Pour la quatrième année consécutive, Evolution Studios et Sony Computer Entertainment nous propose leur simulation de rallye exclusive à la PlayStation 2. Après un troisième opus pas franchement convaincant, la mission était claire pour les développeurs Australiens : faire mieux que l’an passé, et renvoyer Colin McRae Rally 2005 à la poubelle. Mission réussie ?
Remontons le temps et revenons en 2003, à la même période.
Colin McRae Rally 04 arrivait et dévastait tout sur son passage. Réalisé de mains de maître, doté d’un
gameplay bien nerveux et d’une durée de vie à toute épreuve, le titre de
Codemasters avait réussi à reprendre sa place de leader devant un
WRC 3 bien terne, qui accumulait les tares et les approximations. Seulement voilà, en Australie, on n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds sans rien dire. Alors que
Colin McRae Rally 2005 s’est contenté cette année du strict minimum,
Evolution Studios a mis le pied au planché pour doubler une nouvelle fois son concurrent de toujours. Inutile de faire durer plus longtemps ce suspens à 2 €,
WRC 4 est un petit bijou et s’impose tout naturellement comme la meilleure simulation de rallye sur PlayStation 2.
Dans la peau d’un héros
Tout d’abord, ce
WRC 4 impressionne par la pléthore d‘éléments qui le compose. Côté modes de jeu, outre les classiques « Championnat », qui vous placera dans la peau d’un des véritables pilotes du championnat du monde, « Course simple » ou « Contre-la-montre », on trouve un mode « Epreuve » assez bien agencé. Ce dernier s’apparente ni plus ni moins à un mode carrière, certes bien loin de celui de
V-Rally 3, en légèrement simplifié. Vous serez ici amené à relever un certain nombre de défis (les premiers devront par ailleurs se faire sans l’aide du copilote), plutôt variés, à la difficulté croissante. L’autre grosse nouveauté de cet épisode est l’apparition d’un mode en ligne, amputé au dernier moment sur l’édition précédente. De quoi s’affronter jusqu’à 16 joueurs simultanément, lors de simples courses, ou mieux, sur un championnat entier et ce, sans aucun
lag ou autre problème technique. De nombreuses heures de jeu en perspective donc.
La PlayStation 2 a beau arriver tout doucement en fin de vie, elle parvient tout de même encore à nous étonner. S’il est évident que la réalisation ne peut se targuer d’atteindre les sommets de titres comme
Gran Turismo 4, force est de constater que l’ensemble est des plus réussis. La modélisation des véhicules en met plein la vue, les environnements proposés s’affichent à perte de vue et sont très variés, et le nombre de détails présents à l’écran est assez bluffant. S’il n’y avait pas eu cette once d’
aliasing et ces quelques bugs d’affichage constatés lors de notre test, nous aurions presque pu croire que le DVD tournait sur un autre support que la PS2. En ce qui concerne la bande-son, là encore, et malgré un copilote quelque peu amorphe, difficile de relever une quelconque faute de goût. Les bruitages n’auront aucun mal à vous plonger pleinement dans l’ambiance de ces courses de fous.
WRC 4, des sensations pures
Tout au long de la centaine de circuits proposés, se répartissant sur 16 pays (France, Mexique, Japon, Suède, bref, il y a pour tous les goûts et les couleurs), vos talents de pilote seront mis à rude épreuve. Difficile de situer le
gameplay de
WRC 4 précisément entre arcade et simulation, tant le soft se révèle être un savant mélange. Oublier le très sévère
Richard Burns Rally, mais oublier également le très facile d’accès
Colin McRae Rally 2005. S’il vous sera donc impossible de maîtriser toutes les subtilités du pilotage en quelques minutes, vous serez néanmoins vite sous le charme grâce à une sensation de vitesse décoiffante. La jouabilité est bien nerveuse et il faut rester à l’affût de la moindre bosse qui pourrait faire valdinguer votre véhicule dans le décor. Dans le même registre, il faut noter que les différentes sensations d’adhérence, variables selon le sol (asphalte, terre, neige, glace, boue) sont criantes de vérité. Mais le tout reste aisément domptable et deviendra vite grisant, pour peu que l’on se plonge comme il se doit dans le jeu. Seul bémol au niveau de la jouabilité, la caméra extérieure qui bouche légèrement le point de fuite.