Parvenu en toute discrétion à la rédaction, il est temps pour nous de vous livrer nos impressions sur le dernier volet de la série Rainbow Six. Après un troisième épisode d’excellente qualité, Ubisoft nous avait annoncé pour ce Tom Clancy’s Rainbow Six Lockdown un scénario en béton et de nombreuses nouveautés. Malheureusement, cela n’est pas du tout le cas.
Comme d’habitude, l’histoire se déroule un peu partout dans le monde. L’équipe Rainbow emmenée par Ding Chavez va donc parcourir certaines villes de France jusqu’au désert du Sahara pour tenter de déjouer les plans de vilains terroristes. Selon certaines sources, le FML (Front Mondial de Liberation), une organisation terroriste, a réussi à mettre la main sur un nanovirus mortel qu’elle compte utiliser pour plonger le monde dans le chaos. Cette organisation dispose des plus grands terroristes du monde entier, ayant tous suivi un entraînement rude, voire même quasiment identique à celui des Rainbow. On s’attendait forcement à voir un jeu où la difficulté serait assez élevée, hélas, ce n’est encore pas le cas.
Où est passé le côté tactique ?
Pour ceux qui connaissent la série
Rainbow Six, ils ne seront pas du tout dépaysés. En effet, on retrouve l’équipe composée de quatre soldats envoyés sur place pour remplir des objectifs continuellement sans grandes surprises maintenant, entre le désamorçage de bombes et la libération d’otages, on commence à avoir l’habitude. Les tactiques sont toujours présentes, vous pouvez donc demander à vos hommes de partir en reconnaissance pour inspecter les lieux, et devant une porte, leur donner l’ordre de l’ouvrir afin de nettoyer la pièce directement ou après avoir lancé une grenade explosive ou aveuglante. Aucune nouveauté à se mettre sous la dent pour l’instant. Côté
gameplay, on notera quelques missions où vous êtes dans la peau d’un sniper, rien de bien transcendant à ce niveau-là, vous serez chargé de protéger des alliés pour qu’ils puissent entrer dans une pièce ou atteindre une zone précise. Le reste est basique, on retrouve la même jouabilité, cependant et il est important de le souligner, comment les développeurs ont-ils réussi à faire de cette série un FPS complètement bourrin ? Effectivement, l’aspect tactique a complètement disparu, dorénavant, vous avez deux choix. Le premier, vous y allez en solo et vous bourrinez comme un barbare tous les ennemis qui seront en face de vous. Bien que cela soit un peu kamikaze, on en reviendra plus tard sur une IA qui n’est pas vraiment convaincante que ce soit du côté des ennemis ou de vos coéquipiers. La deuxième solution, c’est tout simplement d’envoyer directement vos collègues et de rester en couverture. Etant d’assez bons tireurs, ils n’auront aucun mal à se débrouiller tout seuls, du moins, durant la moitié de la mission. De ce fait, il n’est plus besoin de rester derrière une porte pour réfléchir et se demander quelle tactique adoptée, on rentre, on nettoie et on passe à la suivante.
Move de là !
Comme dit plus haut, l’Intelligence artificielle est à mettre en fait dans un sac différent. D’un côté, nous avons les terroristes qui ne sont pas très futés et pourtant
Ubisoft nous a bien signalé qu’ils suivaient un entraînement identique à celui des Rainbow… sans commentaires. On se retrouve donc avec des ennemis qui restent plantés en face de vous sans rien dire, attendant leur inéluctable sentence. D’autres qui courent sans même savoir où ils vont, certains restant à découvert alors qu’on leur tire dessus, sans parler de ceux qui ont des problèmes d’audition. Il y a donc des sourds, mais également des aveugles puisque bien qu’étant à 3 mètres de vous, ils n’arriveront pas à toucher leur cible, heureusement, cela reste relativement rare dans l’ensemble. Ensuite, nous avons l’Intelligence artificielle de vos frères d’armes qui elle aussi laisse à désirer. Si elle est tout de même bien meilleure, il arrive parfois en demandant un objectif, de voir vos collègues coincés devant une porte pour savoir qui passerait le premier. De même, lorsque vous partez en premier, ils ne vous suivent jamais, vous obligeant constamment à appuyer sur le bouton pour les appeler, ils ne le font jamais de leur plein gré. Cependant, l’ensemble est relativement correct lorsque vous leur donnez l’ordre de tirer, ils se cachent chacun derrière un élément du décor et couvrent la zone sur 360 degrés.
En définitive, vous pourrez constater qu’il n’y a pas vraiment de points positifs pour ce
Tom Clancy’s Rainbow Six Lockdown, les développeurs se sont apparemment reposés sur leurs lauriers. Entre une IA plus que mitigée, un
gameplay sans réelle nouveauté et nous n’en avons pas parlé, mais les graphismes sont moins bons que
Tom Clancy’s Rainbow Six 3. On est presque rendu au stade du ridicule pour ce genre de jeu, du moins, comparé à ce qu’il devait être. Dommage, car les environnements sont un peu plus vastes et ouverts qu’auparavant, même si une grosse partie du temps on évolue en intérieur. Bref, en gros, on reste sur notre faim pour ce nouvel épisode, ce qui est un peu navrant, car il dispose quand même d’une durée de vie satisfaisante en solo avec une quinzaine de missions et surtout son mode multijoueur en réseau réussi, malgré quelques soucis de lag. De toute façon, tout ceci devrait être corrigé prochainement puisqu’un
auto-update est en préparation.