Après Total War, voici Total Warrior. Les petits gars de chez The Creative Assembly nous avaient habitués aux jeux de stratégie avec les très bons Shogun, Medieval et Rome Total War. Aujourd’hui, ils restent dans l’univers de la Rome Antique, mais nous proposent cette fois une version beat’em all très musclée. Place au carnage.
Le sous-titre Total Warrior est sans aucun doute un petit clin d’œil aux précédents RTS développés par
The Creative Assembly qui portaient tous le doux nom de Total War. Le studio anglais fait ici ses premiers pas sur console de salon avec un genre de jeu dans lequel il est difficile d’innover et qui ne pardonne pas la moindre erreur : le beat’em all. Spartan Total Warrior mélange habilement histoire réelle et mythologie grecque pour nous plonger dans un univers accrocheur.
L’épopée du Spartiate
L’histoire prend place en 300 av. J.-C.. L’empire romain a étendu sa sphère d’influence sous les ordres de Tibère, envahissant peu à peu le monde libre. Athènes et le reste de la Grèce ont cédé à leur tour. Mais la cité de Sparte est restée libre et les Spartiates avaient la ferme intention de résister à l’empire romain. Les premiers affrontements leur coûtèrent très cher ; la mort de ses meilleurs soldats força le roi Léonidas à appeler des soldats nouvellement formés et encore inexpérimentés. Abandonné dans la cité de Sparte au cours de son enfance, le Spartiate a été élevé dans les casernes de ce peuple de guerriers sans jamais connaître son nom. Guerrier anonyme, il prend place au sein des troupes du roi afin de protéger sa cité contre l’envahisseur qui s’apprête à attaquer. C’est quelques minutes avant l’affrontement qu’Arès, dieu de la guerre, parle au Spartiate.
Ainsi, s’il est vrai qu’il n’a ni famille, ni passé, il deviendra le sauveur de Sparte, il sera son instrument, car s’il échoue, le monde sera plongé dans les ténèbres. Devenu l’ami des jumeaux Castor et Pollux, il fait bien vite la preuve de ses dons de combattant sous les ordres du roi Léonidas, devenant un des plus grands guerriers de la cité et un héros ne connaissant pas la peur. Un héros dont Sparte a désespérément besoin. Son désir de sauver les siens entraînera le Spartiate dans un voyage qui lui révélera les clés de sa naissance, de son passé et de sa destinée. Les visions envoyées par les dieux grecs lui permettront de découvrir le pouvoir caché qui est en lui. Guidé par les puissances divines, il devra traverser de nombreuses contrées, pour finalement frapper au cœur de l’empire romain. Telle est l’épopée du Spartiate …
Batailles épiques
Bien que se déroulant sur un fond historique réel, Spartan Total Warrior a largement puisé ses sources d’inspiration dans les mythes grecs, et ce, dans l’unique but d’enrichir le scénario et d’offrir aux joueurs un univers captivant et crédible à la fois. La première mission de Spartan Total Warrior consiste à défendre Sparte contre les romains plus nombreux et plus coriaces que jamais. Pour les épauler, ils ont d’ailleurs dans leurs rangs le gigantesque Talos, guerrier sous la forme d’une statue de plus de trente mètres de haut. C’est bien sûr à vous, le Spartiate, d’en débarrasser votre cité. Chaque mission est découpée en plusieurs objectifs. Ils peuvent être variés puisqu’on se retrouve à protéger le roi Léonidas et les portes de la ville, escorter un sapeur allié jusqu’à une tour ennemie, épauler Castor et Pollux dans un combat, protéger un chaudron d’huile bouillante tout en l’utilisant à bon escient, utiliser des balistes pour exterminer Talos… A tout cela viennent s’ajouter des objectifs secondaires, selon les missions, comme protéger des silos à grain, contaminer l’eau dans un camp ennemi, saboter leur artillerie…
Chaque bataille ne consiste donc pas uniquement à foncer et bourriner dans le tas, même si cela est très appréciable, et tous ces objectifs viennent casser le rythme beat’em all, très souvent répétitif et lassant. Spartan Total Warrior propose même de légères phases d’infiltration, dont une consistant à s’emparer des armes d’Athéna, dérobées par les romains, tout en libérant des prisonniers spartiates. Le scénario nous propose de rencontrer, ou d’affronter, des personnages mythiques tels que la Méduse, l’Hydre ou encore le Minotaure. Le Spartiate combat aux côtés des célèbres Castor et Pollux, mais aussi d’Electre, la reine des amazones. L’univers est vraiment bien ficelé et diablement captivant. Chacune des batailles livrées marque les esprits par son nombre incroyable de participants.
Le Spartiate en action
Notre héros sans nom dispose d’un panel d’actions très honorable : attaque précise et circulaire, saut, bloc bouclier, coups de bouclier, roulade défensive, attaque mortelle sur adversaire à terre, arc précis, arc radial, attaque rage précise, attaque rage radiale… Les mouvements du Spartiate sont très fluides et rapides. Lorsque le héros frappe un ennemi, une jauge de rage se remplit, assez rapidement vu le nombre d’ennemis que l’on a généralement à affronter. Lorsque cette dernière est pleine, il nous est possible de déclencher plusieurs types d’attaques spéciales. On notera surtout les attaques de rage dites divines. Il existe en effet une seconde jauge, en forme de sphère bleue, qui, une fois pleine, permettra de lancer une attaque de rage dévastatrice, dépendant de l’arme portée. Par exemple, si le Spartiate porte le bouclier de la Méduse, il lui sera possible de lancer de puissants rayons qui, s’ils touchent des adversaires, les transformeront instantanément en statues de pierre.
Nous arrivons à l’un des points épineux du soft. Il est en effet impossible de choisir l’équipement du héros. Le plus frustrant étant que, à chaque boss tué (chef des barbares, Crassus …), on obtient une nouvelle pièce d’équipement : armes d’Athéna, bouclier de la Méduse, marteau des barbares, javelot d’Achille… Le jeu décide alors automatiquement les armes que l’on porte durant une mission et cela a tendance à vraiment agacer. Il existe toutefois une petite possibilité de personnaliser le héros : à chaque fin de mission, on obtient des points bonus que l’on peut distribuer dans trois jauges de compétence : la santé, les dégâts et la puissance. A noter que lorsque ces trois jauges sont pleines, on obtient le grade de héros et on obtient une armure dorée pendant le jeu. Les affrontements sont très agréables et le système de rage est vraiment bien géré et très jouissif à utiliser. Malgré l’intérêt de la campagne solo, il est déplorable de ne trouver aucun autre mode de jeu. Il existe un mode Arène qui n’a pas grand intérêt sinon de se défouler pour faire du score. Un mode coopération ou ne serait-ce qu’un mode multijoueurs aurait grandement amélioré la durée de vie du jeu.