Après avoir marqué à jamais une certaine communauté sur Playstation 2, la série des Disgaea débarque sur PSP pour s'imposer un peu plus dans le cœur des joueurs. Commençons par les mauvaises nouvelles, voulez-vous. Oui, le titre n'est qu'un simple portage du premier épisode et paraîtra donc dispensable pour quiconque aurait passé des nuits dessus par le passé. Oui, également, le jeu garde le principal défaut de la première version : il est en anglais intégral. De quoi rebuter ceux qui consacrent leur vie exclusivement à la langue de Molière, et seule la présence du doublage en japonais sera une bonne nouvelle à ce niveau. Passons au jeu lui-même maintenant, qui, comme la plupart le savent déjà, est un Tactical-RPG pur jus avec son lot de préparatifs et de déplacements sur des cartes découpées en dizaines de cases. Rien de bien extraordinaire à première vue, la première originalité du titre venant de la possibilité de faire attaquer tous vos personnages d'un seul coup après les avoir déplacés (plutôt que de les faire agir un par un comme dans la majeure partie des jeux du genre), de quoi orchestrer de magnifiques combos assassins. Bien plus originale, la possibilité d'attraper un coéquipier pour le lancer plus loin afin de vous sortir d'une mauvaise passe ou, mieux, d'attaquer un ennemi en particulier en franchissant le barrage ennemi d'une bien belle manière. Mais ce qui fait surtout la force du titre, c'est sa profondeur. Il y a d'une part le fameux système des ‘Geosymboles', permettant de changer les statistiques de certaines cases du terrain (gain d'expérience supplémentaire, défense plus élevée, etc.), mais qui prendra un long moment avant d'être maîtrisé correctement, et d'autre part les centaines de donjons que renferment vos propres objets (!) et qui peuvent être parcourus à loisir afin de booster les caractéristiques de ces derniers. Enfin, le point fort du titre reste son
background de folie, aidé par un design inoubliable et un humour macabre qui a fait la réputation de la série. Et oui,
Disgaea : Afternoon of Darkness, c'est cela : un concentré de fun et de stratégie qui sera capable d'avaler des dizaines, voire des centaines d'heures de votre vie, à condition d'apprécier le système de combat et, répétons-le, d'être un minimum anglophone pour ne rien rater de l'excellent scénario.