13 ans, c'est le temps qu'il aura fallu attendre pour que l'un des plus grands RPG de l'histoire soit officiellement traduit dans la langue de Molière. Les anglophobes vont pouvoir enfin se jeter dessus et découvrir pourquoi
Final Fantasy VI marque une incroyable transition entre le coté définitivement old school des premiers épisodes et la mise en place de backgrounds incroyables qui ont la force des opus suivants. Car quiconque a pu jouer une fois à
Final Fantasy VI dans sa vie n'oubliera jamais des personnages comme Locke le voleur/chasseur de trésors, Terra au lourd secret ou le diabolique Kefka qui, aujourd'hui encore chez les fans, se bat la place du méchant le plus charismatique de la série avec Sephiroth. Mais ce bijou n'a pas pour lui qu'un sublime scénario et des personnages marquants, il possède aussi un certain charme que beaucoup n'ont pas retrouvé dans le douzième opus : un appel à l'aventure et une envie constante de découvrir la suite de l'histoire. La mise en scène force le respect (le passage de l'opéra !), les dialogues dévoilent une véritable identité à chacun des protagonistes, et ce malgré la petite censure par rapport à l'original. Rien de bien grave cependant. Le gameplay, quant à lui, n'a que peu de choses à se reprocher. S'il est classique dans la forme avec un système de combat à base d'ATB, on pourra, en plus de profiter de capacités propres à chaque personnage (utilisation d'objet, coups spéciaux, vol d'objet, etc.), assigner un esper à un de ses personnages. En plus de pouvoir être invoqué en cours de bataille, l'esper permettra au fil de combat de faire gagner à son invocateur de nouvelles magies ainsi que des bonus de statistiques (ex : Force +1 par niveau gagné). Semblable au système de job dans le fond mais bien plus intéressant à la longue puisque chaque magie apprise est définitivement acquise, ce principe offre des phases de level-up plus intéressantes et une forte envie de se lancer dans la chasse aux espers cachés, surtout que les développeurs en ont inclus quatre inédits dans cette version ! En résumé, une véritable perle qui se doit d'être touchée par n'importe quel amateur de jeux vidéo. Car, hormis techniquement où certains lui reprocheront d'avoir un peu vieilli (malgré une esthétique parfaite) et de subir des ralentissements absents des anciennes versions,
Final Fantasy VI Advance reste inattaquable et se montre être, forcement, un magnifique cadeau d'adieu de
Square Enix envers la Game Boy Advance qui peut maintenant reposer en paix.