Les prémices d’une saga mythique nous arrivent enfin dans une compilation pour notre chère Game Boy Advance. La magie, la base du mythe est là, sous vos yeux, à votre portée, mais celle-ci parviendra-t-elle à vous émerveiller comme y parviennent si bien les épisodes actuels ?
Un peu d’histoire pour débuter si vous le voulez bien. Le premier
Final Fantasy voit le jour au Japon en 1987 sur la console reine de l’époque : la Nes. Le succès fut au rendez-vous si bien que 17 années plus tard, la petite firme nippone
SquareSoft (aujourd’hui
Square Enix) est devenue l’une des plus reconnues de l’industrie du jeu vidéo et
Final Fantasy constitue une véritable perle vidéoludique pour tout amateur de jeux vidéo. Avec le retour des deux premiers épisodes sur Game Boy Advance, nous allons enfin pouvoir vérifier si les diamants sont éternels.
L’aube du RPG
Evidemment, cette compilation s’adresse aux plus nostalgiques d’entre vous et il vaut mieux vous avouer tout de suite que celle-ci ne brille pas par son aspect graphique, mais plutôt par son aspect « historique ». Commençons donc par le premier épisode. Le scénario ne brille pas par son originalité débordante puisque il relate l’histoire de cristaux magiques sur fond de fin du monde imminente. Le classicisme du scénario mais également du
gameplay conviendra à tous les vrais amateurs de RPG tandis qu’il fera littéralement fuir les néo-initiés au genre. Le second épisode, quant à lui, se révèle nettement plus original tant sur le plan scénaristique que dans son système d’évolution de compétences. En effet, si celui-ci relate le périple d’un héros légendaire face à un empire des plus ténébreux, il n’y a en revanche aucun point d’expérience à collecter en fin de combat. Vos compétences évolueront tout simplement au rythme de leurs utilisations. Une évolution tout à fait logique et très originale (rappelons que le soft date tout de même de 1987 !). A vous de choisir si vous préférez incarner un guerrier, un moine, un mage blanc, un mage noir, un mage rouge ou bien encore un voleur. Des jobs qui évolueront évidemment au fil de l’aventure en paladin, maître, sage blanc, sage rouge, sage noir et ninja. Mais si vous avez déjà eu le bonheur et la joie immense de vous essayer à
Final Fantasy Tactics Advance, vous voyagerez en territoire connu à ce niveau là.
Bien sûr,
Square Enix ne s’est pas contenté de proposer une simple version émulée de ces épisodes ancestraux sur la petite portable de
Nintendo. Ceux-ci sont passés par la case lifting et ont fait l’objet de nombreuses améliorations graphiques. Ne vous attendez cependant pas à une excellence graphique comme
Square Enix a l’habitude de nous proposer. Le jeu reste vieillot et les graphismes ne laissent pas le moindre doute quant à la vétusté des jeux originaux. La difficulté a quant à elle été revue à la baisse (Dieu merci !), vous avez désormais la possibilité de sauvegarder à tout moment et chaque jeux propose quelques petits bonus exclusifs. Dans
Final Fantasy I par exemple, vous pourrez entrer dans le Soul of Chaos et y affronter des ennemis directement issus des épisodes IV, V et VI. Une initiative somme toute très sympathique.
Final Fantasy II a lui carrément droit à une extension de scénario nommé Soul of Re-Birth, qui vous permettra de revivre les épopées de certains héros décédés au cours de votre long et tortueux périple. Du pain béni pour tous les fans.
Le vieux de la vieille
Mais malgré ses qualités indéniables, il faut néanmoins reconnaître que ce
Final Fantasy souffre énormément de la comparaison avec un
Golden Sun par exemple. Le jeu est clairement destiné aux fans de la première heure (c’est le mot juste) et les amateurs lambdas de RPG feront logiquement l’impasse sur ces deux épisodes bien trop classiques et techniquement en dehors du coup. La liberté laissée par le jeu est totale et bien réelle si bien que vous vous demanderez bien souvent quel était votre objectif principal avant de partir gambader les immenses prairies. De plus la quantité astronomique de combats aléatoires, RPG classique oblige, mettra vos nerfs de joueurs à rude épreuve. Mais ces deux épisodes représentent tout de même finalement les bases d’un genre aujourd’hui plébiscité par des millions de joueurs. Il n’y a qu’à voir le récent engouement provoqué par la sortie de
Dragon Quest VIII pour s’en persuader. Ces Final Fantasy conservent tout de même cette touche magique et envoûtante, et l’on a réellement l’impression de jouer à quelque chose qui a constitué une page essentielle dans le grand livre de l’histoire du jeu vidéo. Les gamers pleureront de joie tandis que les joueurs classiques pleureront tout court.