Alors que le troisième opus vient tout juste d’arriver sur consoles de salon, et qu’une version spéciale vient de voir le jour sur DS, c’est sur PSP que nous allons suivre les aventures du prince de Perse.
Véritable résurrection vidéoludique, la saga
Prince of Persia s’est rapidement imposée comme un monument du genre action/aventure sur consoles 128 bits. Après un premier opus original et fabuleux, le second opus avait pris une tournure plus sombre, et un
gameplay nettement plus orienté action qui avait déçu de nombreux fans. Préservant un peu le côté dark, le troisième opus corrige les erreurs du second en apportant son petit lot de nouveautés plutôt bienvenues. C’est pourtant ce second opus relativement décrié,
Prince of Persia : L'Ame du Guerrier, qu’
Ubisoft a décidé de porter sur la petite portable de
Sony.
Visuellement, le soft accroche la rétine de par des graphismes tout bonnement hallucinants de beauté. Certes, les vidéos sont un peu trop compressées et le niveau de détail de l’ensemble a été revu à la baisse, mais force est d’admettre qu’une fois encore, la PSP impressionne. Les mouvements sont parfaitement détaillés, tout comme le Prince et les malheureux ennemis qui auront le malheur de croiser son chemin. On dispose d’un nombre de combos plus qu’impressionnant, et occire ses ennemis dans un ballet sanglant superbement chorégraphié relève toujours d’une certaine forme de jouissance vidéoludique. Le principe du
flashback est évidemment de la partie et selon le niveau de remplissage de la jauge prévue à cet effet, il sera possible de remonter le temps de quelques secondes, juste le temps d’éviter une chute mortelle ou un enchaînement manqué. Point de vue scénaristique, les joueurs ayant déjà terminé
Prince of Persia : L'Ame du Guerrier trouveront dans cet opus quelques énigmes inédites et quelques environnements nouveaux, mais rien qui ne saurait les convaincre de s’y remettre. Les autres en revanche, y découvriront une aventure sombre et sanglante, mettant clairement l’accent sur les combats, au détriment des excellentes phases de plates-formes du premier opus.
Toutefois, tout n’est pas parfait dans ce semblant de paradis visuel. Passé le stade de l’émerveillement des premières minutes de jeu, et outre une compression notable des diverses vidéos qui émaillent l’aventure, on dénote une quantité de bugs graphiques et sonores assez impressionante. En effet, il arrive souvent d’observer un décalage notable (jusqu’à 3 secondes parfois) entre l’effet sonore et l’action à l’écran, quand celui-ci n’est pas purement et simplement oublié. De même, les
loadings sont d’une longueur insoutenable (presque aussi insoutenables que ceux présents dans
Pro Evolution Soccer 5 sur la même machine, c’est dire !) et il arrive souvent que l’action ne se bloque durant quelques secondes pendant le jeu. Plutôt délicat lorsque cela se produit après un saut risqué vous en conviendrez. De même, on pourra légèrement regretter le manque de précision évident du stick analogique et le choix de la part de l’éditeur d’assigner de trop nombreuses fonctionnalités à la croix directionnelle. Ainsi, passer en vue subjective, pour ensuite jeter un coup d’œil dans les environs vous demandera pas mal de combinaisons de touches avant d’y parvenir. Plutôt frustrant. Enfin, on pestera parfois face à une caméra assez capricieuse, qui a la fâcheuse tendance à nous obstruer la vue, nous forçant alors à lâcher le stick pour la recadrer en pressant la croix directionnelle vers la gauche. Malgré ces quelques désagréments,
Prince of Persia Revelations reste une excellente aventure pour ceux qui n’auraient pas encore eu la chance d’y participer sur 128 bits.