Les développeurs de chez Mercury Steam Entertainment nous proposent Scrapland, un jeu assez original et novateur, mais qui s’avère au final décevant, la faute à un gameplay linéaire et répétitif.
Scrapland était autrefois une belle planète sur laquelle vivaient les humains. Mais plus les années passèrent, plus les humains surexploitèrent la planète, ce qui engendra sa destruction totale. Ce sont donc les robots qui prirent en charge la reconstruction en utilisant les débris laissés par les humains. De nos jours, cette catastrophe est la raison pour laquelle les humains ont été bannis de la planète. Vous commencez donc la partie avec un robot qui a un nom plutôt amusant puisqu’il s’appelle D-Tritus. Arrivé sur
Scrapland, notre compagnon devra subir plusieurs tests avant de pouvoir entrer dans la ville de Chimère. Durant les examens, il apprendra qu’une grande base de données peut redonner la vie à quiconque sur la planète grâce à un système de transcription du corps. Cependant, la tâche ne sera pas gratuite puisqu’un archevêque soutirera quelques pièces à qui souhaite retrouver la vie. Bien mieux que l’ANPE, on vous trouvera dès votre arrivée un emploi de journaliste pour le journal de Chimère. Après vos premiers essais en tant que reporter, une vraie mission vous sera attribuée. Apparemment, l’archevêque qui s’occupe de rendre la vie grâce à la grande base de données vient d’être assassiné. Le tueur serait vraisemblablement un être humain. Vous êtes donc envoyé sur les lieux du crime pour prendre des photos et l’aventure peut enfin commencer.
D-Tritus se la joue Carl Johnson
À la manière d’un
GTA,
Scrapland propose un
gameplay mélangeant action et séquence en vaisseau. Tout d’abord, soulignons que le contrôle du vaisseau laisse à désirer et qu’il n’est pas toujours évident de piloter dans des conditions satisfaisantes. Les courses, organisées spécialement pour gagner de l’argent, vous feront également gagner des plans d’engins, mais aussi des pièces pour votre véhicule afin de le rendre plus puissant, rapide et résistant. Et il ne sera pas rare de devoir recommencer plusieurs fois la course avant de pouvoir en sortir victorieux. Néanmoins, une fois l’équipement acquis, direction votre hangar afin de customiser votre carlingue ou d’en concevoir un nouveau, via les plans acquis. Pour rester dans la maniabilité, les phases de shoot ne sont pas terribles non plus, la faute à un vaisseau trop difficile à manoeuvrer. Du coup, nos rafales sont tirées à l’aveuglette, touchant parfois des véhicules dans les alentours qui viennent se mêler au combat. Toutefois, le soft de
Mercury Steam Entertainment ne se résume pas seulement à ce genre de situation puisque le travail de D-Tritus reste avant tout le journalisme. Sa mission, comme précisé un peu plus haut, consistera à retrouver l’assassin de l’archevêque. Et pour pouvoir réaliser son article, notre robot devra s’infiltrer dans certains endroits parfois non accessibles à la presse. Ainsi, D-Tritus aura la possibilité de prendre l’apparence de plusieurs personnages. C’est en accédant à la base de données que vous aurez le choix parmi une quinzaine d’identités. Mais attention, prendre l’apparence de quelqu’un peut s’avérer dangereux puisque si vous rencontrez votre double, c’est l’alerte générale qui sera aussitôt déclenchée. Ce système de vol d’apparence est assez amusant mais devient vite rébarbatif, tout comme le reste du
gameplay d’ailleurs.
Une ville qui ne dort jamais
L’un des points forts de
Scrapland réside probablement dans sa réalisation qui, certes, reste particulière, mais tout bonnement sublime.
Scrapland nous transporte dans un univers complètement mécanique dans lequel on est assuré de ne jamais se retrouver seul. Chimère est blindée de monde, que ce soit en extérieur comme en intérieur. Nous pouvons parler à n’importe qui, chaque personne suivant son train-train quotidien. De plus, la plupart des robots possèdent leur propre style graphique avec une modélisation soignée. L’univers de
Scrapland fait un peu penser à celui de Star Wars par sa cité gigantesque, ses environnements peuplés d’un monde fou et notamment toute cette mécanique qui nous entoure. Malheureusement, on a la fâcheuse impression de retrouver sans cesse les mêmes décors et les mêmes situations, si tant est qu’on en vient à lâcher le pad bien trop rapidement.