La PSP accueille enfin l’élite des jeux de baston en la personne de Street Fighter Alpha 3 MAX. Le hit de Capcom saura-t-il enfin satisfaire pleinement les mordus de jeux de baston sur la portable de Sony ?
Après un
DarkStalkers Chronicle : The Chaos Tower plutôt réussi dans l’ensemble, mais souffrant de quelques lacunes, dont notamment des chargements terriblement longs et finalement d’une aura bien moindre comparée à celle du légendaire
Street Fighter, il était temps que le roi de la baston 2D arrive enfin sur PSP. Ainsi, dès l’annonce de ce
Street Fighter Alpha 3 MAX, les fans se sont mis doucement à rêver du jeu de combat ultime, blindé de modes de jeux en tous genres, regorgeant de personnages mythiques et doté d’une jouabilité nerveuse et dynamique, mais malgré tous les bons efforts de
Capcom, cette première adaptation de la saga
Street Fighter sur PSP souffre d’un mal contre lequel il ne peut absolument rien. Explications.
Street Fighter, la totale
Niveau contenu,
Capcom nous gratifie d’un soft hyper complet, avec une liste de modes de jeux effarante comprenant les modes Arcade, World Tour, Survival, Variable Battle, Dramatic Battle (2 contre 1), VS 100 Kumite ou encore Final Battle, sans compter le mode Training ou encore l’Edit Mode. A cela s’ajoute également une liste de personnages très hétéroclite, jugez plutôt : outre les sempiternels Ken, Ryu, Guile, Honda, Bison, Akuma et autre Zangief, vous aurez également la possibilité de combattre avec Cody, Dan, Guy, Birdie, Ingrid, Juli, Juni, Yun, Rolento… En tout, ce ne sont pas moins de 37 personnages qui attendent patiemment de se mettre sur la tronche. Les fans ne pourront donc que pleurer de joie devant le contenu de cet opus PSP, d’une richesse rarement atteinte dans un épisode de la série
Street Fighter.
Bien sûr, outre enchaîner 100 combats à la suite dans le mode VS 100 Kumite, ou venir à bout des différentes missions proposées dans le mode World Tour, le soft offre également la possibilité de jouer en réseau local. Ce n’est donc pas avec ce
Street Fighter Alpha 3 MAX que vous pourrez défier le monde entier, car le soft ne propose qu’un mode multijoueur en réseau local. Point de
Game Sharing, il vous faudra trouver des compagnons de route ayant également fait l’acquisition du précieux UMD pour pouvoir organiser de sympathiques ligues et tournois incluant jusqu’à 8 joueurs. Si les joueurs humains venaient cruellement à manquer, le soft propose également de faire participer au tournoi des joueurs contrôlés par le CPU. Sympa. Bien sûr, les plus pressés pourront se la donner dans le mode Versus. Un mode multi agréable donc, ne souffrant d’aucune espèce de lag, mais qui pourra être l’un des principaux déclencheurs de crises de nerfs incontrôlées.
Shoryuken !...ah ben non tiens…
En effet, si techniquement le soft affiche une 2D toujours aussi somptueuse, sublimée ici par l’écran et la résolution de la PSP, force est d’admettre que la jouabilité souffre pour sa part d’une croix particulièrement handicapante dès qu’il s’agit d’effectuer des quarts de cercle. Et ce n’est en aucun cas le stick analogique récalcitrant de la machine qui vous permettra de sortir les différents coups spéciaux. Rien de plus rageant donc que de conserver soigneusement son attaque ultime, et ne pas parvenir à aligner deux quarts de cercle le moment venu. De même, on aura vite fait de reconfigurer la disposition des boutons si l’on tient un tant soit peu à la bonne santé de sa PSP,
Capcom ayant en effet placé les coups forts (donc les plus réquisitionnés) sur les gâchettes pourtant bien fragiles de la console. Enfin, comme c’était déjà le cas dans
DarkStalkers Chronicle : The Chaos Tower, il est franchement dommage que
Capcom n’ait pas optimisé le jeu pour obtenir un affichage 16/9 digne de ce nom. On se retrouve donc avec des personnages et des décors bien trop écrasés, si bien que l’on aura vite fait de switcher le jeu en 4/3 dans les options, ce qui imposera alors deux grosses bandes noires de chaque côté de l’écran, ou bien un fond d’écran de votre choix, mais qui aura surtout pour avantage de proposer des combattants normalement proportionnés.
Malgré une adaptation PSP remarquable, proposant des tonnes de personnages et de modes de jeu, ainsi qu’une esthétique somptueuse,
Street Fighter Alpha 3 MAX souffre bien malgré lui du support sur lequel il évolue. La croix directionnelle aura en effet vite fait de vous infliger de sérieux maux de pouce, en plus de peiner à exécuter les différents coups spéciaux. Dommage.