Initialement prévue sur Dreamcast avant d'être transférée sur GameCube, la série des Super Monkey Ball a su attirer un groupe de fans suffisamment conséquent pour permettre une suite plus ambitieuse, mais également un fait habituel dans le marché : la surexploitation.
Après un épisode sur DS assez décevant, les singes qui roulent dans une boule décident de revenir à la charge sur consoles de salon en passant par la case aventure/plates-formes. De là déboule une série d'interrogations dont la principale est sans conteste le « quel est l'intérêt d'avoir un jeu de plates-formes quand le héros est incapable de sauter ? ». Aucun tout simplement. Pour résumer,
Super Monkey Ball Adventure propose le même principe de jeu que ces aînés, à savoir des mini-parcours chronométrés et jonchés d'obstacles, sauf que ces derniers sont maintenant entrecoupés par des phases de recherches longues et lourdes. Rien de compliqué, il s'agira la plupart du temps d'arriver à se repérer dans une zone (village, montagne…) et de rendre service à la populace pour gagner quelques bananes, principale monnaie d'échange pour obtenir quelques nouveaux parcours, mini-jeux, personnages… La plupart de ces épreuves sont d'ailleurs démunies d'originalité puisqu'elles consisteront dans la majeure partie des cas à retrouver tel ou tel personnage, faire un parcours d'obstacles ou alors une course de vitesse. Un titre clairement destiné aux plus jeunes, a contrario de ses prédécesseurs, orientés tous publics. Pourquoi pas après tout ? Seulement, après environ deux minutes de jeu, la seule question qui nous anime, la larme à l'œil, est justement « Mais pourquoi ??? ». Soyons francs,
Super Monkey Ball Adventure fait partie des titres les plus injouables de cette génération,
Sega ayant fait l'erreur de transposer tel quel le
gameplay et la caméra des softs d'origine qui, s'ils étaient efficaces dans le genre arcade, le sont beaucoup moins ici. Les chutes se comptent par douzaines, le moindre tournant oblige à remettre en place cette maudite caméra, certaines idées ont du émerger d'un esprit apparemment torturé comme ce système d'ouverture de portes qui nous oblige à tourner en rond pendant quelques secondes avant de pouvoir franchir une zone. A oublier, tout simplement.