Le Castlevania nouveau est enfin parvenu à la rédaction dans sa version Nintendo DS. Long et terriblement accrocheur, ce nouvel opus risque fort de vous faire devenir complètement accroc. Verdict.
Voilà des mois que la horde de fans en délire de la franchise
Castlevania attendait le successeur du très bon
Castlevania : Aria of Sorrow, qui franchit donc le cap de la GameBoy Advance pour envahir nos
Nintendo DS.
Castlevania : Dawn of Sorrow vous remet donc dans la peau de l’étudiant Soma Cruz, dernier assassin en date du comte Dracula. Exit la 3D approximative de l’opus PS2,
Castlevania nous revient dans un épisode en 2D à couper le souffle, que les fans de la série ne doivent louper en aucun cas.
L’avènement du seigneur des ténèbres
Les évènements relatés dans ce
Castlevania : Dawn of Sorrow se déroulent en 2036, soit un an après votre précédente victoire sur le comte Dracula. C’est donc avec une logique inébranlable que l’on retrouvera des personnages issus de
Castlevania : Aria of Sorrow, à commencer par le jeune Soma Cruz, le puissant Hammer ou encore la frêle Mina. Après sa victoire contre le Mal, c’est Soma qui était censé prendre la place de Dracula, et régner en maître sur l’armée des démons. Malgré sa volonté à faire le bien, Soma est rapidement rattrapé par ses ennemis qui voient en lui leur nouveau seigneur des ténèbres, et c’est donc tout naturellement que celui-ci décide de partir en guerre face à cette nouvelle menace grandissante. Croyant ses ennuis enfin terminés, c’est pourtant un long périple qui attend le jeune garçon, un périple qui recèle bien des surprises quant à sa propre personnalité.
Une fois passée la séquence d’intro, entièrement en anime, aussi superbe qu’efficace, tant par son design que la musique qui l’accompagne, c’est le menu qui s’offre à vous. La présentation générale est assez soignée même si l’écran titre aurait pu bénéficier d’une esthétique plus travaillée, notamment en ce qui concerne l’illustration de l’écran supérieur. Après avoir saisi votre nom au stylet, une courte intro se déclenche, dans laquelle Soma se fait agressé par Célia, et le jeu débute par quelques combats très simples qui vous offriront vos premières âmes. A noter que les heureux possesseurs de la cartouche
Castlevania : Aria of Sorrow, qui auront eu la bonne idée de l’insérer dans le port GBA de la console, débuteront l’aventure avec quelques petits bonus sympathiques. Une excellente initiative.
Les habitués du précédent opus retrouveront rapidement leurs marques, avec un système de jeu assez similaire, tant au niveau
gameplay que collecte des âmes. Pour les néophytes, sachez que cet opus (comme le précédent) diffère légèrement de ce qu’a pu proposer
Castlevania dans le passé. En effet, exit le fouet traditionnel, et place à une variété d’armes plus conventionnelles comme l’épée, le couteau, la hache voire même le pistolet. En outre, les ennemis occis vous permettront parfois d’acquérir leurs âmes, et donc leur pouvoir, ce qui sera déterminant pour le reste de l’aventure. Les ‘âmes tactiques’ se divisent ainsi en 4 sortes distinctes : les ‘âmes boulets’ vous permettront d’utiliser des armes ennemies en appuyant simultanément sur le haut de la croix directionnelle et la touche Y, les ‘âmes gardiens’ vous permettront d’user de certaines capacités (transformations, protection…) en pressant la touche R. On dénote également les ‘âmes enchanteurs’, opérationnelles dès lors que celles-ci sont équipées, qui vous permettront de jouir de certaines capacités spéciales comme une force ou une constitution améliorée, ou encore la possibilité de voir facilement les murs destructibles. Enfin, les ‘âmes capacité’ vous permettront, comme dans le précédent opus, de nager ou encore d’effectuer un double saut. A noter que les âmes se révèlent plus puissantes au fur et à mesure de leur collecte et gagnent ainsi en puissance d’attaque, et il est également possible de les associer à vos armes, de manière à créer de nouvelles armes surpuissantes. Evidemment, les ennemis tués feront également grimper l’expérience de Soma, qui au fur et à mesure gagnera en niveau et donc renforcera ses capacités comme la force, la défense ou la constitution. Sans compter les différentes protections et autres bijoux que vous trouverez au fil de l’aventure, et dont les effets sont divers et variés. Un aspect RPG excellent et diablement immersif donc.
