Après le double remake sur PS2 et GC, c’est sur la petite PSP qu’Hudson Soft a choisi de redonner naissance au mythique Star Soldier qui va encore pouvoir prouver que, malgré son grand âge, le plaisir qu’il procure reste intact.


Apparu sur notre bonne vieille Nes en 1989, Star Soldier s’est rapidement forgé un nom sur plusieurs grandes machines, de la PC-Engine à la PS2. Le scénario ? Il n’y en pas, ou tout du moins, les développeurs n’ont pas vraiment cherché à le mettre en avant et ce n’est pas plus mal vu l’intérêt quasi nul de ce dernier dans ce genre de jeu. Le genre, d’ailleurs, que propose-t-il ? Et bien, on retourne aux sources primaires de l’état humain : la tuerie, le shoot, l’anéantissement total de l’adversaire jusqu’à ce que le cerveau ne fonctionne plus, que le regard ne se détache plus de l’écran… Réflexe, maître mot dans votre simple esprit, et ce, jusqu’à ce que vos yeux soient imbibés de sang. Amusant.

La tête à l’envers !

Première constatation, et pas des moindres, dès le menu principal, on constate que l’on doit prendre la console à la verticale pour pouvoir lire quelque chose. Pas innocent pour un sou, ce démarrage indique un fait original : l’ensemble du jeu ne se déroulera pas de manière classique, donc horizontalement, et il faudra mettre votre console sur le côté pour arriver à quelque chose. Problème de taille, la console n’est pas vraiment faite pour jouer dans cette position et si le contrôle du vaisseau au joystick ne posera pas vraiment d’ennui, il en sera tout autre pour les différentes touches. Et même si l’ensemble du gameplay repose seulement sur deux boutons (shoot et protection rapide), votre main droite sera mise à rude épreuve vu qu’elle sera constamment en l’air et pour un jeu de ce genre, mieux vaut économiser ses poignets le plus longtemps possible pour éviter une crampe soudaine. Heureusement, rien ne vous empêche de prendre la console de manière classique, car, excepté les diverses informations à l’écran un chouia plus difficiles à lire, les sensations seront en gros identiques.

Un gameplay old school

Histoire de varier un peu la jouabilité, vous aurez dès le début de la partie le choix entre trois vaisseaux au design et aux tirs différents : l’un est plus concentré dans les attaques frontales, l’autre dorsale, tandis que le dernier est un peu un mix des deux premiers. Quelques secondes après avoir choisi votre appareil, vous serez propulsé directement en territoire ennemi avec ses dizaines d’adversaires à détruire afin de collecter des power-up pour booster votre artillerie, et surtout de nombreux points dissimulés de ça et là pour augmenter votre High score et avoir la chance de bien être classé sur le site officiel (l’opération s’effectue via un mot de passe donné en fin de partie). Si les premières joutes ont des allures d’un simple Gradius ou R-Type, les stages avancés vous mettront en plein cœur de centaines de tirs, réveillant alors votre sens de l’esquive enfoui en vous : les boss vous balanceront des dizaines de « grappes » (tirs composés de plusieurs boules collés les unes aux autres) et on se retrouve vite apeuré devant notre petit écran. Bref, un bon jeu de shoot, pas forcément extraordinaire, mais qui mérite de figurer dans votre ludothèque tant le genre se fait rare sur la machine.