Rien de tel que pour se relaxer cet été qu’un petit jeu d’énigmes, loin du stress d’un God of War ou des combats tortueux d’un Tekken 5. Il est bon de prendre un peu repos, c’est pour cela que Micro Application nous sort en milieu d’été, le Myst-like de Knut Müller, RHEM 2 : La Cité Interdite.


Pour certains, l’été ce sont les mots croisés sur le plage, tout en sirotant un soda bien frais, avant d’aller piquer une tête, dans une mer d’un bleu éclatant au beau milieu d’un multitude de filles en bikini. Pour d’autres, c’est bureau, clim et PC, un décor bien différent, qui incite moins à la rêverie, mais si vous êtes fan de casse-tête et qu’il vous reste encore quelques neurones opérationnels, Knut Müller a pensé à vous, et RHEM 2 est arrivé.

Le seigneur des énigmes

RHEM c’est un jeu d’énigmes à la sauce Myst, des endroits confinés où tout le jeu repose sur un mécanisme des plus tordus. Chaque obstacle constitue une clé du puzzle final. Loupez-en une et la suite se corsera sévèrement. Pour la petite histoire, sachez que la série RHEM n’est en partie développée que par un seul l’homme, un allemand nommé Knut Müller. Alors, même si sur de nombreux points, le jeu est en dessous de ce que l’on peut trouver à côté de lui sur les étalages des revendeurs, les fans apprécieront sans doute la complexité de l’aventure. Explications.

Le travail consacré à ce titre, par une si petite équipe, est vraiment bon. RHEM 2 reprend les grandes lignes du premier épisode en proposant des énigmes complexes, mais avec des graphismes en deçà des productions actuelles. Le jeu s‘inspire véritablement de Myst, premier du nom, et de l’ensemble de son univers. De même, sur le plan technique, les décors sont vêtus de texture en CG de la même qualité que ce dernier, voire pire quand le tout est en mouvement. Enfin le bon côté de tout cela, c’est que le titre est pratiquement à la portée de tous, avec une configuration minimale. Bien que ce ne soit pas le pilier principal du jeu de Knut Müller, on aurait aimé se retrouver dans un environnement quand même plus soigné, afin d’obtenir un meilleur sentiment d’immersion dans l’aventure. Permettez-moi de vous prévenir : il vaut mieux ne pas être claustrophobe pour profiter pleinement de cette aventure, puisque la grande majorité des environnements à explorer, se déroule dans des lieux confinés sous terre ou dans d’étranges grottes ou labyrinthes tortueux et sombres.

Une technique et une jouabilité préhistoriques, mais…

Comme tout point & click, la progression dans le jeu est assez linaire et s’effectue sur des rails. Même si nous avons la possibilité d’arriver à la même énigme par plusieurs chemins, l’ouverture que cette dernière débloquera, ne vous emmènera que vers une seule issue. L’interface dont le joueur dispose, pour ranger le nombre de morceaux étranges aux significations inconnues et autres bibelots, dispose d’un visuel basique, mais très simple à reconnaître. RHEM 2 n’innovera malheureusement pas dans son gameplay. Ça reste très terre-à-terre, avancer, regarder à gauche ou à droite et continuer. Vous ne disposez pas de vues à 360°, ni de possibilités de sauter ou de vous accroupir, en dehors des moments, dans le jeu, conçus à ces effets. Tout comme dans le premier épisode, l’aspect sonore est à oublier. Vous pourrez toujours récupérer la bande-son pour la mettre dans votre ascenseur. C’est dire si, sur le plan de l’univers et de son immersion, on est loin des productions qui se font actuellement. Pour terminer, le scénario n’est pas non plus, des plus accrocheurs. Le jeu commence exactement où RHEM premier du nom nous avait laissé. Le déroulement du jeu est assez fade et ne nous propose pas de grand coup de théâtre.

Mais ne vous méprenez pas, car si le jeu pêche lourdement sur les points fondamentaux des jeux en général : scénario, jouabilité et technique, il peut toutefois se targuer d’être l’une, ou peut-être même la référence du genre, grâce à ses énigmes de haut niveau. A côté de la complexité et du nombre tout bonnement hallucinant d’énigmes, le père Fourras peut revoir ses classiques et ranger Myst au placard. En effet, le jeu ne s’adressera vraiment qu’aux fondus du genre, qui trouveront tout leur bonheur dans ce titre. Une durée de vie exemplaire que l’on perd souvent ses derniers temps dans ce type de jeu. Vous allez en voir vraiment de toutes les formes et de toutes les couleurs. Pensez à acheter un bloc-notes avec le jeu, car vous en aurez sévèrement besoin.