Annoncé depuis un petit bout de temps, Top Gun débarque enfin sur le console portable à double écran de Nintendo avec pour particularité d'être le tout premier jeu d'avion de la machine. Décidément, n'a pas l'âme de Tom Cruise qui veut...
Sur le coup, le jeu démarrait assez bien, avouons-le, avec un mode principal couplé à des missions libres et un mode multijoueurs jusqu'à quatre. On se frotte les mains, puis on tente directement une mission rapide, histoire de se faire un avis général sur la bête et très vite le constat s'impose brutalement, non pas par un juron ou un énervement, mais plutôt par un geste : un bâillement. Oui, on s'ennuie ferme dans
Top Gun. Les missions sont trop longues, sans intérêt et passer ne serait-ce que le stage d'entraînement est une véritable torture tant les erreurs aléatoires sont nombreuses et la visibilité plus mauvaise que tout. Il faut dire que seul votre avion est d'une assez bonne qualité technique, le reste (principalement les décors) étant assez moyen avec une mauvaise impression de plaquage 2D qui sert de fond, mais le pire reste le clipping au niveau des adversaires qui, même très proche sur votre radar, n'apparaîtront qu'au dernier moment, ce qui vous empêchera de les tuer directement et d'aborder de douloureux virages pour ensuite mettre de longues secondes à locker le 'méchant'. Loin sont les sensations donc, hormis lorsqu'on est à pleine vitesse. Bref, le tout manque incroyablement de rythme et ce ne sont pas les bruitages qui sauveront la mise, avec une mention spéciale au son de la mitrailleuse qui ne ressemble à rien, mais c'est surtout le manque de vie et d'intérêt qui fait que l'on a une pressante envie de ranger le jeu dans sa boîte pour courir revendre cette chose chez notre commerçant. Pour les plus téméraires, sachez que les objectifs se suivent et se ressemblent et que les crédits de fin ne défileront qu'au bout de la dixième mission. Reste le mode multijoueurs qui arrivera peut-être à en convaincre certains vu qu'il élimine l'un des plus gros défauts du soft, à savoir l'intelligence artificielle des coéquipiers et adversaires qui passeront plus de temps à vous rentrer dedans par inadvertance qu'à tirer dans votre direction. Au final, on obtient un beau gâchis qui ne marquera probablement pas les mémoires, en démontre sa sortie début septembre passée presque inaperçue aux yeux du public comme de la presse. Une autre fois peut-être ?