Il aura fallu attendre une grosse année après l'opus PlayStation 2 pour voir débarquer son homologue PSP, un constat aberrant quand on sait que les versions américaine et japonaise de ce dernier sont sorties en début d'année. L'occasion pour corriger quelques défauts et rendre l'aventure sur console portable plus intéressante ? Pas vraiment en fait.
La série
Y's fait partie des petits chouchous des
hardcore gamers, et ce fut une véritable surprise que l'arrivée du sixième épisode, traduit qui plus est dans la langue de Molière, sur un territoire encore aujourd'hui considéré comme le tiers-monde du jeu vidéo. Finalement apprécié par une nouvelle communauté de joueurs et ayant reçu une bonne critique générale auprès de la presse spécialisée, à défaut d'un succès tonitruant de par son statut et ses graphismes 2D, le soft offrait surtout enfin un nouveau larron dans le genre Action-RPG, genre assez peu représenté sur cette génération de consoles et c'est en toute logique que nous accueillons l'itération portable de la version PS2.
Ys VI : The Ark Of Napishtim est donc, rappelons-le, un hymne au
old school avec toutes les qualités, ainsi que les défauts que cela implique. Point de scénario de 100 pages aux dialogues aussi nombreux que les phases de jeu elles-mêmes, juste un héros au grand coeur et muet comme une carpe qui devra sauver une mystérieuse île... L'essentiel est là. Très vite, on constate quelques légères différences avec l'opus PS2 comme des personnages de nouveau intégrés sous forme de sprites, afin d'être bien plus en adéquation avec le design général, et une suppression du doublage, ce qui n'est pas forcement un mal vu l'indigence des voix américaines. Non, le seul problème qui, ne le cachons pas, tue littéralement le jeu, c'est une fois de plus la longueur et la fréquence des temps de chargements rendant l'exploration houleuse et le
Level Up impossible (et pourtant obligatoire pour ne pas finir au sol en un coup au prochain tournant). Résultat, on s'énerve, puis on finit par s'ennuyer ferme avant d'éteindre la console pour se jeter sur la version PS2, voire, pour les plus chanceux, sur la version PC. Le jeu était pourtant bon avec un challenge suffisamment laborieux pour nous accrocher en temps normal et gardait cette atmosphère chaleureuse, ainsi que les qualités qu'on lui connaît tous, mais il serait temps que les développeurs mettent un point d'honneur à revoir la programmation de leurs portages, car nous tenons probablement là l'un des pires que la machine ait pu connaître à ce jour.