Dracula sous son meilleur jour
Si les fans du
Castlevania gothique traditionnel feront la grimace face au look typé manga de cet épisode, ils crieront de bonheur face à l’aspect graphique du titre et les différentes animations des personnages. En effet, malgré un premier contact déroutant durant lequel on reste sceptique face à des graphismes en 2D assez désuets en apparence, c’est au fur et à mesure de l’aventure que le jeu nous propose de découvrir son réel potentiel. En effet, Soma Cruz est un modèle de maniabilité et avec un peu de pratique, vous n’aurez de cesse d’effectuer de superbes ballets macabres, en usant notamment de l’esquive placée sur la touche L. Les animations du personnage auraient toutefois gagné à être un peu plus décomposées, mais le jeu regorge de petits détails aguicheurs et ce sont surtout les nombreux effets de déflagration qui étonnent. Voir les lampes qui explosent, les ennemis qui se décomposent ou encore des objets qui prennent vie sur votre passage, le tout dans une fluidité absolument parfaite, laisse pantois. Chaque ennemi (certains sont bien connus des fans) dispose d’une animation réussie et d’un design tout particulièrement travaillé, notamment les boss qui en imposent par leur taille démesurée. Les développeurs ont également inclus 2 systèmes d’équipement, et par une simple pression sur la touche X, vous pourrez passer de l’un à l’autre, vous permettant par exemple de vous constituer un côté relativement bourrin et un autre plutôt dédié aux attaques à distance, et ainsi switcher en plein combat en une fraction de seconde.
D’un point de vue sonore, la DS nous offre un son particulièrement réussi, d’autant plus que les diverses compositions signées Michiru Yamane dépassent allègrement ce que l’on était en mesure d’espérer. Chaque partie du château propose une ambiance sonore différente et les fans reconnaîtront sans peine certains thèmes mythiques de la série. La bande-son se révèle donc tout simplement phénoménale, et rythme parfaitement le jeu. Certaines voix viennent de temps en temps émailler les combats et les différents bruitages sont tous très réussis.
L’écran du bas servira à afficher l’action de jeu, tandis que l’écran du haut vous affichera la map du château, ou bien les statistiques de votre héros en switchant via la touche Select. Evidemment, cet opus DS jouit également des capacités tactiles de la console. Ainsi, vous devrez mémoriser des sceaux magiques que vous devrez ensuite tracer sans erreur pour porter le coup fatal à un boss. Si les premiers sceaux sont relativement aisés à retenir, les derniers vous demanderont une petite séance d’entraînement avant de les maîtriser parfaitement. Il faudra donc savoir garder son sang-froid pour ne pas craquer lors de l’exécution finale face au boss, sous peine de repartir dans un combat bien souvent fatal, le temps d’exécution du sceau étant bien évidemment limité. De même, vous obtiendrez le pouvoir de détruire des blocs de glace de manière à ouvrir un chemin, ou encore vous constituer une route vers un point situé en hauteur par exemple. Il sera également possible de contrôler certains serviteurs de type gardien via l’écran tactile, de manière à concentrer leurs attaques sur un seul ennemi par exemple. Le système de points de sauvegarde et de téléportation a ici été conservé, et sont tous disséminés avec ingéniosité, de manière à permettre au joueur de ne jamais se retrouver bloqué, avec peu de vie, à la recherche d’un point de sauvegarde salvateur.
Une durée de vie increvable
Comme souvent, le château est vaste et les pièces à visiter (et à découvrir) sont nombreuses. Les plus rapides pourront sans problème finir le jeu en quelques heures, sans même avoir eu à affronter tous les boss et découvrir tous les sceaux magiques, mais ce serait passer à côté d’une grosse partie de l’aventure, ainsi que des bonus à débloquer en fin de jeu. Le jeu vous propose constamment de voir le pourcentage de jeu débloqué, idéal pour jauger son avancée dans l’aventure. Finir l’aventure en ne débloquant que 75% du jeu est donc tout à fait possible, mais ce sera au prix d’une fin aussi courte qu’inintéressante, et des morceaux de scénario tronqués. Inutile donc de vous inciter à terminer l’aventure à 100% si vous voulez découvrir tous les secrets du jeu. D’autant plus que Julius Belmont est de retour et qu’il serait terriblement dommage de vous passer de ses services n'est-ce pas ? Comptez donc une bonne dizaine d’heures pour faire le tour de ce
Castlevania : Dawn of Sorrow, les plus férus passeront encore plus de temps à peaufiner leurs caractéristiques, et tenter d’acquérir toutes les âmes à leur niveau maximum. A noter que les joueurs pourront s’échanger les âmes via le mode sans fil.
Ce nouvel opus surclasse donc les épisodes GBA et propose une aventure riche, longue et passionnante. Malgré quelques imperfections (notamment des capacités tactiles qui auraient pu être plus étoffées),
Castlevania : Dawn of Sorrow ne décevra en aucun cas les nombreux fans de la série tant tout semble avoir été pensé pour le plaisir des joueurs. Une incontestable réussite.