Pourtant issu d’une des nouvelles séries de Rockstar Games, le nouveau volet de la série State of Emergency est sorti dans un silence total, que ce soit aux US ou chez nous. Ignoré par les joueurs et par une bonne partie de la presse, l’intéressé se révèle pourtant supérieur à son aîné, à défaut d’atteindre le statut de bon jeu. Voyons cela.
Pari perdu pour les développeurs qui, il y a quelques années de cela, n’avaient pas vraiment réussi à remettre le principe de combat urbain au goût du jour avec un
State Of Emergency trop répétitif dans ses actions et ne disposant pas, oh scandale, du moindre mode multijoueur, nivelant alors grandement la durée de vie vers le bas, et ce, malgré le nombre satisfaisant de missions. Quatre ans plus tard, force est de constater que les développeurs semblent avoir retenu quelques leçons en proposant une diversité plus prononcée dans les missions, histoire de ne pas trop laisser le joueur s’envenimer dans une lassitude constante. On retiendra par ailleurs les phases en véhicules assez amusantes allant du tank à l’hélicoptère, ainsi que les divers recrutements d’alliés dans votre quête de tuerie. En effet, du scénario assez indigent au design des personnages proprement vomitifs, tout est fait pour nous rappeler dans quel merveilleux monde le jeu prend place et ce n’est pas l’aspect gore de l’ensemble qui démentira ce constat. Avec un total non négligeable de 18 armes variées en main, les escapades nous mettront face à un nombre d’ennemis incroyablement élevé à l’écran, un point qui faisait la force du premier opus et qui surprend encore parfois aujourd’hui. L’ennui, c’est qu’aussi dense soit la foule, il est dommage de constater que le pourcentage de QI de ce beau monde est loin de dépasser celui de Forrest Gump, et l’on n’en vient à penser qu’il aurait été plus agréable d’avoir des combats dans des endroits un peu plus clos face à des ennemis en nombre réduit, mais bien plus malins au lieu de cette orgie de mauvais goût, gatling en main. Surtout que, potentiellement, ce massacre ne vous prendra pas plus de six petites heures, mais la difficulté est telle que certains pourront aisément multiplier ce nombre par trois ou quatre. Principe bien plus énervant qu’encourageant. Pour terminer, notons tout de même la présence de divers challenges en sus du mode principal, ainsi que d’un mode multijoueurs assez moyen là où on aurait pu relever la qualité du solo en ajoutant un système de coopération. Tant pis.