (assez rare) en cours de jeu. Dans tous les cas, leurs IA n'est pas vraiment de haut niveau mais ils seront vous sauver la vie à plus d'un moment, surtout que la difficulté du jeu se fait vite sentir lorsqu'il ne sont pas là. Pensez donc à les ressusciter en cas de problèmes et à augmenter leurs puissances d'attaques en allant voir le bon marchand qui sera heureux de vous rendre service (moyennant une jolie somme).